« Merci d’avoir initié cette session complémentaire de formation sur les élections au profit des députés membres de la commission des affaires institutionnelles, de la gouvernance et des droits humains, qui pour des raisons de calendrier n’avaient pu prendre part à la première session organisée en mars dernier », a lancé le premier vice-président du CNT, Honoré Nombré, au président de la CENI.

Pour lui, la démocratie est appréciée sous l’angle de l’organisation d’élections libres et transparentes. Les élections sont, dit-il, un critère indispensable pour mesurer la vitalité de la démocratie d’un pays. « Le sacrifice des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre a été fait au service d’une meilleure gouvernance et d’une refondation des valeurs et principes démocratiques de notre pays. Le devoir de mémoire nous oblige à ne pas trahir le sens de leur sacrifice et à œuvrer constamment pour nous montrer dignes de leur mémoire et à veiller sur leur souvenir à travers la mise en place d’institutions fortes au service des valeurs qui fondent la République… », a déclaré le vice-président du CNT.

Selon M. Nombré, si avant la chute du régime Compaoré, les élections de 2015 étaient source d’inquiétude pour les Burkinabè en quête d’une alternance démocratique, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre leur confère d’autres enjeux, pas des moindres. Mesurant l’enjeu de ces élections, Honoré Nombré a exhorté la CENI à relever les défis liés au processus pour permettre au Burkina d’honorer ce rendez-vous avec l’histoire. De son avis, l’impératif de temps ne doit pas faire occulter le souci permanent d’avoir un processus électoral qui prenne en compte les aspirations du peuple et qui soit accepté de tous.

A en croire son vice-président, le CNT accorde un intérêt particulier à la question électorale car, l’organisation d’élections pour désigner les représentants du peuple a été consacrée par toutes les chartes constitutionnelles modernes à travers le monde. Convaincu également que le renforcement du processus électoral relève de la responsabilité commune du gouvernement, de la CENI, du corps électoral et des forces politiques organisées de concert avec les partenaires œuvrant dans le domaine de la bonne gouvernance et de la promotion de la démocratie.

C’est pourquoi il a invité ses collègues participants à être assidus et à s’impliquer dans cette formation pour l’atteinte des objectifs poursuivis.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net