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New York Forum Africa 2015 : Une opportunité à saisir pour le développement de l’Afrique

Publié le vendredi 28 août 2015 à 21h14min

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New York Forum Africa 2015 : Une opportunité à saisir pour le développement de l’Afrique

C’est dans un contexte de relative crise économique sur le continent exacerbée ces derniers mois par la chute vertigineuse des cours des produits pétroliers, que Libreville, la capitale gabonaise, abrite depuis ce vendredi 28 août la quatrième édition de New York Forum Africa placée sous le thème « Investir dans l’énergie du continent ».

C’est peu de dire que les pays africains ont ce devoir devant l’histoire de relever le défi du développement. En cela la quatrième édition de New York Forum Africa, qui se tient depuis ce vendredi 28 août 2015 à Libreville au Gabon, sur l’investissement dans l’énergie africaine, peut être une aubaine pour notre continent encore englué dans des problèmes économiques de tous ordres avec la chute drastique des cours des hydrocarbures dont dépend la santé des économies de bon nombre d’Etats. Pour peu que les participants fassent preuve de bonne foi et d’engagements résolus en faveur du développement.
Car, être sous développé aujourd’hui ne signifie nullement que l’on ne peut jamais se développer. Les pays africains se doivent de croire en leurs capacités de parvenir au développement. D’autres pays, hier sous-développés et aujourd’hui en pleine émergence, à l’image de la Chine ou de l’Inde, montrent la voie.
Pour parvenir au développement, les dirigeants et les peuples de ces pays d’Asie ont dû faire preuve d’imagination, d’innovation et consentir le sacrifice nécessaire.

Les Africains ont les moyens de leur développement

Les pays africains ont aussi les moyens de se développer. Ils disposent d’importantes potentialités économiques et démographiques.
Il suffit tout simplement de se donner les moyens de les valoriser. Il faut investir massivement dans l’éducation, la formation, l’industrie, dans l’énergie, et dans les services. L’Afrique doit diversifier son économie et transformer sur place ses énormes potentialités économiques. C’est la seule façon de se prémunir des effets de la volatilité des cours des hydrocarbures. En un mot comme en mille, c’est investir dans le développement durable.

Changer de mode de gouvernance et de mentalités

Aller vers le développement nécessite évidemment des changements dans le mode de gouvernance des Etats. Les dirigeants doivent privilégier dans leur gestion des affaires publiques l’intérêt général, l’intérêt des peuples aux intérêts partisans, claniques.
Le développement sur le continent nécessite également une évolution des mentalités des peuples africains qui doivent se dire qu’ils ont chacun quelque chose à apporter pour le développement de leur continent, pour leur propre développement.
« On ne développe pas, on se développe ». Autrement, comme dirait l’autre, l’aide doit aider à se passer de l’aide. En tous les cas, si l’aide suffisait pour faire le développement, l’Afrique serait peut-être une puissance aujourd’hui.

L’Afrique doit jouer ses chances

Certes les Africains ont besoin des soutiens des partenaires, mais ils doivent jouer pleinement le rôle qui est le leur dans les processus de développement les concernant. Ce principe doit véritablement être pris en compte dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD) qui vont remplacer à partir de 2016 les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Malgré les difficultés actuelles, l’Afrique a toutes ses chances sur cette question du développement. Et elle doit les jouer pleinement avec ses atouts, le concours de ses partenaires au développement et en tirant parti d’événements économiques annuels comme New York Forum Africa.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 août 2015 à 10:51, par EXIT THE FRANC CFA En réponse à : New York Forum Africa 2015 : Une opportunité à saisir pour le développement de l’Afrique

    Ceci est un véritable appel aux Français, aux chefs d’états africains, et à toutes les bonnes volontés de la Francophonie qui aiment la France et le Français : Il faut abolir rapidement le Franc CFA, comme le souhaitent les Africains, et ceci pour sauver la France et le rayonnement de la Grande France. Clairement, quand on regarde les agissements pitoyables de la France dans les pays Francophones et toutes les maladresses des justifications improbables, on ne peut que renouveler ce genre d’appel. L’arrivée tardive de la Perestroïka et ses effets néfastes, encore visibles de nos jours, nous rappellent cette urgence.

    Commençons par une illustration : lundi 10 novembre 2014, inauguration d’une usine automobile française en Algérie, présence du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal et des ministres français Laurent Fabius et Emmanuel Macron. On se croyait en France. Tous les journaux français ne parlaient que de ça car c’était la première fois qu’une action de ce gouvernement créait de l’emploi en France. Bref, l’Algérie émergeant faisait jubiler la France. Voilà un cas qui montre que l’émergence de l’Afrique francophone en bonne intelligence profitera énormément aux français. En multipliant ce genre de partenariat gagnant-gagnant, et en prenant en compte tous les atouts naturels et humains de la France et de la richesse de l’espace francophone, on s’attendrait à trouver la France aujourd’hui en première place de l’économie européenne. Malheureusement, ce n’est pas le cas et ce rendez-vous manqué est dû à l’aveuglement des élites françaises, induit par le colonialisme et l’esclavage du Franc CFA. La France veut maintenir à tout prix ce FCFA au point d’être prêt à perdre ses alliés Africains et même les leviers de sa propre souveraineté. Les conséquences de cette vision réduite désorientent et les Africains et les Français qui voient les difficultés économiques et le chômage s’accumuler et qui menacent de voter le Front National pour les prochaines élections, etc….

    Les effets désastreux du FCFA sur la France

    Toutes les élites françaises, politiques, militaires, diplomatiques, économiques culturelles et médiatiques qui se sont approchées de loin ou de près de la ruche d’abeille que constitue le Franc CFA ne se sont jamais remis de ce gavage. Cette manne vertigineuse qui ne profite directement qu’à ces élites rend ceux-ci complètement ivres, leur enlevant la lucidité d’appréhender les changements dans notre société et d’avoir une vision objective, à la dimension de la Grande France. Ceci entraîne non seulement les difficultés en France mais aussi la perte de plusieurs leviers de son indépendance. Jugez en vous-même :

    La monnaie : La monnaie est un pilier de la souveraineté qui permet de mettre en œuvre toute politique de développement et d’émancipation. Les anglais le savent très bien, c’est pourquoi ils ne sont pas entrés dans la zone Euro. Les Allemands le savent également très bien, c’est pourquoi ils n’ont pas changé de monnaie mais simplement le nom de leur monnaie. En effet l’euro a la même valeur que le mark allemand et l’Euro est toujours produit par la Banque centrale de Frankfort (l’Euro = Mark). Donc, parmi les 3 grands pays d’Europe, seule la France a effectivement perdu sa monnaie, par la bêtise de ses dirigeants qui ont tout accepté à l’Allemagne, à condition que le franc CFA soit rattaché à l’Euro à travers le trésor public français.

    La diplomatie : La diplomatie française ne se résume plus qu’en une seule action : maintenir le Franc CFA. Elle se décline en deux actions principales : Intervention militaire dans tous les pays qui demande de mettre fin au FCFA ou qui menace son existence et négociation avec les autres grandes puissances pour ne pas mettre en cause le franc CFA. C’est la seule cohérence de la diplomatie française sinon comment comprendre qu’une seule personne soit philosophe, homme d’affaire et chef de guerre, le ministre des affaires étrangères et consul de France en Lybie le temps d’une lapidation. Comment comprendre qu’aucune de ces grandes nations qui prétendent être éprises de justice et d’humanisme ne dénonce le FCFA. Même la grande Chine, dont la coopération fructueuse avec l’Afrique francophone est considérée par la France comme une menace pour le FCFA, subit les assauts incroyable de la diplomatie Française. Jean Pierre Rafarin a fait de multiples visites en Chine à cet effet. La chine est invitée à lever le pied en Afrique et en échange, le marché Français lui est actuellement ouvert. Les Français se plaignent d’ailleurs du fait que la Chine achète tout en France. Tout y passe ports, Aéroports. Club Med, Vignobles commerces, etc…. Et que feront-ils quand ils auront tout acheté en France ?

    Les médias : En France, il est interdit de parler du franc CFA. Les journalistes qui sont payés gracieusement grâce au CFA n’en font même pas allusion se sont même imposés une pensée unique en France et en Afrique d’ailleurs, avec l’Action de France 24, Afrique 24, Africa N1, TV5, Jeune Afrique, etc… On se demande même pourquoi il y a plusieurs journaux et pourquoi on dit gouvernement de gauche ou de droite. En jouant à ce jeu, ces medias mettent les Français en déroute et préparent ceux-ci à voter pour le FN qu’ils considèrent eux même comme un parti nazi, antidémocratique, antirépublicain, raciste.

    La sécurité extérieure : La sécurité extérieure d’un pays est un autre pilier important de la souveraineté qui est en réalité un savant jeu de collaboration avec les autres états pour assurer la santé d’un pays. Mais que voit-on ? La zone d’influence et des échanges commerciaux de la France sont en train de se réduire considérablement par les actions des dirigeants Français qui réagissent d’une façon épidermique dès que le franc CFA ou le colonialisme sont évoqués : le Rwanda, la Lybie et la Cote d’Ivoire ont été bombardées et la guinée est en ligne de mire. Pour y parvenir la France a perdu sa souveraineté militaire en entrant dans l’OTAN. Comment la France va renouer avec la Lybie ? La Cote d’Ivoire ? L’exemple du Rwanda illustre bien la difficulté.

    Le rayonnement à l’extérieur : L’une des conséquences terribles de ce CFA est l’arrogance des dirigeants français qui ne savent plus ce que c’est que le respect des accords et des compromis ou le partage d’une vision commune. Les français ne comprennent d’ailleurs pas ces agissements car les dirigeants et les hommes d’affaires français se gardent bien d’informer leur population sur le fonctionnement et les dessous du franc CFA. Ainsi, on voit de plus en plus de français, sous le regard complice des journalistes, se ridiculiser en se référant à leur pays comme le pays des droits de l’homme, alors que d’autres plus lucides commencent à reconnaitre qu’ils ont parfois honte d’être français.

    La sécurité intérieure :Il ne reste plus à la France que sa souveraineté intérieure grâce aux force armées et de l’ordre républicaines. Mais, si par le jeu politique flou que nous observons en ce moment, cette dernière souveraineté venait à être perdue, alors la Grande France deviendra tout simplement semblable à tous ces pays africains francophones, si ce n’est déjà le cas. C’est-à-dire un pays, sans monnaie propre, dirigés par une élite qui ne travaille pas pour son peuple mais plutôt pour les intérêts étrangers. A cause du Franc CFA, la France est le seul pays Européen où les élites peuvent venir expliquer leur tricherie, les valises d’argents, les comptes et les systèmes de corruption à la télévision nationale et rentrer chez eux ou dans leur bureau tranquillement, la non dénonciation du franc CFA bloquant toute investigation.

    Fin du Franc CFA = France première puissance d’Europe

    Tous les observateurs expérimentés de la scène mondiale, tous les économistes et tous les souverainistes vous diront qu’en ce qui concerne le Franc CFA, les dirigeant français marchent sur leurs têtes. La France a pu devenir une puissance nucléaire et est exportatrice de l’industrie nucléaire et membre du conseil permanent de l’ONU grâce à l’Afrique. La France a rayonné par le passé parce qu’elle avait sa monnaie : le Franc. Si les plus de 15 pays qui utilisent le franc CFA ont leur propre monnaie, ils auraient alors un niveau de vie qui s’approche de celui des Coréens du sud. Dans ce cas d’hypothèse, si ces pays avaient une coopération saine avec la France, alors celle-ci deviendra automatiquement la première puissance d’Europe. Les états européens savent donc tous que la France serait dans ce cas la première puissance économique, militaire et diplomatique d’Europe. Mais ces états, qui connaissent très bien l’arrogance des Français pour vouloir se frotter à nouveau à elle en tant que première puissance, préfèrent jouer le jeux des dirigeants Français en les soutenant dans leur accrochage désespéré au Franc CFA, et les encouragent plutôt à scier la branche sur laquelle ils sont assis.

    Ces dirigeants français font peser une vraie menace sur la France

    Finalement, dans la logique actuelle, ces dirigeants français sont prêts à perdre tous leurs alliés Africains et à signer toute sorte d’accord avec les autres grandes puissances, pour la plus part du temps au détriment de la France, à condition que cela garantisse la survie du FCFA et de tous ses avantages.

    En conclusion, la fin du Franc CFA est inéluctable, du moins sous sa forme inhumaine actuelle. Toutes les bonnes volontés, qui aiment vraiment la France, ont encore un peu de temps, et un angle très réduit, de collaboration pour corriger le tir en accompagnant l’abolition immédiate de cette monnaie de singe, comme le souhaitent les Africains. Dans le cas contraire, la France perdra beaucoup, car les stigmates des dégâts causés, des deux côtés, par cette monnaie nazie criminogène, sont très vifs. Souvenons-nous des effets de l’arrivée tardive de la Perestroïka.


    Source : Fin du Franc CFA : Une grande chance pour la France

  • Le 1er septembre 2015 à 19:02, par espoir 9° En réponse à : New York Forum Africa 2015 : Une opportunité à saisir pour le développement de l’Afrique

    Le développement économique et social durable souhaité par les africains est dans le domaine du possible. Il se résume à : Vision, organisation, transformation du potentiel existant en moyens de production et de création de richesse sur des bases durables.
    Nous devons surtout apprendre à croire et à compter sur nos propres forces d’abord.

    Et comme l’a souligné le Prof Joseph Ki ZERBO "D’après ce que les historiens savent, aucun peuple ne s’est développé uniquement à partir de l’extérieur. Si on se développe, c’est en tirant de soi-même les éléments de son propre développement. En réalité tout le monde s’est développé de façon endogène".

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