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Processus électoraux au Burkina : Le CGD offre des outils pour contrer la fraude et la corruption électorales

Publié le jeudi 16 juillet 2015 à 12h12min

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Processus électoraux au Burkina : Le CGD offre des outils pour contrer la fraude et la corruption électorales

Préoccupé par l’amélioration des processus électoraux dans notre pays, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a commandité une étude sur la fraude et la corruption électorales. La validation des résultats de cette étude conduite par Me Samuel Guitanga, est intervenue dans la soirée du mercredi 15 juillet 2015 à Ouagadougou.

La fraude et la corruption électorales sont, de l’avis de Dr Abdoul Karim Saïdou, directeur exécutif par intérim du CGD, « des phénomènes extrêmement dangereux pour la démocratie, parce que ce sont des facteurs qui amenuisent la qualité des processus électoraux, qui contribuent même à créer une désaffection des citoyens vis-à-vis des élections ». Ce qui peut poser un problème de légitimité des institutions de la République.

Malheureusement, ce sont des phénomènes qui existent au Burkina. Pire, ils s’enracinent de scrutin en scrutin, sous de multiples formes. C’est pour rectifier le tir et faire en sorte que notre pays puisse organiser les scrutins « de façon transparente, en respectant les standards internationaux et universels en matière d’élections libres et transparentes », que la présente étude a été initiée.

Cette étude a consisté en un travail de recherche qui a permis d’identifier les formes de fraudes, et les formes de corruptions électorales mises en œuvre au Burkina Faso. Des fraudes et corruptions qui existent avant, pendant et à tout moment du processus électoral. De manière générale, l’on estime au CGD que « les fraudes les plus pernicieuses, sont celles qui sont opérées au niveau du cadre juridique ». Lorsque le cadre juridique lui-même « n’est pas équitable, ça pose problème », précise Dr Saïdou.

Des textes et des stratégies à réformer

Du reste, l’étude ainsi menée comporte des recommandations en termes de réforme des textes, en termes de stratégie de lutte anticorruption, de lutte contre la fraude électorale, le tout pour permettre d’améliorer de manière générale, la qualité des processus électoraux au Burkina. Précisément, le renforcement des dispositions pénales pour les cas de fraude et de corruption à partir du code électoral et de la loi anticorruption, est recommandé. Dans ce sens, la loi anticorruption que le directeur exécutif par intérim du CDG qualifie de « loi historique », servira de riche référence. « Même en l’absence de dispositions spécifiques dans le code électoral, cette loi permet, précise Abdoul Karim Saïdou, de réprimer les actes de corruption électorale ».

Autre recommandation majeure, la formation des délégués de partis politiques, des observateurs électoraux, et des membres des bureaux de vote. Par-delà tout, il est nécessaire de travailler de manière générale à diffuser les valeurs d’éthique, les valeurs morales, au sein de la classe politique.

Pour sa part, le CGD entend reverser au niveau de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes, ainsi qu’au niveau de toutes les parties prenantes aux élections, l’œuvre abattue dans le cadre de cette étude (consignée dans un document d’une trentaine de pages). C’est du moins ce qu’a annoncé Dr Saïdou, avec la précision que le processus électoral implique plusieurs acteurs, en l’occurrence des acteurs étatiques, des acteurs non-étatiques, et même des acteurs internationaux.

Fulbert Paré
Lefaso.net

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