90 admis sur les 2000 candidats en lice, ils ne seront que 84 dont cinq de sexe féminin à arriver à bon port après deux ans de formation pour l’acquisition des rudiments militaires. Fini donc les insomnies, les cours intensifs, les jérémiades et les moments de doute. Maintenant, ils sont prêts à intégrer la chaine de commandement des forces armées nationales avec « patriotisme et professionnalisme », affirme Mahamadi Bonkoungou, commandant de l’Ecole nationale des sous-officiers d’actives (ENSOA).

Formation dense

A l’entendre, la formation a été dense. Les élèves furent entre autres éprouvés au comportement militaire, à la mission opérationnelle, à la formation physique et sportive, à la formation administrative et technique à la culture générale. Ils ont également bénéficié d’un stage commando de quatre semaines à Pô, d’un stage d’instruction sur le tir de trois semaines, d’un stage de secourisme… Tout cela n’a été possible que grâce à l’engagement de la hiérarchie militaire et des encadreurs. Toutefois, selon Mahamadi Bonkoungou, des efforts demeurent pour assurer l’optimisation de l’efficacité de la formation. Aussi a-t-il plaidé auprès de ses supérieurs pour le renforcement du personnel d’encadrement et de moyens pédagogiques et d’infrastructures d’accueil.

Etre de bons soldats loin des raccourcis

« La réussite de votre carrière militaire dépendra de votre niveau de dévouement, de vos compétences et de votre dynamisme », dixit le colonel-major Raboyinga Kaboré, Chef d’état-major de l’armée de terre. Par la voix de leur major, Paul Démé, les sous-officiers promettent de faire de la discipline leur ligne de conduite et de défendre les intérêts du pays, quel que soit « les pressions et les circonstances ». Quant au chef d’état-major général adjoint des armées, il a joint sa voix à celle du parrain, le Colonel Gilles Bationo, pour demander aux récipiendaires de travailler à avoir de la vocation, à être ambitieux mais à bannir la convoitise, la paresse et les raccourcis, et enfin à être tolérants.
Et puisqu’ils sont la courroie de transmission entre les officiers et les militaires de rang, ces sous-officiers devront relayer les ordres du commandement, être des guides pour leurs subordonnés et marquer leur attachement au peuple burkinabè comme le veut leur nom de baptême « Bénèba ».

Après le port des galons, la remise du fanion de promotion, symbole de discipline, de travail et de loyauté ; et le défilé militaire bien exécuté, les sous-officiers d’active les plus méritants ont reçu leurs parchemins avant de poser pour la postérité.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

Classement général

Major de la promotion : Paul Démé
2e de la promotion : Nestor Tassembédo
3e de la promotion : Dibloni Kébi
Major des filles : Pascaline Ouédraogo

Les meilleures notes

Combat : Paul Démé
Sport : François Diarra
Topographie : Koumayélé Palenfo
Tir : Romaric Yougbaré

HFB
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