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Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

Publié le lundi 14 septembre 2015 à 14h50min

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Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

Après quatre longues années de recherche et d’« études des effets de la collaboration école-famille, de l’implication parentale et des styles éducatifs des parents sur la réussite scolaire des élèves du primaire au Burkina Faso », Fernand Ouédraogo est arrivé à la conclusion qu’il faudrait promouvoir les relations de collaboration école-famille, l’implication parentale et l’adoption de styles éducatifs démocratique dans la lutte contre les échecs ou le décrochage scolaire des élèves du primaire au Burkina Faso.

C’était en effet le vendredi 28 août 2015 à 10 heures (heure locale) que monsieur Ouédraogo Fernand a remarquablement défendu sa thèse à l’Université de Montréal devant un jury constitué des professeurs Kanouté Fasal (présidente du jury), Kalubi Jean-Claude (examinateur externe), Dembélé Martial (examinateur interne) et Larivée Serge J (directeur de thèse et représentant du doyen de la faculté des Sciences de l’éducation).

Le jury après avoir reconnu la pertinence du sujet, souligné son originalité, sa contribution à l’avancement des connaissances et à l’amélioration des résultats scolaires des élèves du primaire dans le contexte burkinabè, a décidé à l’unanimité de décerner à Fernand Ouédraogo le titre de Philosophiae Doctor avec la mention « excellente ».

Cette recherche menée dans le domaine des Sciences de l’éducation, précisément en psychopédagogie et andragogie abordait l’épineuse question des échecs scolaires des élèves du primaire et avait pour objectifs d’identifier, d’une part, les différents types de collaboration école-famille, les types d’implication parentale et les styles éducatifs des parents du Burkina Faso, et d’autre part, déterminer leur lien sur la réussite scolaire des élèves du primaire selon leur genre et zone de résidence.

À cet effet, l’analyse des données recueillies auprès de 615 parents d’élèves de CM2 provenant de six régions administratives du Burkina Faso (Centre, Centre-Est, Est, Haut-Bassin, Plateau-Central, Sahel) ont révélé au niveau des résultats descriptifs la présence statistiquement significative de plusieurs types de relations de collaboration école-famille (information, consultation, coordination et concertation), de nombreuses formes d’implication parentale (rôles parentaux, communication, bénévolat, apprentissage à domicile, prise de décisions, collaboration avec la communauté) et de styles éducatifs parentaux (autoritaire, permissif, négligent et démocratique). Les résultats corrélationnels ont montré que pour favoriser la réussite scolaire des élèves en lien avec les relations de collaboration école-famille, les parents doivent essentiellement entretenir des relations régulières et réciproques d’information, de consultation, de coordination et de concertation avec les maîtres de leurs enfants. S’agissant de l’implication parentale, il est apparu que celle-ci ne favorise la réussite scolaire que si les parents s’impliquent de façon continue ou permanente dans les rôles parentaux, les communications avec l’école, les activités de bénévolat, les apprentissages à domiciles et les prises de décisions.

Pour ce qui concerne la collaboration avec la communauté à travers l’usage des ressources communautaires, comme la fréquentation de bibliothèque ou de centre de lecture, même de faibles implications à ce niveau favorisent la réussite scolaire des élèves. Enfin, les résultats ont établi qu’en lien avec les styles éducatifs des parents, les styles démocratiques et autoritaires sont ceux qui favorisent la réussite, mais avec une légère domination du style démocratique.

Les zones de résidence, surtout rurales, ont eu des influences énormes sur toutes les variables moins que le genre. Au vu de ces résultats, l’auteur souligne l’importance de promouvoir de véritables relations de collaboration entre l’école et la famille en vue de permettre une plus grande réussite des élèves, surtout dans les zones rurales, toute chose qui favorisera l’appui de l’école envers les familles et contribuera également à sensibiliser ces derniers sur les pratiques néfastes à l’émergence cognitive des enfants.

Pour ce faire, l’auteur préconise de formaliser ou d’institutionnaliser de telles pratiques dans les politiques éducatives et la prise en compte de ces dimensions dans les programmes de formation des enseignants du primaire au Burkina Faso.

Charles Dupont à Montréal
Correspondance particulière

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Vos commentaires

  • Le 14 septembre 2015 à 15:36 En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    comme c’est la science de l’éducation,je dis rien sinon j’aurai dit que le sujet de la thèse est trop léger. un étudiant en master1 aurait pu le proposer pour un mémoire de stage. malgré tout,bon vent au nouveau doctoré en science de l’éducation

  • Le 14 septembre 2015 à 16:39, par Burkina Emergent En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    A mon humble avis en 2015 la présentation d’un sujet de thèse de doctorat par un Burkinabé n’est pas un sujet d’actualité qui mérite d’être rapporté par ce que c’est un évement banal. Combien de thèse de Doctorat de Docteur-ingenieur de Doctorat d’état sont présentés chaque année par nos étudiants Burkinabé ?. Des centaines. On n’est plus en 1960 ou le nombre d’étudiants était infime et les thésards se comptaient sur le bout des doigts je me rappelle notre promotion de 1973 on était 400 bacheliers sur tout le Burkina aujourd’hui en 2015 ils ont 26.717 admis c’est dire que le Faso avance et les Thèse de Doctorat c’est versé partout de nos jours comme dirait le citoyen lamda de la rue. Félicitation quand même pour le récipiendaire qui n’a pas versé la figure du Burkina.

  • Le 14 septembre 2015 à 17:45, par Kayaba En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    Une competence de plus pour booster le secteur de l’education au Burkina.
    Bon vent Dr Ouedraogo.

  • Le 14 septembre 2015 à 18:38, par Joe En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    Félicitations pour l´excellence de ta thèse. Le froid de Montréal est plus rigoureux que celui de Dijon, alors bon retour au chaud, car j´espère que tu vas rentrer au pays pour aider à mettre en application le résultats de tes recherches.

  • Le 14 septembre 2015 à 21:40 En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    Internaute n°1 et 2, ça se voit que vous ne connaissez pas l’intérêt de la recherche, vous vivez dans une ignorance certaine !! C’est pareille pour nos dirigeant actuels, voici que nos pays n’accorde aucun intérêt à la recherche (science social, science de l’éducation, science exacte, science politique et économique etc.). Le problème Africain est aussi l’ignorance !! Nous voulons faire des bonds en avant dans les 30 à 50 prochaines années nous devons venir à bout de cette inculture !! Nous allons y arriver c’est sure !!

  • Le 15 septembre 2015 à 00:41, par MasterInfo En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    Le développement d’une nation repose sur l’éducation de son peuple. Ceux qui l’ont compris dominent les autres sur le plan socioéconomique. Félicitations Docteur Ouedraogo !
    Pour les jaloux, il convient de souligner qu’un Master est différent d’un Doctorat. Il faut avoir faire les deux pour comprendre. D’ailleurs un Master et un Doctorat peuvent avoir le même sujet et avoir des problématiques différentes.

    Demain, les mêmes jaloux diront qu il y a fuite de cerveaux. Ceux sont les mêmes qui se plaignent que niveau de l’enseignement baisse.

    Après 27 ans d’ignorance sous Blaise Compare, la transition a aussi égaré certains.

    Docteur, nous attendons aux pays. Nous avons besoin de toi dans les écoles de formation des futurs enseignants.

    Mille fois félicitations !

  • Le 15 septembre 2015 à 09:24, par J’ai l’œil et le Bon En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    Pourquoi ces derniers temps, il y a des gens qui se croient obliger de tout critiquer et surtout négativement ?
    A l’internaute N°1 : Votre commentaire révèle votre grande ignorance concernant les sujets de thèse. Un sujet de thèse n’est pas forcement un paragraphe. Un étudiant qui se veut spécialiste d’un domaine bien pointu peut évoluer avec le même thème depuis son Bachelor jusqu’au PhD sans problème. Il s’agit de niveaux différents d’analyse. Alors félicitez le Dr. au lieu de parler de ce que vous ne connaissez.
    A l’internaute N°2 : Sachez que si depuis 1973, ceux parmi vous qui ont l’honneur de boucler une thèse quel que soit le domaine avaient vu les résultats de leurs travaux être publiés ainsi, les jeunes chercheurs que nous sommes n’auraient autant de mal à trouver une bonne revue de littérature faite par des Africaines et traitant des problématiques Africaines. Ils sont combien de Burkinabés à avoir boucler un PhD en Science de l’Education et bien d’autres domaines ? Combien de jeunes Burkinabés ont la chance de boucler une thèse chaque année. Réviser bien vos statistiques, au lieu de faire des affirmations aux allures d’incantations. Exemple : Promotion 2007-2011 SEG (UO2 et UK) : Sur environ 3000 étudiants en 1ère année en 2007 (Cumul des deux universités UO2 et UK), seuls 16 étudiants ont pu s’inscrire pour DEA/Master en 2012 (Cumul des deux universités UO2 et UK). Ces chiffres vous montrent à quel point la proportion d’étudiants qui ont la chance d’accéder au troisième cycle est infinitésimale.
    A l’internaute N°5 : Merci d’avoir essayer de montrer l’importance de la recherche et de la publication d’une telle information aux internautes N°1 et 2, qui ont un raisonnement sans doute biaisé par le fait d’avoir été maintenu dans l’ignorance pendant les 27 dernières années (du moins peut être le N°1, car le N°2 est plus grave car ayant décroché son bac depuis 1973).

    Toutes mes vives félicitations au nouveau PhD OUEDRAOGO... Bon vent à vous !

    VIVE LA RECHERCHE FÉCONDE ET VIVE LA PUBLICATION DES RÉSULTATS DES TRAVAUX DES JEUNES BURKINABÉS.
    Le Savoir et les Connaissances nourrissent l’âme...!!!
    Sans rancune.

  • Le 15 septembre 2015 à 11:07, par bulcinbiga En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    Bon vent cher frère. Tu as apporté ta contribution à la construction de notre cher Burkina. Félicitation encore !!!

  • Le 15 septembre 2015 à 14:53, par lokré En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    Félicitations Dr.
    Je ne connais pas le système canadien, mais mention "excellente" c’est pas courant dans l’espèce CAMES.

  • Le 15 septembre 2015 à 16:44 En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    Merci à l’internaute N°7 d’avoir rappelé certaines personnes qu’être Docteur ça se mérite.
    Nous comprenons pourquoi ce pays est à la traîne. Au lieu de solliciter Mr Ouédraogo pour son brillant travail, c’est plutôt un message qui cache mal une jalousie qui lui est adressé. J’ai également été victime du comportement de cette race d’individus dont les lèvres débordent de médisance. (J’ai soutenu ma thèse cette année heureusement en France).
    Bon vent au Nouveau Dr Ouédraogo. Un autre combat vous attend. Bon courage

  • Le 16 septembre 2015 à 22:13, par Dr. Touorizou Herve Some En réponse à : Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la collaboration école-famille à l’université de Montréal (Canada)

    Dr. Ouedraogo, toutes mes felicitations pour ce parcours de combattant reussi. Vous venez d’ entrer dans le cercle select des 19 millions de detenteurs de PhD a travers le monde , morts comme vivants. Si cela n’ est pas forcement la ou le merite reside, il faut saluer ce travail tres bien fait et utile, a en juger par la thematique. Ce n’est pas une these de plus. Et je le dis sur la base des deux chapitres que tu as deja co-signes dans Education in West Africa avec la grande maison d’ edition Bloomsbury a Londres en Grande Bretagne. Aussi sur la base des sommites qui ont ete les membres de ton jury, dont Dr. Martial Dembele. Ils ont engage leur renommee et ne sauraient te laisser produire un travail quelconque.
    C’ est l’ education au Burkina qui gagne. Deja, en juillet 2015, nous avons eu un jeune docteur, Dr. Simon-Pierre Tibiri qui a soutenu sa these a l’ Universite de Koudougou dont le theme porte sur les NTICs et la formation des professeurs. Un travail aussi tres bien fouille et bien documente avec un cadre theorique convaincant. Le Burkina a besoin de plus de docteurs, pas de moins de docteurs. Je suis tres heureux de voir des jeunes freres aujourd’ hui perseverer et aller jusqu’ au doctorat malgre un climat anti- intellectuel qui prend le plus souvent des formes subtiles. Le doctorat est une epreuve de resilience et il faut saluer cs jeunes qui ont accepte de payer les couts d’ opportunite qu’ impliquent 5 a 6 ans d’ etudes apres la maitrise, quand ils auraient pu gagner deja leur vie avec leur maitrise. Pour remplacer nos aines qui sont en train d’ aller a la retraite apres un travail de pionnier bien respectable et aussi pour garder une certaine place dans la geopolitique sous- regionale et mondiale car nos chercheurs ont montre qu’ ils peuvent trouver et qu’ ils trouvent meme malgre les moyens ridicules qui sont mis a leur disposition.

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