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Elections du 11 octobre : Des journalistes bobolais formés pour une couverture responsable

Publié le dimanche 6 septembre 2015 à 22h58min

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Elections du 11 octobre : Des journalistes bobolais formés pour une couverture responsable

En prélude aux élections législatives et présidentielle du 11 octobre 2015, le Groupe d’Etudes et de Recherches en Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (GERSTIC) avec le soutien d’International Media Support (IMS) organise une caravane nationale dénommé « Médias et élection ». A Bobo-Dioulasso les 4 et 5 septembre, une dizaine de journalistes ont bénéficié d’une formation interactive sur plusieurs thématiques pour une bonne couverture médiatique des élections.

Pratique et interactive. C’est le moins qu’on puisse dire de cette formation au profit des journalistes, des représentants des partis politiques et des organisations de la société civile de la ville de Bobo-Dioulasso. Ainsi, ont-ils pendant deux jours échangé autour des thèmes tels que : la gestion de l’information en période électorale, le rôle des journalistes en période électorale, la compréhension des campagnes et les processus électoraux, les enjeux des élections d’octobre 2015, le code électoral, la planification de la campagne, la sécurité des journalistes, le rôle et la responsabilité des partis politiques et les OSC dans les élections, etc. Des « cours » très pratiques développés par Michelle Betz, Félix Kambiré, Hyacinthe Sanou, Boniface Coulibaly. Si l’objectivité et l’impartialité restent des idéaux, donc difficile à atteindre dans le traitement de l’actualité, il a été plutôt enjoint aux journalistes de toujours vérifier l’exactitude des informations. Autrement dit, précise Michelle Betz, journaliste de formation et représentant d’IMS, le journaliste doit faire preuve de responsabilité. « Vous devez clarifier les messages des politiciens mais aussi des élections. Vous devez également identifier les préoccupations et les problèmes des électeurs pour les poser aux politiciens, etc. », explique Michelle à ses jeunes consœurs et confrères. On apprendra avec elle que les électeurs sont des personnes ressources très importantes dans le processus électoral, et à qui le journaliste doit absolument donner la parole afin qu’ils s’expriment. Hyacinthe Sanou/Méda, ancienne déléguée régionale du Conseil supérieur de la communication (CSC) d’insister une fois de plus sur la double vérification des faits. A l’entendre, le journaliste doit absolument équilibrer sa production en donnant la parole à toutes les parties prenantes, en distinguant, bien entendu des faits aux commentaires. Un autre point plus essentiel rappelé aux journalistes est la protection des sources d’information. Aussi, ajoute Mme Sanou, « le journaliste doit s’abstenir de laisser transparaitre son opinion personnelle ou ses préférences ». En un mot, renchérit Boniface Coulibaly, directeur régional de la Communication des Hauts-Bassins, le journaliste doit rester professionnel sur toute la ligne.

Du rôle des OSC et des partis politique dans les élections

« C’est parce que les partis politiques ont fui leur responsabilité que les organisations de la société civile sont sur leur terrain ». C’est par ces mots que Félix Kambiré, délégué du Conseil supérieur de la communication de l’Ouest a introduit sa communication sur le rôle et les responsabilités des partis politiques et des OSC dans les élections. A l’entendre, les OSC doivent être un contre-pouvoir. Sans prétendre faire la genèse de la floraison des mouvements depuis l’annonce de la modification de la constitution par le régime déchu, M. Kambiré a indiqué les OSC sont plutôt devenues la société civile organisée (SCO). En effet, s’est-il expliqué, pour un oui ou un non, un mouvement se crée et se réclame de la société civile pour revendiquer. Le rôle des OSC est certes de dénoncer, mais précise Félix Kambiré, dénoncer n’est pas forcement de barrer les rues et de détruire les édifices publiques et privés. Bref, journalistes, OSC et partis politiques de la ville de Bobo-Dioulasso sont sortis enrichis des enjeux électoraux qui se présenteront à eux dans les tout prochains jours. Aussi se sont-ils engagés, chacun, pour sa part, à œuvrer autant que possible à la consolidation de la cohésion sociale. Pour Léonce Sanou, représentant du MPP, les initiateurs de cette formation sont à saluer eu égard à la pertinence des thèmes développés. Même remarque faite par Daouda Ouattara du mouvement y’en a marre et Kassoum Ganou de la coordination des mouvements et associations qui promettent de réorienter leur façon de faire pour les luttes de revendications.
En rappel, c’est en février 2015 que l’IMS et le GRESTRIC ont organisé un forum à Ouagadougou avec les journalistes, les politiques et les OSC sur les élections d’octobre prochain. La nécessité d’en faire autant dans différentes ville du pays s’est imposée. D’où l’initiative de la caravane nationale qui a débuté le 1er septembre à Koudougou. Elle prendra fin le 15 septembre après avoir sillonné les villes telles que Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Fada N’Gourma et Kaya. L’objectif selon Michelle Betz est de former les journalistes pour une couverture responsable des élections à venir.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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