Cette absence était justifiée dans la mesure où c’est le même jour que Mme Karama recevait son trophée « Femmes et Sport 2005 » à Lausanne en Suisse. Le mercredi 30 mars dans la soirée, Mme Karama est venue présenter son trophée à Madame le ministre de la Promotion de la femme, Gisèle Guigma.

Mme Karama était accompagnée de Mme Santi Agnès Bassinga, présidente de la Commission Femmes et Sport du Comité national olympique et des sports burkinabè.

Chaque année, explique Mme Bassinga, le Comité international olympique décerne six trophées à des personnes physiques ou morales qui ont contribué à la promotion du sport féminin dans leur continent. Pour les personnes physiques, il peut s’agir d’un dirigeant, d’un entraîneur, d’un journaliste sportif. En ce qui concerne les organisations, il peut s’agir d’une fédération, d’un sponsor qui contribue beaucoup à la promotion du sport féminin.

Les six trophées sont répartis à raison d’un trophée par continent, donc cinq trophées pour les cinq continents et un trophée mondial.

Chaque année, le Comité international olympique demande à chaque pays d’envoyer une candidature et il procède à la sélection du lauréat.

Selon Madame Bassinga, au niveau du Burkina Faso, il y avait deux candidatures (handball et football) . Finalement, c’est le dossier de Mme Karama qui a été retenu par la Commission Femmes et Sport sur proposition de sa fédération de football, pour être envoyé au niveau du Comité international olympique. Elle a été donc choisie par le Comité pour être lauréate au niveau de l’ Afrique.

Le fruit d’un dynamisme

Le choix de Mme Karama pour être lauréate de ce trophée continental n’est pas le fait du hasard. Au regard de son cursus sur le plan sportif, l’on peut affirmer qu’elle le mérite. Elle est la dirigeante de l’équipe de football féminin les "Princesses". Chaque année, elle organise le tournoi des cinq nations qui regroupe les pays de la sous-région que sont le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Burkina Faso. Cette compétition sous-régionale a été d’un grand apport pour son dossier .

Sa présence dans le milieux sportifs ne passe pas inaperçue. Mme Karama a été vice-présidente de la Ligue du Centre de football, secrétaire générale adjointe à la communication au sein de la Fédération nationale de football, secrétaire générale chargée du développement du football féminin.

Elle a suivi des formations au sein du Comité national olympique des sports burkinabé, organisées par la commission "Femmes et sport " en administration de sport, en gestion de sport. . . . . .

Selon Madame Karama, un travail de sensibilisation est en train d’être fait au sein de la CONFEGES pour promouvoir le sport féminin. Les femmes n’étaient pas représentées dans la fédération.

Depuis quatre ans, il n’y avait que dix femmes dans les seize fédérations. Aujourd’hui, avec la sensibilisation, le nombre des femmes est passé à 36. C’est pourquoi les deux visiteuses d’un soir ont demandé à Mme le ministre Gisèle Guigma, elle-même sportive, de s’investir beaucoup plus dans le sport féminin.

Elisabeth SOUGUE
DCM/MPF