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Le président du CSI aux députés de l’opposition : "La presse, un partenaire incontournable"

Publié le mardi 28 octobre 2003 à 10h24min

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A l’occasion des Journées parlementaires du groupe "Justice et démocratie", le président du Conseil supérieur de l’information a jeté un regard critique sur les insuffisances et les forces du code burkinabè de l’information. Begnon Luc Adolphe Tiao a saisi l’occasion pour appeler journalistes et hommes politiques à des changements de comportement...

"La notion de liberté de presse est intimement liée à celle de la démocratie dont elle est le baromètre. Cette place de choix de la liberté de la presse au sein de l’Etat de droit, avait déjà été perçue, depuis le 19e siècle, par Thomas Jefferson, l’un des fondateurs de la démocratie américaine qui disait : si l’on me demandait de décider s’il vaut mieux avoir un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je préférerais, sans l’ombre d’une hésitation, la dernière proposition".

C’est fort de cette conviction que les Journées parlementaires de l’opposition burkinabè (le groupe parlementaire Justice et démocratie) ont été marquées par une communication du président du CSI (Conseil supérieur de l’information), M. Begnon Luc Adolphe Tiao. Cet fut à la salle de conférence de la Chambre de commerce, vendredi 24 octobre 2004. Et en présence de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président dudit groupe parlementaire, des députés et de militants de l’opposition.

Luc Adolphe Tiao a saisi l’opportunité de cette rencontre avec les députés de l’opposition, pour retracer les différentes évolutions que le code burkinabè de l’information a connues. Des évolutions qu’il a d’ailleurs liées aux différentes péripéties politiques nationales, en rapport avec le processus de démocratisation.

Par là, le président du CSI a tenu à souligner aux députés, que la législation des médias est tributaire de l’encrage démocratique du Burkina. D’où, affirme t-il : "Les amendements et les relectures souhaités par les professionnels de la communication et les acteurs sociaux sont certes nombreux et plus souvent légitimes, car allant dans le sens d’une plus grande liberté de la presse, garante d’une démocratie véritable (...)".

L’opposition rend hommage à Luc Adolphe Tiao

Suite à cette communication du président du CSI, les députés de l’opposition issus de la CDS, la CPS, la CNDP, le PAI, le FPC, le PAREN et l’UNIR/MS ont profité de l’occasion pour rendre un vibrant hommage au CSI et à son président. Satisfaits qu’ils sont, des initiatives prises depuis quelques mois, par l’équipe de Luc Adolphe Tiao, dans la gestion du paysage médiatique national.

Me Bénéwendé Stanislas Sankara, Djézouma Sanon, etc., ont fortement apprécié la gestion des médias, lors des législatives dernières, par le CSI dont le président a fait montre "d’ouverture d’esprit, envers toutes les couleurs politiques nationales".

Ce après quoi, les députés du groupe parlementaire "Justice et démocratie" ont stigmatisé certaines limites de la presse nationale : le traitement de l’information, les cas de diffamation, les conditions sociales des journalistes, le journalisme et la politique, l’accès aux médias, le soutien de l’Etat aux médias, etc.

Et le premier responsable du Conseil supérieur de l’information de reconnaître que les médias burkinabè malgré la bonne volonté de leurs acteurs, ont des limites qu’il convient de travailler à résoudre : besoin de formation, réorientation de l’aide à la presse, respect de l’éthique et de la déontologie de la presse, l’accès à la profession de journaliste, l’autorégulation...

Aux dirigeants de l’opposition burkinabè, Begnon Luc Adolphe Tiao a au cours des échanges qu’ils ont eus, donné conseils : faire de la politique, c’est aussi et surtout, de nos jours, savoir se doter d’une politique de communication. Car, le marketing et la communication politique sont des stratégies idoines à une bonne approche des médias et de l’espace public...

Il les a de même invités à aborder les médias sans a priori et sans exclusive, car ils sont leurs partenaires incontournables.

Ibrahiman SAKANDE
Sidwaya du 28/10/03

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