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Elections d’octobre prochain : Le Comité interparlementaire de l’UEMOA promet des observateurs

Publié le mardi 11 août 2015 à 15h54min

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Elections d’octobre prochain : Le Comité interparlementaire de l’UEMOA promet des observateurs

C’est parti pour les travaux de la 36è session ordinaire du Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (CIP-UEMOA). Tel est du moins, le sens d’une cérémonie solennelle tenue à Ouagadougou le lundi 10 août 2015. A l’occasion, le vice-président dudit Comité, Lancina Dosso, a annoncé une mission d’observation dans notre pays à l’occasion des élections présidentielle et législatives d’octobre prochain.

Le CIP-UEMOA gagnerait à faire en sorte qu’il soit davantage connu par les citoyens de l’espace communautaire, tant dans son rôle et son fonctionnement, que dans ses aspirations et projets. Mais elle a déjà raté d’emblématiques occasions pour s’afficher, notamment en exprimant son attachement à la cause des peuples en lutte. C’est du moins, en ces termes que le président du Conseil national de la Transition (CNT) a, par la voix Lucien Nombré, premier vice-président du CNT, tenu à exprimer son regret vis-à-vis du CIP. Pour lui en effet, « Le mouvement sociopolitique qui a conduit à l’insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso aurait pu servir de prétexte au CIP-UEMOA pour réaffirmer son attachement à la défense des valeurs de la démocratie et surtout de l’alternance. »

Après tout, le président du CNT croit pouvoir compter sur le soutien dudit Comité dans le processus en cours pour la restauration des institutions démocratiques au pays des Hommes intègres. En réponse à cette sollicitation, le vice-président du CIP-UEMOA, Lancina Dosso, dira que son institution apportera tout son soutien aux hautes personnalités de la Transition et « au vaillant peuple du Burkina Faso » en vue de la tenue « d’élections justes, transparentes, équitables et apaisées » voulues pour consacrer le retour rapide à une vie constitutionnelle normale. Dans ce sens, précise M. Dosso, « le CIP dépêchera une mission d’observation au Burkina Faso à l’occasion des élections présidentielle et législatives d’octobre prochain ».

Examen du projet de budget 2016, le plat de résistance

En attendant, la présente session ordinaire (la première de l’année en cours) dont la clôture est annoncée pour le vendredi 21 août 2015, sera essentiellement consacrée à l’évaluation à mi-parcours du programme d’activités 2015 du CIP. Mais le plat de résistance se rapporte à l’examen et à l’adoption de son projet de budget pour l’année 2016. Evidemment, d’autres sujets d’intérêt communautaire feront l’objet de débats constructifs au cours de cette session. Il s’agit entre autres, de la recrudescence de l’insécurité consécutive aux attaques de Boko Haram au Niger et des groupes armés au Mali, de la mise à jour du Règlement intérieur et du Règlement administratif du CIP, de la surveillance multilatérale et les critères de convergence.

Relativement au processus de transformation du CIP (mis en place en mars 1998) en Parlement plénier de l’UEMOA, Lancina Dosso dira que l’obstacle majeur à ce jour tient à l’attente d’une décision de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union. A en croire M. Dosso, l’entrée en fonction de ce Parlement communautaire imprimera un nouveau souffle au processus d’intégration régional, à travers la participation des élus des peuples ouest-africains. Déjà, prévient le président du CNT, ce Parlement ne pourra « être véritablement efficace que lorsqu’il est connu et reconnu de l’ensemble des citoyens de notre espace. »

Fulbert Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 août 2015 à 17:45, par Tiraogo En réponse à : Elections d’octobre prochain : Le Comité interparlementaire de l’UEMOA promet des observateurs

    Si le Burkina veut avancer, il faut qu’il sorte des institutions dirigées par des gens mis en place, dans leur majorité, par des dictateurs déguisés en démocrates et soutenus par des Occidentaux qui ne voient que leurs intérêts. Hormis le Ghana, nous avons peu de gens crédibles dans nos institutions sous-régionales hyper corrompues. Ces intellectuels ou fonctionnaires internationaux sont très loin des réalités africaines.
    Ils étaient en Côte d’Ivoire, au Mali, au Togo, au Burkina (sous Blaise), etc......mais n’ont jamais dénoncé aucune irrégularité dans aucun pays. A quoi bon, si ils sont aveugles ? Qu’ils restent chez eux. Nous sommes grands pour régler nos problèmes nous-.mêmes

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