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Contestations de candidatures : Vivement, que le réflexe du recours aux juridictions prévale !

Publié le vendredi 14 août 2015 à 22h44min

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Contestations de candidatures : Vivement, que le réflexe du recours aux juridictions prévale !

Ils sont sept, les candidats du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) dont l’éligibilité fait l’objet de contestation devant le Conseil constitutionnel. Une contestation émise le 12 août 2015 par le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC).

Achille Tapsoba, Fatoumata Diendéré, Ollo Poda, Salam Dermé, Jérôme Zoma, Eddie Komboïgo, et Moussa Nikiéma. Ce sont eux qui ont été visés par le recours du CCNOSC. Un « recours aux fins d’annulation » de leurs candidatures portées par le CDP. En effet, sur les listes des candidatures validées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), figurent les noms de ces personnalités au compte du CDP, l’ex-parti au pouvoir : Achille Tapsoba, Fatoumata Diendéré, Ollo Poda et Salam Dermé sur la liste nationale dudit parti ; Jérôme Zoma, Eddie Komboïgo, et Moussa Nikiéma respectivement sur les listes provinciales du Boulkiemdé, du Passoré et du Kadiogo. Ce sont donc des candidats d’un seul parti, le CDP, qui sont ainsi mis en cause.

Ceux-ci ont, à en croire le CCNOSC, « de par leurs actions ou inactions et en fonction du rôle politique déterminant qu’ils avaient avant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, contribué à conforter l’ex-président Compaoré dans sa volonté de modification de l’article 37 de notre loi fondamentale, et ce, contre la volonté de notre peuple ». Ce qui, selon Hervé Ouattara et ses camarades, ne peut être toléré au regard de dispositions pertinentes du Code électoral. Et au titre de ces dispositions, ils invoquent les articles 135, 166 et 242, avec la précision que « Toutes les personnes ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte au principe de l’alternance démocratique, notamment au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels ayant conduit à une insurrection ou à toute autre forme de soulèvement ». Sans doute que ces mêmes dispositions seront invoquées contre des candidatures portées par d’autres partis ou listes d’indépendants.

Que les juridictions affichent des gages sûrs…

En attendant, il revient aux personnalités ainsi visées par le CCNOSC d’apporter les preuves contraires à ces accusations, pour voir leurs candidatures définitivement validées. Elles peuvent en sus, contester elles-aussi des candidatures de personnes qu’elles estiment inéligibles.

Gageons que d’autres contestations surgiront les jours à venir. Il est à souhaiter qu’au-delà de la colère – d’ailleurs légitime – que de telles contestations peuvent susciter, les différents acteurs de ces processus électoraux restent dans le cadre judiciaire. En clair, que le recours aux juridictions prévale dans le cadre de ces contestations. Et il est impératif que les juridictions compétentes, de leur côté, affichent des gages sûrs quant à leur impartialité et à leur attachement à l’application de la règle de droit. Il en va de même pour le Conseil constitutionnel dans le cadre des élections présidentielle et législatives, que pour les Tribunaux administratifs et le Conseil d’Etat dans le cadre des élections municipales.

Fulbert Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 août 2015 à 01:35, par DIODZA En réponse à : Contestations de candidatures : Vivement, que le réflexe du recours aux juridictions prévale !

    C’est bien ! Mais je pense que c’est pas tout. il y a le Dr Alphred SANOU, M. Alpha YAGO tous deux de Bobo-Dsso. Ce qui est sûr, tout le monde les a vus ici au FASO. vivement, que le conseil constitutionnel fasse le toilettage ! On s’en fou des juges corrompus de la CEDEAO acquis à la cause de Alassane Ouattara apprenti politico- boulanger de Blaise Compaoré.
    Il n’ont rien vu d’abord !!

  • Le 15 août 2015 à 08:06, par le citoyen En réponse à : Contestations de candidatures : Vivement, que le réflexe du recours aux juridictions prévale !

    Mais le probleme ,est que pour les incrimines le droit est dit quand une decision de justice leurs est favorable,quand c’est le contraire on dit que les juges roulent pour quelques choses. Pour resume le Droit version CDP : quand une decision de justice est a notre faveur,le Droit est dit ; par contre si le quand une decision de justice est a notre defaveur,le Droit n’a pas ete dit. Donc ,pour qu’ils disent que le droit a ete dit il faut tout soit a leurs faveur.

  • Le 15 août 2015 à 12:08, par nabigo En réponse à : Contestations de candidatures : Vivement, que le réflexe du recours aux juridictions prévale !

    Vive les OSC qui défendent les droits du peuple burkinabé. Les noms qui ont été cités ont trahient notre peuple. Ces 7 personnes doivent être en prison pourquoi ces gars ont fuis le 30 octobre.

  • Le 15 août 2015 à 18:35, par kouadio En réponse à : Contestations de candidatures : Vivement, que le réflexe du recours aux juridictions prévale !

    Quels OSC pour defendre quel peuple. Les OSC qui sont le prolongement du MPP ne sont pas le peuple. Cat aujourd ;hui ils se moquent des cadavres de ceux qu’ils ont trompe et roulent en v8

  • Le 15 août 2015 à 21:10, par a’Alcapone En réponse à : Contestations de candidatures : Vivement, que le réflexe du recours aux juridictions prévale !

    Ils faut que tous ces gens du cdp du malheur du peuple burkinabe et ceux de ADF soient purement et simplement éjectés de la course a la présidence dans ce beau pays.

  • Le 16 août 2015 à 00:43, par L’alternateur En réponse à : Contestations de candidatures : Vivement, que le réflexe du recours aux juridictions prévale !

    Bonjour chers internautes,
    Je pense que c’est le début de la fin. Nul ne sera laissé au bord de notre nation. Tous participeront ou Bonjour la chien lit. Pas d’exclusion fut elle soutenue par des OSC malhonnêtes téléguidées à la pavlov par les politiciens véreux tapis dans l’ombre. Le Burkina Faso sera gouvernable ou ne le sera pas. S’IL Y A EXCLUSION IL Y AURA EXPULSION
    PERSONNE NE SERA EXCLU DE LA COMPETITION SI NOUS VOULONS ÊTRE TOUJOURS UNE NATION

  • Le 16 août 2015 à 22:46, par savadogo youssouf En réponse à : Contestations de candidatures : Vivement, que le réflexe du recours aux juridictions prévale !

    Bsr, je suis un observateur, et analyse la situation sociopolitique de mon pays que j’aime tant, ma prière est que le Tout puissant aide le Burkina Faso à sortir de cette épreuve. Que tous reconnaissent la souveraineté de Dieu en toute chose. Seule sa volonté s’accompli toujours. Il l’a prouvée les 30 et 31 octobre 2014, et il le prouvera le 11octobre prochain. et personne ne bronchera. Que Dieu bénisse le Burkina Faso et tous ses fils et filles au nom de Jésus, AMEN

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