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Présidentielle 2015 : Le Conseil constitutionnel a reçu six candidatures ce jeudi

Publié le vendredi 21 août 2015 à 00h45min

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Présidentielle 2015 : Le Conseil constitutionnel a reçu six candidatures ce jeudi

L’affluence se poursuit au Conseil constitutionnel. Six prétendants à la magistrature suprême ont déposé, ce jeudi 20 août 2015, leurs dossiers de candidature. Parmi eux, Djibrill Bassolé, Yacouba Ouédraogo, Me Bénéwendé Stanislas Sankara et Adama Kanzoé. Tous ont promis le développement aux Burkinabè si toutefois ils obtiennent les clés de Kosyam au soir du 11 octobre prochain.

Arrivée un peu avant 9h, c’est Françoise Toé, du Mouvement de libération nationale-Burkina Faso (MLN-BF) qui a ouvert le ballet des candidats à la prochaine présidentielle devant le Conseil constitutionnel. Après près d’1h30mn passée dans le bureau du Greffier, elle ressort avec son attestation en mains. Grande est sa joie : « Je voudrais remercier les camarades pour avoir placé leur confiance en ma modeste personne pour les représenter à ces élections dont les enjeux sont très importants pour notre pays. Je suis consciente que c’est une lourde tâche mais je sais aussi que c’est un travail d’équipe. Si on a pu franchir tous les obstacles pour en arriver à là, c’est grâce à ce travail d’équipe et je compte sur tous pour continuer cette lutte parce que ça ne fait que commencer ».

Au peuple burkinabè, elle promet des conditions de vie décentes doublées d’un « développement inclusif ». « Nous avons un projet de société qui a pour souci de rétablir tous les Burkinabè dans leurs droits, de leur offrir des conditions de vie décentes, de santé et d’éducation de qualité. Parce que sans éducation, on ne peut pas s’émanciper. Nous allons aussi réaliser un développement endogène inclusif afin que tous les Burkinabè puissent profiter du développement et de la croissance que nous allons réaliser grâce au programme que nous allons mettre en œuvre », a indiqué l’amazone du MLN-BF, l’ancien PDP/PS.

Yacouba Jacob Barry croit au caractère républicain de l’Etat

Deuxième devant le greffier du Conseil constitutionnel, les missi dominici de Yacouba Ouédraogo, membre du dernier gouvernement de Blaise Compaoré. Conduits par Yacouba Jacob Barry, les membres du bureau exécutif national de l’Union pour un Burkina nouveau (UBN) croient dur comme fer aux atouts de leur candidat. « Nous ne croyons pas seulement aux chances de notre candidat. Nous sommes sûrs que c’est le candidat du moment. Dans la mesure où c’est l’homme idéal pour la réconciliation nationale, qui a bâti son programme autour de la paix et le développement de ce pays. Nous pensons qu’avec tous les atouts qu’il a , il est celui-là que les populations attendent le mieux pour faire en sorte qu’il y ait plus de cohésion, de paix et de développement pour notre pays », a dit avec conviction cet inconditionnel de « Yack ».
L’article 135 du nouveau Code électoral menace Yacouba Ouédraogo de disqualification, mais ses partisans disent croire au caractère républicain du Burkina Faso. « Nous sommes dans un pays de paix et tout se fait à la surface. La CEDEAO a déjà répondu à cette question et le président Kafando a également dit que nous sommes dans un pays civilisé et responsable et que les engagements pris au niveau de la sous-région seront respectés. Nous pensons donc qu’il va respecter ce qu’il a dit. Le Conseil constitutionnel étant une institution responsable avec des hommes pétris d’expérience, nous pensons qu’ils vont simplement dire le droit », a-t-il ajouté.

Me Issaka Zampaligré promet une justice pour tous

Sa canne de chef traditionnel en main, Me Issaka Zampaligrè est aussi passé devant le Conseil constitutionnel. Avocat de profession, il réside depuis de longues années en Hexagone. En compagnie de ses enfants et quelques fidèles, il croit également à ses chances surtout qu’il est un candidat indépendant. « Notre peuple a soif de justice à cause de son long passé. Sa maladie au long court. Je souhaite incarner ce changement. Ma candidature est placée sous la bannière : « ensemble pour un Burkina de justice, d’équité et de prospérité inclusive ». La justice stagne. La preuve est que tout le monde la réclame aujourd’hui. Il faut combattre l’impunité et la corruption. C’est maintenant une évidence.
Je parle d’équité parce qu’il faut prendre les plus démunis, les veuves, les orphelins, les déshérités, etc. », a précisé le chef de Bampèla, un petit village situé à proximité de Tenkodogo.

Après c’était au tour de Djibrill Bassolé de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), Adama Kanazoé de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR) et Me Bénéwendé Stanislas Sankara de venir accomplir les formalités.

Ils sont désormais quinze à vouloir briguer la magistrature suprême. Il s’agit notamment de Ram Ouédraogo, Ablassé Ouédraogo, Gilbert Noël Ouédraogo, Tahirou Barry, Eddie Komboïgo, Zéphirin Diabré, Roch Marc Christian Kaboré, Jean Baptiste Natama, Saran Sérémé, Françoise Toé, Yacouba Ouédraogo, Me Issaka Zampaligré, Djibrill Bassolé, Adama Kanazoé et Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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