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Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

Publié le mardi 11 août 2015 à 13h30min

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Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

Le Burkina Faso a ratifié un certain nombre d’instruments régionaux et internationaux dont la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) le 28 novembre 1984, et de son protocole facultatif le 19 mai 2005. Un comité national de lutte contre les discriminations (CONALDIS) a même été mis sur pied depuis le 20 septembre 1993 pour suivre l’application des textes en faveur des femmes et faire rapport aux Nations Unies.

Une politique nationale genre a aussi été adoptée en 2009 dont un des objectifs est d’assurer aux hommes et aux femmes un accès et un contrôle égal et équitable aux ressources et aux sphères de décision (Document politique national Genre, p. 28). On note donc une volonté de consécration de l’égalité des droits entre hommes et femmes, mais, entre les textes, les discours officiels et les pratiques, il y a un grand fossé.

L’exemple des pratiques pour l’octroi des allocations familiales est une parfaite illustration des inégalités de traitement entre les hommes et les femmes. L’exigence de l’autorisation du père auprès des mères pour percevoir les allocations familiales, montre comment le code Napoléon dont le Burkina Faso a hérité a toujours cours. Ce code a, en effet, longtemps fait des femmes mariées, des mineures soumises à leurs époux. Elles devaient avoir l’autorisation de ces derniers pour exercer un travail salarié, donc pour évoluer dans la sphère publique et le produit de leur travail ne leur appartenait pas. Elles devaient remettre leurs salaires aux époux.

Cet article a pour objectif de contribuer à une prise de conscience du grand public de nombreuses inégalités, voire de violences légales dont sont victimes les femmes. Il se veut aussi un plaidoyer pour que le traitement égal des femmes et des hommes consacré par différents textes juridiques nationaux soit traduit dans les différents actes et outils administratifs.

Que dit la loi ?

Les juges font référence à des textes de lois pour l’établissement des ordonnances de prise en charge au profit des agents de la fonction publique, notamment aux deux décrets suivants :
Le premier, c’est le Décret no 2003-619/PRES/PM/MFB/MFPRE/MTEJ du 02 décembre 2003 portant réglementation des allocations familiales servies aux agents publics de l’État qui stipule en son article 03 que « les allocations familiales sont dues à l’autorité parentale en activité, à partir du premier enfant à charge. » Dans l’esprit de ce décret, l’autorité parentale désigne le père car plus loin, à l’article 05, il est dit que « les allocations familiales ne peuvent être allouées à l’agent public de l’État […] que s’il est l’autorité parentale. En cas de divorce ou de séparation de corps […] si la femme n’est pas agent public de l’État, les allocations acquises seront conservées à l’autorité parentale, à charge pour elle de réserver à son conjoint séparé de corps ou divorcé, à peine de s’en voir retirer le bénéfice, une proportion de ces allocations déterminées comme à l’alinéa ci-dessus. […] En cas de décès de son mari, la femme agent public de l’État sera considérée comme autorité parentale et sur présentation »
Dans l’esprit de ce décret donc, la mère (la femme) n’est autorité parentale qu’en cas de défaillance du père (décès, absence, …).Or, il convient de noter que le code des personnes et de la famille (CPF) adopté le 16 novembre 1989 et entré en vigueur le 4 août 1990 a remplacé la notion de puissance paternelle par celle d’autorité parentale qui est désormais exercée par les deux époux (les deux parents).

Le deuxième, c’est le Décret 2007-576/PRES/PM/MEF/MFPRE du 25 septembre 2007 fixant le taux de l’indemnité unique dite « allocations Familiales ». Il ne fait aucune discrimination à l’égard des femmes. Il stipule en son article 3 que « les allocations familiales sont dues exclusivement à l’un ou à l’autre conjoint à partir du premier enfant à charge. Le conjoint salarié qui renonce au bénéfice des allocations au profit de l’autre doit faire une déclaration écrite sur l’honneur dans les formes réglementaires ». L’article 05 stipule que « […] En cas de divorce ou de séparation de corps de deux agents publics, leur situation, au point de vue prestations familiales, fera l’objet d’une décision spéciale partageant les allocations acquises au titre du présent décret, proportionnellement au nombre d’enfants mineurs qui seraient laissés à leur charge respective par les décisions judiciaires de divorce ou de séparation de corps. Si l’un des conjoints n’est pas fonctionnaire, les allocations acquises seront conservées par l’autre à charge pour lui de réserver à son conjoint séparé de corps ou divorcé à peine de s’en voir retirer le bénéfice, une proportion de ces allocations déterminées comme dessus ».

Les dispositions de ce dernier texte sont claires : les allocations familiales peuvent être perçues par un des deux parents. Cependant, dans la pratique, l’accord du père est demandé afin de permettre à la mère d’avoir le bénéfice des allocations, ce qui est la manifestation d’une cynique discrimination à l’égard des femmes.

L’ordonnance de prise en charge de l’enfant requérant une autorisation du père exigée des mères, une violence contre les femmes !

La violence « implique l’idée d’un écart ou d’une infraction par rapport aux normes ou aux règles définies comme normales ou légales » (AKOUN, 1999, p. 565.) Mais comme le souligne bien Monique ILBOUDO (2006, p. 23), cette définition générale de la violence ne convient pas dans le cas des rapports hommes/femmes où la violence contre les femmes paraît normale même aux yeux de certaines victimes. Nombre de femmes au Burkina Faso trouvent, par exemple, normal que leurs époux les battent. Et c’est également le cas dans le domaine des allocations familiales où des femmes ne trouvent aucun inconvénient que l’accord de leur mari soit expressément exigé pour qu’elles puissent bénéficier des allocations familiales.

Au Burkina Faso, la pratique en matière d’allocations familiales suit, en effet, une logique machiste selon laquelle l’enfant appartient au père –et c’est lui qui satisfait ses besoins- même si cette clause n’est mentionnée nulle part dans le code des personnes et de la famille. Dans cette logique, les allocations familiales sont versées systématiquement au père. Toute mère qui veut en bénéficier doit obtenir l’autorisation du père. L’État burkinabè exige, en effet, des femmes agentes de la fonction publique, de joindre à leur dossier de demande, une ordonnance de prise en charge de l’enfant ou des enfants. Et la justice, réclame, pour l’établissement de ce document aux femmes, une autorisation du père légalisée au commissariat ou à la mairie.

Deux arguments « politiquement acceptables » sont essentiellement donnés pour justifier l’injonction faite aux femmes de présenter l’autorisation du père :

• Avant, c’était surtout les hommes qui avaient un emploi rémunéré et qui avaient des salaires substantiels. Il était donc plus bénéfique aux familles que les allocations familiales soient versées aux hommes qu’aux femmes ;
• Le souci d’éviter que les deux parents d’un enfant ne perçoivent tous les deux ses allocations familiales.

Aujourd’hui, ces deux arguments ne tiennent pas. Pour le premier, la situation a beaucoup évolué et il conviendrait de revoir la pratique pour une équité entre femmes et hommes et l’augmentation du bien-être des familles. Pour le deuxième, il ne convint pas car, même dans les situations où le père n’est pas salarié ou est au chômage, on exige malgré tout son autorisation à la mère. On pourrait, pour éviter des situations de double paiement, demander un document qui atteste que l’un des deux parents ne touche pas déjà les allocations familiales (une déclaration sur l’honneur par exemple) et non un document qui atteste que le père autorise la mère à percevoir les allocations familiales.

En réalité, comme l’ont reconnu plusieurs personnes praticiennes du droit, les pratiques au Burkina Faso sont influencées par la culture patriarcale qui consacre une préséance des hommes sur les femmes. Malgré des textes de loi qui ne font pas de discrimination à l’endroit des femmes, l’État burkinabè, ou tout au moins, les personnes chargées de l’administration en matière d’allocations familiales considèrent que l’enfant appartient au père et présument que c’est lui qui subvient à ses besoins. Or, la réalité montre que les femmes participent plus à la prise en charge de la famille. De nombreuses études ont montré que les femmes sont plus touchées par la pauvreté que les hommes (INSD, 2003), mais que malgré ce fait, elles investissent une part plus importante de leurs revenus dans les dépenses du ménage que les hommes (Kinda 1987 ; Boserup 1990). Au vu de ce constat, une priorité devrait être accordée aux femmes en matière d’allocations familiales. Mais là, n’est pas mon propos. Je ne veux pas verser dans un sexisme à l’envers.

Mon plaidoyer est pour que l’État burkinabè traite les femmes et les hommes sur un pied d’égalité en matière d’allocations familiales. Si ordonnance de prise en charge il y a, elle devrait être exigée des deux parents, et non uniquement aux femmes. Il convient de souligner qu’en raison de nombre de difficultés que les femmes rencontrent pour obtenir l’acte de naissance ou une autorisation du père de leur enfant, époux ou non, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ne leur exige plus une ordonnance de prise en charge des enfants pour bénéficier des allocations familiales. Mais la pratique a toujours cours dans la fonction publique.

Elle devrait également être abandonnée par cette institution étatique, car au vu des réalités que vivent les familles au Burkina Faso, on ne saurait présumer qu’un enfant est pris en charge exclusivement par son père. Si les autorités burkinabè considèrent qu’une ordonnance de prise en charge d’un enfant est un document clé pour être au bénéfice de ses allocations familiales, elles doivent l’exiger à toute personne (parent/tuteur/tutrice) qui voudrait toucher les allocations familiales, qu’elle soit homme ou femme. Au niveau de la délivrance du document, on ne devrait pas, comme c’est le cas aujourd’hui, requérir le consentement des pères (hommes) avant de le délivrer aux mères (femmes) ou alors, il faudra également appliquer la règle inverse, soit recueillir aussi le consentement des mères avant de le délivrer aux pères.

Pour un traitement non discriminatoire des femmes et des hommes, je propose une autorisation parentale établie de commun accord par les deux parents.

Propositions pour un égal traitement des deux parents

Pour un traitement équitable des parents, il faudrait exiger l’autorisation parentale au parent qui souhaite percevoir les allocations que ce soit le père ou la mère. Elle pourrait être sous la forme ci-dessous.

AUTORISATION PARENTALE

Nous soussignons

M. Adama Kargougou, titulaire de la CNIB no B0458913 délivrée le 15/09/2010 à Ouagadougou, Profession : Instituteur, domicilié à Ouagadougou
et
Mme Fatimata Traoré, titulaire de la CNIB no B2310692 délivrée le 14/12/2013 à Ouagadougou, Profession : Chirurgienne dentiste, domiciliée à Ouagadougou

Décidons de commun accord que Mme Fatimata Traoré (dans le cas où le choix s’est porté sur la mère/tutrice) perçoive les allocations familiales de notre/nos enfant•s.

En foi de quoi, la présente autorisation parentale est établie pour servir et valoir ce que de droit.

Signature père Signature mère

Ou

Nous soussignons

M. Adama Kargougou, titulaire de la CNIB no B0458913 délivrée le 15/09/2010 à Ouagadougou, Profession : Instituteur, domicilié à Ouagadougou
et
Mme Fatimata Traoré titulaire de la CNIB no B2310692 délivrée le 14/12/2013 à Ouagadougou, Profession : Chirurgienne dentiste, domiciliée à Ouagadougou

Décidons de commun accord que M. Adama Kargougou (dans le cas où le choix s’est porté sur le père/tuteur)

En foi de quoi, la présente autorisation parentale est établie pour servir et valoir ce que de droit.

Signature père Signature mère

Avec cette proposition, la pratique qui accorde une prééminence au père disparaît. En cas de désaccord et de conflit, l’État pourrait laisser au juge la responsabilité de trancher dans le seul intérêt de l’enfant.

En conclusion

Le code des personnes et de la famille (CPF) corrige un certain nombre d’injustices à l’égard des femmes, mais beaucoup de travail reste à faire. La loi à elle seule ne garantit pas, en effet, un traitement équitable des femmes et des hommes. Des pratiques, comme dans le cas des allocations familiales où une autorisation du père est exigée aux femmes, annihilent certains droits consacrés aux femmes. Pour un autre contrat social plus équitable entre les femmes et les hommes et qui favorisera un meilleur bien-être des familles au Burkina Faso, l’État doit renforcer les sensibilisations et les formations en matière de genre.

Bibliographie

AKOUN André. 1999. « Violence » In Dictionnaire de sociologie, sous la dir. de André AKOUN et Pierre ANSART, Paris : Le Robert/ Seuil p. 565-566

BOSERUP Estel. 1970, Woman’s Role in Economic Development, New York, St Martin’s Press, 283 p.

Décret°2007-576/PRES/PM/MEF/MFPRE du 25 septembre 2007 fixant le taux de l’indemnité unique dite « allocations Familiales ».

Décret no 2003-619/PRES/PM/MFB/MFPRE/MTEJ du 02 décembre 2003 portant réglementation des allocations familiales servies aux agents publics de l’État.

ILBOUDO Monique. 2006. Droit de cité. Être femme au Burkina Faso. Montréal : les éditions du remue-ménage, 165 p.

INSTITUT NATIONAL DE LA STASTISTIQUE ET DE LA DÉMOGRAPHIE (INSD). 2003. Profil pauvreté 2003. Ouagadougou : INSD.

KINDA Fatoumata, Ménages populaires à Ouagadougou, Thèse de doctorat d’État de sociologie, Université de Nantes, 1987
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Dr. Lydia ROUAMBA
Palingwinde@hotmail.com

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Vos commentaires

  • Le 11 août 2015 à 14:14, par sekou En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    OK . Mais je suis scandalise que depuis belle lurette personne ne fait cas du montant très dérisoire de l’allocation familiale (1000FCFA par enfant/mois). Que peut on faire avec cette somme dérisoire ? C’est aux femmes de répondre a cette question.

  • Le 11 août 2015 à 15:44, par Niokiane En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Très belle analyse, Dr Rouamba. Je pense qu’il faut beaucoup faire attention car les choses évoluent très vite, et le droit ne peut rester en marge de cette évolution.
    Seulement, en parcourant les deux décrets qui traitent des allocations familiales, et comme vous l’avez précisément en ce qui concerne le deuxième décret, il n’y a pas de discrimination à faire entre homme et femme. De point de vue, il en est également du décret de 2003, qui parle de l’autorité parentale. À ce niveau, je crois que le droit positif au Burkina Faso, lorsqu’il parle de l’autorité parentale, il se réfère au parent qui exerce la garde effective de l’enfant. Je pense, qu’il y a eu "une petite" confusion avec " la puissance parentale" qui renvoie à l’autorité de l’homme dans le foyer.
    Je pense et je crains qu’il en soit autrement, que la déclaration sur l’honneur que réclame les praticiens du droit, ne s’applique qu’aux femmes. Pour une histoire de discrimination, je pense plutôt que cette pratique à l’avantage de protéger les deux parents de l’enfant en ce qu’elle permet à l’autre ( celui qui ne va pas en bénéficier) d’être informe et de donner son avis.
    Aussi, l’ordonnance de prise en charge que le juge signe, est unique. En principe, aucun enfant, ne devrait être pris en charge, par plus d’une personne. Demander donc au parent qui initie la demande pour bénéficier des allocations familiales, participerait à une certaine moralisation. Mais hélas ! Vu le niveau d’informatisation de notre administration publique, beaucoup de citoyens passent toujours par les mailles.

  • Le 11 août 2015 à 16:00, par le scorpion du Gulmu En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Bien dit Lydia
    Voilà au moins une femme qui sait bien analyser les textes. ce point sur les allocations familiales n’est qu’un exemple parmi tant d’autres ou se trouve l’injustice pour les femmes. De nos jours se sont les épouses qui ont en charge les besoins de la famille et pendant ce temps ces pauvres compagnons de vie trainent dehors dans les maquis avec leurs maitresses. Tous ces textes doivent être révisés pour une question de justice.
    "PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT"

  • Le 11 août 2015 à 16:07, par harum En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    l’écrit apparait évidemment comme un bon document de recherche de l’esprit. Mais au dessus des épaules de l’homme je vois une femme qui parle. Des arguments sont apportés pour démontrer que la femmes travaille et plus, est plus pauvre que le pauvre homme, mais nullement il n’est montré que l’homme gère mal les allocations familiales qui lui sont servies. Au lieu de vouloir opposer femme et homme, il était intéressant qu’on demande que tous les enfants du Faso aient tous droit aux allocations indépendamment que l’un ou l’autre de ses parents aient un travail salarié ; je retrouverai par là une belle œuvre de recherche de haut vol. Mais je peux comprendre, c’est dans l’air du GENRE. NESTORINE SANGARE me manque bien sur ces questions !

  • Le 11 août 2015 à 16:24, par KABORE Rawelgué Gaston En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Bonjour et merci d’avoir relevé cette injustice flagrante à l’égard des femmes. D’ailleurs, il y a beaucoup d’hommes qui ont de gros salaires aujourd’hui, mais interviennent très peu dans les dépenses alimentaires de la famille. Ils donnent juste la popote journalière et empochent le reste pour leurs dépenses personnelles, très souvent au dehors avec des amis ou maîtresses. Pendant ce temps, la femme râle pour joindre les 2 bouts avec les miettes. Tout son salaire passe dans les dépenses alimentaires. Et le jour où l’homme en a marre, il la met dehors, sans même penser qu’elle a contribué explicitement ou implicitement à la construction de la cour.Il faut se dire les vérités, notre comporte envers les femmes est parfois cynique.
    Pour ce qui est du document d’autorisation de l’homme ou d’attestation de non perception d’allocation, ce n’est pas nécessaire de nos jours, puisque tout est informatisé. Si une femme sait que son mari perçoit déjà les allocations et va remettre un dossier d’allocation, le système informatique va signaler cela et le dossier sera purement et simplement rejeté.
    Bonne soirée à tous.

  • Le 11 août 2015 à 17:03, par Souleymane Diallo En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Je pense que vous devez utiliser vos énergies pour des combats plus utiles en faveur de la femme burkinabè. Celui-ci va nous faire perdre certains hommes qui sont pourtant de bons alliés pour les l’équité envers les femmes. Chaque chose a son temps et on ne peut manger l’éléphant d’une bouchée. allons pas à pas. Focalisons-nous sur l’éducation des filles par exemple.

  • Le 11 août 2015 à 17:13, par siguitèmogoson En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Tout ça pour 2000 FCFA par enfant et par mois !!!!!!!!!!!!.................................

  • Le 11 août 2015 à 17:35 En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    ONGAOU, HAYAA, il y a des gens qui ont la force dès.......

  • Le 11 août 2015 à 18:19, par kiemde En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    le cpf dit q le lieu de residence du couple est choisi a defaut de commun accord par le mari. l,enfant porte le nom de famille de son pere. plein de discrimination existe comme ca au BF

  • Le 11 août 2015 à 20:09 En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Chère Madame, la seule discrimination qui mérite d’être dénoncée dans les allocations familiales, c’est celle entre enfants de fonctionnaires et enfants des autres (paysans, commerçants, etc.). Sinon pour les fonctionnaires, que l’on donne au père ou à la mère, où est le problème ? C’est leur enfant à eux tous, non ? Vous qui avez peut-être fait la France, les allocations familiales sont-elles réservées là-bas uniquement aux enfants des fonctionnaires ? Fils de fonctionnaire, fils de paysan ou de commerçant, ce sont tous des enfants burkinabè et ont tous droit à un traitement égal de la part de l’Etat. Pourquoi réserver ce droit aux enfants de fonctionnaires, qui sont déjà des privilégiés, vu le statut de leurs parents ? Soit l’Etat peut, et il le fait pour tout le monde, soit il ne peut pas, et il ne le fait pour personne.
    Pendant qu’on y est, vous qui dénoncez le code napoléonien qui considèrerait les femmes comme des mineures soumises à leurs époux, pourquoi vous ne renoncez pas à porter le nom de votre mari ? Savez-vous que cela aussi est un vestige du "napoléonisme" ? C’est justement parce que la femme était incapable juridique que quand elle se mariait on lui donnait le nom de son mari. Aujourd’hui, j’en connais beaucoup de féministes qui sont fières de porter - voir revendiquer, y compris en justice - le nom de leur mari. Soyez conséquentes envers vous, mesdames !

  • Le 11 août 2015 à 22:55 En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Tu es mauvaise femme.Comment une femme peut demander les allocutions familiales des enfants sans l’avis du chef de famille.

  • Le 12 août 2015 à 07:54, par Pusga En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Madame la docteure, permettez-moi de vous dire que votre vision de l’égalité hommes-femmes est très érronée et ne saurait être appliquée à la lettre comme vous le souhaitez. Nous évoluons dans une société avec ses us et coutumes et autres réalités dont vous ne pouvez vous en départir. Ce sont ces genres de revendications qui entraînent les nombreux divorces constatés dans nos différentes familles. Sauf en campagne, il est très rare qu’une femme donne le nasongo ou paie la scolarité des enfants. J’en connais même des femmes ’intellectuelles’ qui disent qu’elles ne paieront jamais la scolarité des enfants car étant la responsabilité exclusive du papa (homme). Et dans tous les cas, l’homme, dans notre société burkinabè est celui qui pourvoit aux besoins de la famille, sauf en situation d’incapacité (perte d’emploi, maladie, etc). Demandez à vos soeurs femmes de commencer par ne plus attendre tout de l’homme (nourriture, habits, coiffures, moyen de déplacement, argent de poche, belle-famille, etc.) et revenez pour qu’on en discute.

  • Le 12 août 2015 à 10:20, par M. Truth En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    En tant que marié et père de trois enfants—que DIEU soit loué— je reconnais honnêtement que ma femme contribue beaucoup à l’entretien de la famille. Par conséquent, je ne vois aucun inconvénient à ce qu’elle perçoive l’allocation. A mon avis les allocations familiales devraient être octroyées aux deux parents s’ils sont tous les deux des agents publics. Mais si dans la famille c’est un seul parent qui doit en bénéficier, il est préférable que ce soit le père qui est le chef de famille et premier garant de l’unité familiale.
    Même l’autorisation paternelle tant décriée par madame Rouamba me paraît tout à fait normale, pour tenir compte de la hiérarchie dans la cellule familiale. Dans tout groupe, il faut un délégué, un porte- parole, un président ou un chef et pour ce qui est de la famille, sous réserve de cas de force majeur, le père est la personne la mieux indiquée pour jouer ce rôle,
    Mme Rouamba, ne singeons pas trop les blancs au risque de détruire ce qui nous reste de précieux : notre culture. Et en matière de respect des droits de la femme, nous sommes en avance sur certains pays occidentaux sur certains points : Aux Etats unis par exemple, à qualifications égales, les femmes touchent beaucoup moins que les hommes. En Allemagne beaucoup d’entreprises refusent d’embaucher des femmes, à moins que celles-ci s’engagent à ne pas porter des grossesses durant tout le temps qu’elles seront en activité.
    Reconnaissons au moins à l’homme son droit divin d’incarner la présidence de la famille et d’en assurer l’unité et l’harmonie pour le bonheur de tous. N’est-ce pas pour cela que DIEU ne les a pas créés de la même façon ? Attention ! A vouloir trop tirer, on risque de briser la calebasse.
    Toutes mes félicitations à toutes les femmes qui soutiennent leurs maris avec amour, respect, tendresse et humilité dans la gestion quotidienne des affaires familiales. Celles-là sont des femmes du paradis.

  • Le 12 août 2015 à 10:28, par Illy Wend-data En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Merci Dr. C’est propre. Que les décideurs en tiennent compte à partir de maintenant. Surtout qu’il y a des hommes qui touchent leur salaire et partent faire la belle vie dans les hôtels avec leur maîtresse laissant la bonne dame souffrir avec ses enfants à la maison.

  • Le 12 août 2015 à 10:30, par lumière En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    s’il vous plait ne mettez pas du désordre dans nos foyers. Tout comme dans un pays on designe une seule personne pour être le responsable du pays, et c’est pas pour autant que cette personne soit supérieur aux autres personnes du pays, le père à l’autorité du foyer. Ainsi tout acte doit se faire avec son consentement en temps que responsable. D’où pour que la mère puisse beneficier de l’allocation il faut l’autorisation du père. C’est comme ça, c’est à prendre où à laisser. Il ne peut pas y avoir deux capitaines dans un même bateau !

  • Le 12 août 2015 à 10:36, par KABORE Rawelgué Gaston En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Bonjour et merci d’avoir relevé cette injustice flagrante à l’égard des femmes. D’ailleurs, il y a beaucoup d’hommes qui ont de gros salaires aujourd’hui, mais interviennent très peu dans les dépenses alimentaires de la famille. Ils donnent juste la popote journalière et empochent le reste pour leurs dépenses personnelles, très souvent au dehors avec des amis ou maîtresses. Pendant ce temps, la femme râle pour joindre les 2 bouts avec les miettes. Tout son salaire passe dans les dépenses alimentaires. Et le jour où l’homme en a marre, il la met dehors, sans même penser qu’elle a contribué explicitement ou implicitement à la construction de la cour.Il faut se dire les vérités, notre comporte envers les femmes est parfois cynique.
    Pour ce qui est du document d’autorisation de l’homme ou d’attestation de non perception d’allocation, ce n’est pas nécessaire de nos jours, puisque tout est informatisé. Si une femme sait que son mari perçoit déjà les allocations et va remettre un dossier d’allocation, le système informatique va signaler cela et le dossier sera purement et simplement rejeté.
    Bonne soirée à tous.
    R. Gaston KABORE

  • Le 12 août 2015 à 11:47, par MWINESOBANFO En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Je crois que l auteur a fait toute une littérature pour des broutilles.C est le code de la famille qui est plutot machiste et dépassé car il consacre la polygamie ,ce qui est contraire au principe constitutionnel d égalité entre citoyens.Les femmes devraient plutot se battre pour la relecture du code des personnes et de la famille.

  • Le 12 août 2015 à 13:44 En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Ayihaaa revoilà encore les je connais mes droits là vous comprenez maintenant pourquoi il ya autant de femmes seules célibataires divorcées de nos jours comme chacune connait ses droits là donc elles veulent commander les hommes alors qu’on est pas encore en Europe ici bref continuez à pensez que vous êtes les plus intelligentes vous finirez toutes soit maitresses soit 2e ou 3e bureau soit ....................................lesbienne dans le pire des cas
    nous on vous regarde seulement hooo

  • Le 12 août 2015 à 19:07, par la force révolutionnaire En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    merci madame pour votre contribution au débat du genre cela prouve que la liberté d’expression existe.
    je voudrais dire que toute loi tire sa substance dans son environnement(social,réligieux ,politique,énomique etc).il certaines révendications qu’il faut réfléchir avant de poser.je ne sais pas si madame est légalement mariée à la mairie.elle devrait commencer à lutter contre les disposition du code de famille qui fait de l’homme chef de famille qui doit protéger la famme et les enfants et leur porer assistance secours nouritures..
    je ne sais pas de quelle ethnie madame est mais au burkina c’est l’homme qui va faire le pps dans le plupart des ethnies.
    je ne sais pas si madame a fait un mariage réligieuse ( mosquée, église ).nul part dans ces réligions on accorde ce droit à la femme
    économiquement dans la plupart du temps on exige l’homme d’avoir du boulot avant de se marier mais pas forcement la femme ; d’ailleur un homme sans emploie trouve difficilement une copine à fortiori une femme alors que la femme sans travail a l’embarras de choix rarement une femme a besoin d’un vagabond sauf celles qui ont tout perdu dans les calculs où celles qui sont en détresse.
    madame je suis révolutionnaire je lutte pour l’émacipation de la femme mais je pense que de champ de bataille. dans une organisation une entreprise qu’elle s’appelle famille société état ou réligion exige discipline responsabilité et commandement et il faut bien un responsable pour cela.
    madame une loi tient compte de beaucoup de conditions.
    changer de combats nous allons vous soutenir sinon nous pensons que cela un problème personel que vous régléz avec votre conjoint.

  • Le 13 août 2015 à 09:48, par Achille Savadogo En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Dr, merci de montrer une fois de plus les incohérences de l’administration burkinabé. lorsqu’on est a la fonction publ, pr la meme allocation, on doit fournir un document de la CNSS qui montre qu’on n’en bénéficie pas déjà.
    a cela s’ajoutent les nombreux probl d justice sociale comme par ex. la répartition des salaires, les insuffisances du droit... qui ont en partie pr cause notre mentalité ou le niveau de notre évolution.
    cest pourquoi je pense que dans le cas q vous posez il ne s’agit pas d violences faites aux femmes par les hommes car les limites du droit engendrent des situations que l’on pourrait conssiderer comme des violences a l’endroit du masculin. chez nous une femme vs invite a prendre un pot et vous payez, dans le cadre du mariage il faut payer la dot, signer bien commun meme qd elle n’ai pa pas d revenu, payer pour ses etudes... au BF en général cest lhomme qui travaille d’abord (quelle femme ayant un emploi voudrait d’un chomeur pr epoux ?) donc cest normal qu’il reçoive l’allocation familiale, c’est au nom d son emploi que les enfants y ont droit. si par la suite Mme a un emploi ou si en cas d séparation celui des parents qui perçoit cette indemnité doit changer, nest-ce pas normal que l’ancien bénéficiaire en soit informé. dans ts les cas si le pere n’a pas la garde des enfants, il devra payer une pension ; si cest dans le cas d’un pere qui dilapiderait ses bien, il ne sagirait pas dune injustice fait aux femmes mais un problème d gestion ou tt simplement un problème d foyer. quant a dire que ts les hommes le font c’est une idée d femmes naïves (et si vraiment le salaire des hommes servait a nourrir les maîtresses, celles-ci n sont-elles pas des femmes ? )
    En conclusion, je crois q problème est mal posé. Vous avez un problème avec votre mari et vous voulez vous venger, lui montrer vous etes docteure et supérieure a lui en lui enlevant la garde des enfants et par conséquent l’allocation. ce qui vous déplaît ds tt cela cest qu’il faut son autorisation. seriez-vs si pauvre au point d vs bagarrer avec celui qui a été votre époux pour 2000fr par enfant ? Nest-ce pas d l’ingratitude qd une femme soutenue par son mari jusqu’au succès le recompense ainsi ?
    chère Dr, la vengeance n’est pas justice. de meme, je dois dire que la modernité ne doit pas tt detruire d la tradition cad s’y opposer systématiquement. faut-il le rappeler, le droit occidental qui nous mystifie a 3 sources : la tradition, la loi ecrite, la jurisprudence... bref, plutot q de se diviser entre homme et femme autour du leadeship, luttons pr le bien etre de nos familles, d nos enfants. lutte pr l’amélioration d nos conditions d’accord ! attention aux textes qui vont détruire nos foyer comme par ex. le viol conjugal.
    chere madame, pardon Dr, voilà ma reflexion. toutes mes excuses si cela vous ecorche un peu. Sans rancune !
    achillesavadogo@gmail.com

  • Le 3 juin 2016 à 18:06, par OuvronsLeBonOeil En réponse à : Allocations familiales dans la fonction publique burkinabè : Quand l’État discrimine les femmes !

    Pusga, si autour de vous des pseudo intellectuelles refusent de contribuer au paiement de l’écolage de leurs enfants, ne généralisez pas, car il n’est pas rare que les femmes le fassent. En outre, certains hommes ne sont ni malades ni chômeurs, mais ils refusent d’assumer les charges de leur ménage ; on ne réussira pas à me faire croire que ce sont les femmes qui écument les maquis de Ouaga.

    Quant à Achille SAWADOGO, le débat est bien haut pour que vous le rameniez à votre petite personne, c’est bien évident que c’est vous qui avez des difficultés dans votre couple, je pense qu’il vaudrait voler plus haut que ras les pâquerettes.

    Merci à l’internaute 17 pour avoir eu l’honnêteté de reconnaître certaines choses, il y en a qui perdent l’équilibre dès que l’on aborde certaines choses...Les femmes n’ont pas obtenu facilement le droit de vote mais il leur a fallu avoir le courage d’aborder la question un jour !

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