A sa sortie d’audience, le Grand Chancelier André Roch Compaoré a déclaré qu’il s’est agi d’une visite de courtoisie qu’il a souhaité rendre à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Au cours des échanges, le président nous a présenté le résultat obtenu dans le cadre de leurs travaux et particulièrement celui de l’unicité de l’électeur. Les résultats sont impressionnants et je tiens encore à féliciter toute l’équipe de la CENI pour le travail accompli » a-t-il souligné.

Aussi, a poursuivi M. Compaoré, cette visite qui fait suite à celles des autorités religieuses et coutumières, de l’Autorité supérieure de contrôle d’état et d’autres institutions, avait pour objectif de soumettre à Me Barthélemy Kéré, leur vœu de voir naitre une collaboration entre la CENI et la Grande chancellerie.

Pour clore ses propos, le Grand chancelier des Ordres burkinabè a invité l’ensemble de la population burkinabè à accepter la décision du Conseil constitutionnel de déclarer inéligibles certains candidats, car dit-il, il ne sert à rien de contester quand on ne sait pas comment cela peut aboutir.

Aux dires du président de la CENI, ses propos ont essentiellement porté sur la mise à jour du fichier électoral, la gestion pour les législatives mais également sur l’ensemble des listes attendues et qui permettrons d’engager les opérations électorales, la confection des bulletins de vote, le déploiement à la fois du personnel et du matériel électoral. Avant d’expliquer que « lorsque nous faisions le point, nous étions à 11 milliards à peu près de déficit, et le budget des seules municipales excédait 16 milliards ». Ceci laisse aisément croire qu’à l’étape actuelle des travaux, la CENI ne souffre d’aucun problème budgétaire ni pour l’élection couplée présidentielle législatives et encore moins pour les municipales.

Pour couper cours aux rumeurs qui tendent à ternir l’image de la CENI, M. Kéré a tenu mordicus qu’en aucun cas il n’a réceptionné de dossiers groupés de candidats mais plutôt des demandes individuelles de transfert ou de demandes individuelles de duplicata. Cette demande de transfert, à l’écouter, remplit un certain nombre de conditions légales : « vous êtes un fonctionnaire qui a été affecté, avec l’acte d’affectation vous pouvez être transféré, de même pour un citoyen qui a changé de domicile et vous avez votre certificat de résidence, vous pouvez effectivement demander votre transfert ». Avant de promettre que la CENI n’hésitera pas à prendre des dispositions drastiques en cas de manœuvres d’une tierce personne.

Aïssata laure G. Sidibé
Lefaso.net