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Me Guy Hervé Kam, président de la sous-commission réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles : « … des acteurs politiques et civiles n’ont pas répondu à notre appel »

Publié le lundi 17 août 2015 à 00h06min

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Me Guy Hervé Kam, président de la sous-commission réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles : « … des acteurs politiques et civiles n’ont pas répondu à notre appel »

Me Guy Hervé Kam, président de la sous-commission réformes politiques, institutionnelles, et constitutionnelles, entouré des autres membres sont revenus sur l’ambiance qui a régnait pendant cinq mois de dures réflexions pour un Burkina nouveau.

A la veille du dépôt de votre rapport, quel est le bilan que vous pouvez dresser du travail de votre commission ?

Dans l’ensemble, c’est un bilan satisfaisant. Il faut toutefois reconnaitre que cela n’a pas été facile au début. Nous avions rencontré des problèmes relatifs aux logistiques qui ont été vite résolus pour mener à bien la mission. Nous avons, surtout, apprécié positivement la disponibilité et l’engagement des membres de la sous-commission mais aussi, tous ceux, avec qui nous avons travaillé et qui ont accepté apporter leur contribution. Malheureusement nous avons noté quelques regrets liés au fait que certaines personnes physiques et morales que nous considérons comme des acteurs essentiels que ce soit au niveau politique que civil n’ont pas répondu à notre appel. Heureusement que sur les questions politiques et institutionnelles, beaucoup de choses avaient été faites. Nous avons donc pu combler le vide.

Est-ce que vous avez pu noter des motifs de satisfaction ?

Il y a plus de motifs de satisfaction. Les propositions que vous avons reçues viennent de toutes les catégoriques sociales du Burkina. Nous avons fait des appels à propositions dans les régions mais aussi en ligne. Nous avons même été surpris du nombre de propositions que nous avons reçues. Certaines nous ont été adressées directement, d’autres aux autres sous-commissions. Nous pensons alors qu’avoir cette batterie de propositions de façon transversale et de toutes les couches sociales est pour nous très important. Il n’y a donc pas de doute que cela puisse apporter de la qualité à nos différentes propositions avec l’espoir que l’ensemble des burkinabé se retrouveront dans les différentes propositions de réformes de la Commission.

En plus des difficultés que vous venez de citer, est-ce que vous avez constaté des regrets ?

Nous avons surtout rencontré des difficultés logistiques. Vous savez que la commission a été créée, je ne dirai pas dans l’urgence, mais dans des conditions particulières de l’insurrection et de la transition et elle avait seulement 5 mois pour mener ses travaux. Alors même que nous n’avions pas eu de siège, nous étions obligés de travailler dans des conditions difficiles et quand nous avions eu le siège, celui-ci s’est relevé pas très adéquat pour le travail que nous avons fait avec les moyens. Les membres de la commission étaient conscients de leur mission et de ce point de vue-là, nous avons pu surmonter les difficultés. Quant aux regrets, nous n’en avons pas constaté.

Est-ce que les recommandations spécifiques aux réformes répondent aux aspirations de l’insurrection populaire ?

Nous avons travaillé dans le sens de répondre aux aspirations du peuple burkinabè. Je pense qu’il ne faut pas se focaliser sur l’insurrection qui n’a été qu’un élément catalyseur. Si l’insurrection est arrivée c’est parce qu’il y avait un problème antérieur. Nous avons tout pris en compte dans l’objectif fondamental de consolider pour que ce qui est arrivé n’arrive plus jamais. En tous les cas, nous avons fait assez de propositions sur la base de ce que vous avons entendu pour améliorer la démocratie au Burkina et il appartiendra au peuple de se les approprier et de les rendre effectifs.

Une chose est de proposer des recommandations et une autre est leur mise en œuvre. Avez-vous un appel à lancer aux autorités, mais aussi à la population pour l’approbation de vos recommandations ?

Le premier appel va à l’endroit de la population parce que nous sommes dans un système démocratique et le pouvoir appartient toujours au peuple. Je pense que les autorités feront de ces réformes ce que le peuple voudra qu’elles soient. Alors notre premier appel va à l’endroit de la population afin qu’elles s’approprient du rapport que nous mettons dans un format accessible à tout le monde. Et nous pensons que les autorités devront faire l’effort de la diffuser, de le rendre populaire…. Il appartiendra, en outre, aux partis politiques, aux organisations de la société civile de l’expliquer aux populations.

Propos recueillis par Bassératou KINDO
Lefaso.net

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