LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

Publié le mercredi 15 juillet 2015 à 23h24min

PARTAGER :                          
Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

En juillet 2012, il avait prédit, quinze mois à l’avance, la chute du régime de Blaise Compaoré. Aujourd’hui, il est consultant en stratégie pour l’Afrique et dirige la société de conseil Gaskiya - qui veut dire « vérité » en langue haoussa. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI sur l’actualité burkinabè, notamment le code électoral retoqué par la Cour de justice de la CEDEAO. Revoilà « notre ami » Laurent Bigot.

Pour la Cour de justice de la CEDEAO, tout le monde a le droit de se présenter à la prochaine élection au Burkina Faso, même ceux qui voulaient changer la Constitution l’an dernier pour que Blaise Compaoré reste au pouvoir. Est-ce que cette décision de justice n’est pas choquante pour un démocrate ?

Laurent Bigo :
Je pense que tout le monde peut se présenter dès lors qu’il n’a pas été condamné par une juridiction. D’ailleurs ce qu’a relevé International Crisis Group (ICG), c’est que le processus a tout intérêt à être inclusif pour assurer toute la légitimité du prochain président au Burkina. Quand on est un démocrate, on fait confiance au peuple. C’est le peuple qui va décider. Je note d’ailleurs à ce sujet, le silence un peu troublant de l’Union européenne et de la France parce que cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina et il est évident qu’il portera les germes de prochains troubles si la transition ne revient pas sur cette loi-là.

Au regard du Code électoral qui a été adopté à Ouagadougou en avril dernier, étaient inéligibles les personnes ayant soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance politique. De fait, est-ce que l’an dernier, ces personnes n’avaient gravement atteinte à la démocratie ?

Il ne faut pas se focaliser sur le Constitution. Vouloir changer la Constitution, ce n’est pas un crime en soi. Ce qui est un crime, c’est de manipuler les élections et les scrutins. Ça, c’est un crime. Et d’ailleurs, on le voit au Togo où il n’y pas cette limitation constitutionnelle, les gens manipulent allègrement le scrutin. Le président Faure a été réélu avec une mascarade électorale, personne ne dit rien parce qu’on se focalise sur le faux problème qu’est la Constitution. Le vrai problème c’est le respect de la volonté du peuple.

Mais est-ce que ce ne sont pas les mêmes qui changent la Constitution et ensuite manipulent les scrutins ?

C’est vrai que très souvent ils le font. Mais ne nous focalisons pas uniquement sur la Constitution, car ce n’est pas le fond du sujet. Le fond du sujet, c’est vraiment le respect de la volonté du peuple. D’ailleurs, jusqu’à quelques années encore, il était possible de marcher sur la volonté du peuple. On l’a vu au Burkina, on l’avait vu un peu avant au Sénégal. Ça devient de plus en plus difficile. Et je pense que ceux qui, désormais voudront aller contre la volonté du peuple risquent de s’exposer à cette colère.

Une révolution, c’est un processus fragile ; ces auteurs doivent se protéger contre des nostalgiques de l’ordre ancien. Est-ce que vous ne faites pas de l’angélisme à propos du Burkina Faso ?

Je dis non, parce que j’ai été le premier à annoncer que ce pays allait mal se terminer pour Blaise Compaoré. Je continue de penser que ce pays est vraiment dans l’œil du cyclone. La Transition est parcourue tensions. On a vu récemment avec le Premier ministre Zida, et les tensions avec le RSP, le Régiment de sécurité présidentielle.
Une révolution, c’est toujours compliqué ; ça dure longtemps. Le Burkina va mettre du temps à sortir du régime de Blaise Compaoré parce que c’est la tête du système qui est partie. Mais le système est toujours là. Comme on ne peut pas embastiller tous ces jeunes, ces milliers de personnes qui ont participé directement ou indirectement au système, il va falloir composer avec eux. Il va falloir les amener vers une transition.
Je pense que le prochain mandat présidentiel, est un mandat de transition. Il ne pas chercher la rupture absolue, parce qu’on a vu ce que cela a donné en Egypte et en Tunisie. Il n’est jamais bon à prendre, le retour du balancier. C’est la modération qu’il faut rechercher ; et les Burkinabè sont sur cette voie. Mais ne perdons pas de vue qu’ils sont toujours au milieu de la révolution.

La résistance depuis six mois des soldats de l’ancienne garde de sécurité présidentielle de Blaise Compaoré, le fameux RSP. Est-ce que cela n’est pas très inquiétant pour la suite ?

Pas inquiétant ; mais c’est un combat d’arrière-garde. (…) Dans une transition, cela crée des tensions inutiles. Le RSP n’a pas vocation à diriger le pays. Le RSP, comme son nom l’indique, a vocation à protéger le président ; c’est tout.

Est-ce que la Cour de justice de la CEDEAO ne va pas favoriser un éventuel retour des nostalgiques de l’ordre ancien ?

Une nouvelle fois, quand on est démocrate, on fait confiance au peuple. Si le peuple burkinabè décide du retour de l’ordre ancien comme vous le dites, moi je le regretterais à titre personnel. Mais ce sont les Burkinabè qui décident. Ce qui est fondamental, c’est que le scrutin soit libre et transparent.

En octobre dernier, après la chute de Blaise Compaoré, beaucoup espéraient un effet domino dans d’autres pays où la Constitution interdit un troisième mandat, neuf mois après, est-ce que n’est pas la désillusion ?

Je crois que c’est la désillusion. D’abord parce que les pays qui sont concernés par ces limitations de de mandats, ne sont pas rentrés dans le dur d’une éventuelle modification de la Constitution. On commence à avoir des prémisses. Ça s’agite en RDC, on va voir ce que ça va donner au Congo Brazzaville. Mais moi je reviens vraiment sur ça. Il y a des élections qui se présentent où il n’y a pas d’enjeux constitutionnels par la limitation du nombre de mandat. Dans les mois qui viennent, je pense qu’il y aura des élections en Guinée et en Côte-d’Ivoire notamment. Et l’enjeu fondamental qui est la transparence du scrutin parce que derrière le respect de la volonté populaire, il y a des crises graves.

Vous semblez douter de la transparence du scrutin en Côte-d’Ivoire et en Guinée Conakry ?

En Guinée Conakry, la tension est extrême entre l’opposition et le pouvoir. Il est vrai que les conditions de confiance ne sont pas du tout réunies actuellement en Guinée. Et s’il n’y a pas de confiance entre les protagonistes de l’élection, je ne vois pas comment le scrutin peut être transparent, ou en tout cas, accepté par tous, donc légitime. En Côte-d’Ivoire, la question de l’inclusion politique se pose.

Les fidèles de Gbagbo réclament la libération de leur champion avant de participer à une élection présidentielle. Est-ce qu’ils ne s’excluent d’eux-mêmes du prochain scrutin.

Oui. Je pense qu’ils mélangent un peu les choses. Je ne soutiens pas leur combat. Mais je comprends leur combat auprès de Laurent Gbagbo. Mais désormais, c’est un combat judiciaire pour Laurent Gbagbo auprès de la CPI. Ce n’est pas un combat électoral. Il ne faut pas tout mélanger. Qu’ils défendent la cause de Laurent Gbagbo, qu’ils exigent sa libération, en tout cas son acquittement ou sa relaxe. Bien évidemment, je comprends ; mais il ne faut en faire une condition de participation à l’élection. L’élection est prévue en 2015, elle doit se tenir. Si le FPI ne peut pas présenter Laurent Gbagbo comme candidat, il présentera un autre candidat ou soutiendra un candidat d’une autre formation politique. Mais je pense qu’en mélangeant effectivement la question de Gbagbo et la tenue du scrutin présidentiel, ils s’excluent du jeu politique. Et surtout ils ne permettent pas aux partisans du FPI de pouvoir s’exprimer pleinement dans le jeu politique ivoirien.

Ce qu’il faut, c’est le scrutin à venir ?

Oui, en partie.

Propos retranscrits par Fulbert Paré
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 15 juillet 2015 à 15:01, par Le Loup En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Cette fois tu as bien parlé.

  • Le 15 juillet 2015 à 15:04, par ouedraoog biiga En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    M. Bigot, vous faites bien sûr de l’angélisme ! N’oubliez pas qu’une bonne partie de l’électorat qui vit en milieu rural est analphabète, facilement manipulable et souvent corruptible parce que vivant dans une grande pauvreté. Ceux-ci sont des proies faciles des gourous de l’ancien régime qui disposent des milliards volés au peuple !
    Nous ne voulons pas revoir ceux qui sont restés sourds aux apels du peuple et qui continuent de renier notre révolution revenir aux affaires, simplement parce qu’ils sont bourrées de fric qu’ils utiliseront pour acheter des voix !

  • Le 15 juillet 2015 à 15:05, par yonaba En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Laurent bigot dit ce qu’il pense.cela n’engage que lui.si dans son pays on assassine les gens impunément.AU BURKINA le peuple est prêt pour contrecarrer cette velléité.les bandits seront bel et bien écarter de la présidentielle.c’est clair.les cdpistes se font des illusions pour rien.

  • Le 15 juillet 2015 à 15:05, par Nobga En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Il faudrait que vous compreniez une fois pour toute que comme l’a dit le regretté Oumar Bongo, un bout de papier ne peut élire un président en Afrique. La majorité des votants est analphabète et immature en matière de vote. Votre raisonnement tient la route si tout le monde savait ce que c’est que voter, pourquoi voter et qui voter ? Ce n’est pas le cas en Afrique et il nous faut des balises pour contrecarrer le retour de la gangrène. Nous appliquerons donc la loi telle que préconise la cour de justice de la CEDEAO, en sanctionnant les dirigeants. Oualaaa !!!

  • Le 15 juillet 2015 à 15:41, par Gandaogo En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    c’est du propre mon MR BIGOT

  • Le 15 juillet 2015 à 15:50 En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Tout le monde le sait, ce Monsieur est un mercenaire à la solde de l’ancien régime.

  • Le 15 juillet 2015 à 16:04, par charles En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Vraiment les burkinabè c’est pas la peine. vous parlez tous au nom du peuple et certains même l’ insulte en disant qu’il est immature. Même en ville ou les gens sont lettrés bcp vont voter pour l’ancienne majorité. En faite vous avez peur que le vrai peuple ne contredise la rue du 30 et 31 octobre.

  • Le 15 juillet 2015 à 16:14, par Raogo En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Ce que la CEDEAO ne veut pas c’est l’exclusion des citoyens ordinaires ;
    Sous cet angle le code électoral burkinabé pose problème parce qu’il exclut tous les militants qui ont soutenus le changement anticonstitutionnel et c’est ce qui est contraire au droit international,
    Mais ce que la cour a oublié de voir reste le fait qu’elle a été saisie par des dirigeants et non des citoyens ordinaires ;
    A cela il faut ajouter que l’esprit du code électoral Burkinabé n’est pas d’exclure des citoyens ordinaires mais des dirigeants et c’est d’ailleurs eux les requérants ;
    Au delà de tout, il faut saluer cette décision qui est bonne dans l’ensemble ;
    L’action des requérants permet au conseil constitutionnel de se souvenir que le traité de la CEDEAO permet exclure les dirigeants ;
    Qu’il peut légalement exclure les requérants des élections à venir parce qu’ils sont des dirigeants, certains pour avoir été dans l’exécutif et d’autres pour avoir été au parlement ou à la tête de partis politiques.
    J’appelle le gouvernement à dresser la liste des dirigeants pour faciliter la tâche du conseil constitutionnel.
    Je suis surpris de voir les requérants crier victoire au regard de ce qui précède.
    Je trouve que c’est de la mauvaise foi si non comment peut-on se réjouir face à une telle décision.
    J’appelle au calme de tous et à saluer cette décision de la Cour qui nous rappelle les personnes susceptibles d’être frappées par l’exclusion et on n’en demandait pas mieux.
    Sans cette décision, on pourrait agir dans l’illégalité qui peut nous coûter cher.
    Maintenant que l’exclusion commence ! uniquement les dirigeants et non les citoyens ordinaires ! et nous seront conforme au traité international et à la volonté du peuple

  • Le 15 juillet 2015 à 16:18, par finie la peur En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    PROPRE ET LIMPIDE.
    LA VERITE A FUI LES RUES DE MON PAYS.
    QUAND ON NE VA PAS DANS LE MEME SENS QUE LES PILLEURS ET VOLEUR,
    ILS NE PEUVENT QUE VOUS INSULTER.
    BRAVO LAURENT BRIGOT !

  • Le 15 juillet 2015 à 16:51, par Nacoulma Mohamed En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Très belle analyse et compréhension du sujet. Vous avez souligné votre regret face au silence de l’UE et la France. Nous pensons que c’est d’ailleurs très bien. Pourquoi devront ils réagire ? Que diront ils ? nous ne sommes plus leur colonie. Nous jeunesse burkinabè, nous refusons catégoriquement que la France s’immisse dans la gestion de notre Etat de quelques manières que ca soit.
    ce n’est pas de l’orgueil, seulement nous somme contre le néocolonialisme et l’impérialisme français.
    nous acceptons l’UA ; la CEDEAO ; l’ UEMOA,
    mais la Francais, NON,elle en a déjà trop fait.

  • Le 15 juillet 2015 à 17:03, par prunelle En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Le vrai problème c’est le respect de la volonté du peuple : le peuple à décidé et toi et tu dis quoi ? Les tripatouilleurs, voleurs dinosaures ont échoué et la loi sera appliquée. Ils ne participeront pas aux prochaines élections

  • Le 15 juillet 2015 à 17:35, par Toutdemême En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    La cour estime que « les formations politiques et les citoyens burkinabé qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale (loi n° 005-2015/CNT portant modification de la loi n° 014-2001/AN du 03 juillet 2001) doivent être rétablis dans leur droit.
    La cour « - Ordonne… à l’État du Burkina de lever tous les obstacles à une participation aux élections consécutifs à (la) modification ; »
    Voici les obstacles, selon la cour :
    1) « des indices raisonnables et convaincants de probabilité de réalisation d’actions » susceptibles de violer les droits de la personne.
    2) le processus électoral est entaché de violations de droits de l’homme,
    3) (la modification) méconnaît le droit de certains partis politiques et citoyens à concourir au suffrage, à participer aux élections.
    4) la méconnaissance d’obligations résultant de textes internationaux opposables aux États.
    5) l’interprétation ou l’application d’un texte national a pour objet ou pour effet de priver des citoyens de droits tirés d’instruments internationaux
    6) l’exclusion d’un certain nombre de formations politiques et de citoyens de la compétition électorale
    7) le caractère ambigu des critères de l’exclusion, et l’application expéditive et massive qui en est faite
    8) Interdire de candidature toute organisation ou personne ayant été politiquement proche du régime défait mais n’ayant commis aucune infraction particulière
    9) (le) droit de restreindre l’accès à la compétition électorale…(est) utilisé comme un moyen de discrimination des minorités politiques.
    10) la sanction du changement anticonstitutionnel de gouvernement… concerne… les droits des citoyens ordinaires.
    11) une application brutale et indiscriminée des mesures coercitives
    12) décisions et actions … (ayant) pour fondement ou pour but une discrimination
    13) « Les partis politiques (…) (ne) participent (pas) librement et sans entrave ni discrimination (au) processus électoral. La liberté d’opposition (n’) est (pas) garantie »
    14) les femmes (n’ont pas), comme les hommes, le droit de voter et d’être élues lors des élections, de participer à la formulation et à la mise en œuvre des politiques gouvernementales et d’occuper et de remplir des fonctions publiques à tous les niveaux de l’Etat ».
    15) l’exclusion… n’est ni légale ni nécessaire à la stabilisation de l’ordre démocratique
    16) La restriction a… pour… effet d’empêcher… à se porter candidats,
    17) elle (la restriction) limite… de façon importante le choix offert au corps électoral, et altère donc le caractère compétitif de l’élection.
    18) sanctionner… (des) prises de position passées
    19) la restriction revêt un caractère quelque peu stigmatisant, infamant
    20) « L’application effective du droit et de la possibilité de se porter candidat à une charge élective (ne) garantit (pas) aux personnes ayant le droit de vote un libre choix de candidats.
    21) restriction au droit de se porter candidat (qui ne repose pas) sur des critères objectifs et raisonnables.
    22) Les personnes qui, à tous égards seraient éligibles (se voient) privées de la possibilité d’être élues par des conditions déraisonnables ou discriminatoires
    23) subir… (de la) discrimination…(et) être désavantagé (d’une) façon (ou d’une autre) pour s’être porté candidat »
    24) l’inéligibilité définitive et irréversible qui frappe… en vertu d’une disposition générale (ne) répond (pas) de manière proportionnée aux nécessités de la défense de l’ordre démocratique.
    25) « la libre expression de l’opinion du peuple sur le choix du corps législatif »… (n’est pas) préservée »
    26) (des) formations politiques et (des) citoyens… ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale

  • Le 15 juillet 2015 à 17:54, par L’Afro-optimiste En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    hahahaha !les mercenaires qui sont à la solde de la France-Afrique ;quand Mr Laurent bigot dit:Il ne faut pas se focaliser sur le Constitution. Vouloir changer la Constitution, ce n’est pas un crime en soi.
    Je suis désolé Mr Bigot soi disant prédicateur de crise en Afrique et j’espère que vos prédications ne se focalisent ^pas en Afrique seulement ?

    Mon œil oui !les commanditaires des crises en Afrique,bien sur avec international crisis.

    27 ans de crimes économiques,de sang,martyrs des 30 et 31 ocobre etc.Mr Bigot si la morale n’existe plus chez vous,vous allez nous excuser chez nous il en reste toujours même si nous savons que vous passer par tous les moyens de la faire disparaitre en Afrique.

    Mr Bigot la Démocratie en Afrique et celle de l’Europe c’est carrément le jour et la nuit et je ne vous l’apprend,car vous en savez quelque chose(prédicateur)

    Mr Bigot,en Démocratie il ya l’appareil judiciaire et si la Justice condamne quidam en prison pour un fait,alors le code électoral condamnera quidam pour un fait aussi(coup d’état constitutionnel)
    LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS

  • Le 15 juillet 2015 à 17:56, par Toutdemême En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Quant à vous, M. Bigot,
    Dites-moi dans quel pays c’est le peuple qui valide les candidatures.
    Dites-moi quel parti ou formation politique est interdit de compétition pour que vous parliez d’exclusion.
    Sachez que le tripatouillage de la constitution est aussi criminel que la manipulation des scrutins.
    Le Burkina ne se terminera pas mal, mais plutôt l’aventure de l’ancien régime et de ses suppôts, si l’entêtement continue.
    Vous êtes en retard sur la vocation du RSP.
    Au total, il s’en trouve qui s’improvisent experts et s’hasardent sur des terrains inconnus.

  • Le 15 juillet 2015 à 18:44, par Bernard Luther King En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    OUI, cette loi d’exclusion sape le processus DEMON-cratique au Burkina Faso !

  • Le 15 juillet 2015 à 18:53 En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Nous burkinabé, nous allons respecter la CEDEAO, même si à vu d’ œil, elle incompétente à plusieurs niveaux.
    Quant à Bigot, vous semblez mal comprendre la démocratie et bien d’autres personnes supposées intellectuelles.
    Je m’explique :
    1-) l’ancien régime a menacé la sécurité nationale, en voulant on se maintenir au pouvoir. Le peuple a réagi, c’est la DÉMOCRATIE.
    2-) La CNT, a voté la loi d’ "exclusion". c’est-à-dire le peuple a voté cette loi , encore c’est la DÉMOCRATIE.
    3-) Depuis quand une loi favorise-t-il tout le monde ? Mais quand une bonne partie du peuple consent, la loi : C’est la DÉMOCRATIE encore.
    NB : Ne parle pas français, n’est pas synonyme d’ analphabète. Le monde ne tourne pas autour de la France. Arrêter de dire que ma population est analphabète.
    #.Emmanuel KGMBG W.

  • Le 15 juillet 2015 à 19:36, par Tinguinbiga En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    L’argument selon lequel "la plupart des electeurs en milieu rural sont analphabetes et ne savent pas voter" est l’argument le plus anti-democratique qui soit. Le probleme est que la classe politique n’a pas su articuler ses arguments pour se faire comprendre... faut pas oublier que c’est le meme peuple analphabete qui avait adhere au programme de Tom Sank et du CNR. Les gens sont peut-etre analphabetes, mais ils ne sont pas betes. Si vous expliquez bien vos positions, ils vous comprendrons. Autrement que voulez-vous ? Que les OSC et la foule a Ouaga choisisse le president ?

  • Le 15 juillet 2015 à 19:36, par GEORGETTE En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    On va où dans ce pays. Le vrai problème c’est que nous avons donné assez de temps au CDP pour se faire une nouvelle image en proposant une transition d’un an si les élections étaient faites 6mois après l’insurrection le CDP allait etre en difficultés mais je vous assure que le soir du 11 octobre MPP sera 1er et CDP sera 2eme. Mr Bigot a raison cette EXCLUSION ne sert à rien qu’on s’en prenne à nous même on a donné trop de temps au CDP pour se réorganiser et rentrer dans le jeu politique aujoud’hui LE CDP est notre victime et non notre bourreau.

  • Le 15 juillet 2015 à 20:42, par Miséricorde En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Comprenez-le. La chute du régime COMPAORE ne les arrange pas, il faut qu’il tape dans le sable pour connaitre la direction du vent. Parce qu’il s’est prononcé sur le danger que courrait COMPAORE sur l’article 37, il pense maitriser la conduite de notre vaillant peuple. Mon cher détrompes toi. Toutes les conditions sont réunies pour mettre hors d’état de nuire ceux qui ont sucer le sang de mes compatriotes. Plaise au Dieu de la Justice et de la Miséricorde de donner la clairvoyance au autorités de la transition d’avoir la meilleure méthode pour gérer ces procédures. Amen

  • Le 15 juillet 2015 à 22:18, par kinka En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    J’aime des gens qui disent la vérité.je demande aux Burkinabè de cesser de foutre mal de nos braves paysans.Etre analphabet ne veux dire bête.Pour reprendre les propos de mon prof LAURENT.Et d’ailleurs si leur analphabétisme leur rend bête vous et moi nous sommes responsables.Au lieu de descendre dans nos villages respectifs expliquer les choses, nous nous en prenons à Bigot qui fait que nous avertir sur un éventuel chaos politique.En tout cas mes camarades et moi nous faisons notre travail dans notre village . Mes parents sont éveillés et n’importe qu’elle personne et n’importe quel parti politique ne peut y les duper.Je suis averti si bien que je ne prends à la légère et avec mépris les propos d’autrui.Voilà pourquoi je demande à la transition d’analyser minutieusement toute déclaration relative à la vie de la nation." Si l’on perd son bœuf, à sa recherche il va même jusque dans les poulaillers" a dit un proverbe africain.Que chacun joue son rôle.Victoire à la transition.Bravo !! à tous ceux qui travaillent pour transition apaisée.Et la pièrre tombe sur celui qui la roule .Merci

  • Le 16 juillet 2015 à 00:00, par Manu En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    On n’exclut pas, on punie des malfrats. C’est le principe même de la démocratie qui veut cela. Si on ne le fait, la démocratie ne serait pas solide. Ce monsieur analyse sans tenir compte du contexte local du Burkina Faso. L’impunité engendre l’impunité et l’incivisme. Pour que la transition réussisse, il faut punir ceux qui sont fautifs. Dans tous les pays démocratiques ces types de sanctions existent en cas de manquement grave des principe élément de la cohésion sociale.

    Sinon, ce monsieur et la CEDEAO n’ont qu’à demander la pression de la caution financière et la limitation d’âge qui pénalisent d’autres citoyens pour que tout le se sente éligible. Autrement, tout le monde, surtout des malfrats comme l’ancienne majorité ne doit prétendre au pouvoir.

  • Le 16 juillet 2015 à 07:48, par Sidpassata - Veritas En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Bof ! Depuis 2010 nous étions nombreux ici à prédire la chute de Blaise s’il tentait de passer le cap de 2015. Personne ne nous a pris pour autant pour des génies hors paire ! il fallait être un aveugle pour ne pas le voir venir !
    Ce Mr Bigot oublie que le peuple Burkinabè a toujours déjoué les prédictions des prophètes de malheurs, depuis son indépendance à nos jours. L’insurrection de janvier 1966, la Révolution de Sankara, et la dernière insurrection d’octobre 2014 montre bien que ce peuple qui compte pour rien dans la communauté Internationale ne cesse d’étonner ceux qui croient pouvoir le sceller un sort qu’il ne partage pas !
    J’en conclue, que contrairement aux imprécations des spécialistes auto-proclamés des questions africaines, notre pays conduira sa Transition jusqu’au bout et mettra ses bourreaux hors de nuire (par la justice et le droit) .

  • Le 16 juillet 2015 à 08:04, par SOBORSSOR (verité) En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    forumiste n°2 Ouedraogo Biiga je suis entierement d’accord avec toi la realité au burkina est differente de celle en france car au burkina on a une frange tres large de la population analphabete "fait de compaore blaise" on est pas dans un etat où on vote pour les ideaux du candidat mais plutot un sillage où on vote telle personne parcequ’elle m’a donnée un t-shirt ou du riz 5kg une casquette, on vote telle personne parceque c’est mon cousin, parent, ainsi se suite. donc la meilleure chose c’est ce que vous appelé EXCLUSION si c’en est une bien sûr ou bien si c’est la raison qui l’emporte sur l’ideal.

  • Le 16 juillet 2015 à 08:08, par SOBORSSOR (verité) En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    forumiste n°2 Ouedraogo Biiga je suis entierement d’accord avec toi la realité au burkina est differente de celle en france car au burkina on a une frange tres large de la population analphabete "fait de compaore blaise" on est pas dans un etat où on vote pour les ideaux du candidat mais plutot un sillage où on vote telle personne parcequ’elle m’a donnée un t-shirt ou du riz 5kg une casquette, on vote telle personne parceque c’est mon cousin, parent, ainsi se suite. donc la meilleure chose c’est ce que vous appeléz (Laurent BIGOT) EXCLUSION si c’en est une bien sûr ou bien si c’est la raison qui l’emporte sur l’ideal.

  • Le 16 juillet 2015 à 08:44, par Megd’ En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Mr Bigot, avez-vous une seule fois lu le rendu de la Cour de justice de la CEDEAO ? Lorsque vous affirmez que le problème ne réside pas dans les constitutions, mais plutôt dans l’organisation des élections, vous faites non seulement du coq à l’âne, mais vous surfez sur du dilatoire.

    Une constitution est l’ossature d’un Etat et c’est elle qui régit toute l’organisation d’un Etat moderne. Au lendemain de la révolution française, il y a bien eu exclusion ou pas ?

    Bref, il faut que la Haute Cour se mette en place vite et commence les audiences, ainsi la sentence exclura définitivement les zélés de l’ancien régime.

  • Le 16 juillet 2015 à 09:17, par PATRIOT En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    bIEN DIT MAIS OU EST CE QUE LA DEMOCRATIE DEMANDE QUE CEUX QUI VOULAIENT LA TUER OU LA TORDRE PEUVENT CONTINUER A BENEFICIER DES AVANTAGES...???
    CNT ALLONS SEULEMENT ET FAITES SORTIR LA LISTE DES "DIRIGENTS" VITE VITE.

  • Le 16 juillet 2015 à 11:49, par Sans rancune En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Je respecte Mr BIGOT mais je dis que ce dernier ne connait rien ou ne veut rien connaître de l’Afrique ; plus précisément des élections en Afrique. Plus que la transparence des élections, c’est l’esprit de l’africain qui n’est pas bien formaté pour les élections type occidentales. Dans les grandes villes, il n’y a pas de problème relativement au choix des candidats ce qui ne l’est pas au niveau des campagnes.
    En occident plus de 90% des citoyens connaissent leurs droits et devoirs en matières sociale, économique, politique ... Par contre c’est l’inverse en Afrique où seul une infime minorité maîtrise cela. La démocratie occidentale est difficilement applicable en Afrique sans réaménagements. Le Président CHIRAC avait dit juste mais de façon malencontreuse relativement aux élections en Afrique.
    Quand on surprend le petit frère du président Blaise Compaoré avec des bulletins de vote et des urnes et que rien ne se passe ;
    Quand, comme Mr BIGOT le dit si bien, que le système Compaoré est toujours en place
    Etc...
    Croyez-vous que les résultats des élections reflètent la volonté du peuple ?
    Il ne faut pas être un intellectuel de trempe de Mr BIGOT pour comprendre cela. Ni d’ailleurs se dire membre ou président de International Crisis Group pour le savoir.

  • Le 16 juillet 2015 à 16:22 En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Merci BIGOT pour ta contribution à la démocratie que le CNT voulait massacré....

  • Le 17 juillet 2015 à 10:41, par LE JUSQU’AU BOUTISTE En réponse à : Laurent Bigot : « Cette loi d’exclusion sape le processus démocratique au Burkina »

    Merci BIGOT pour ta contribution à la DEMOCRATIE , tiens toi bien qu’il y a un homme au FASO et non des partis politiques qui se dit faiseur de rois ou de présidents, cet homme n’a pas le sens de la DEMOCRATIE en lui, il est prêt à tout pour servir sa besogne ; mais nous aussi {{}} nous sommes là. Cette philosophie MACHIAVELIQUE ne passera plus ici. Les élections seront très très très PROPRES, on s’est battu pour ça, et on se battra davantage pour ça.
    C’est sûr qu’il a en tête tous les rouages de tripatouillage, de la magouille, mais qu’il sache que cette fois ci il ne décidera pas de la volonté du PEUPLE, ni de son avenir, c’est seulement lui son sort qui sera scellé. Cet homme c’est Salif Diallo et sa suite. LE PAYS TOUT ENTIER LE TIENT A L’ŒIL.

  • Le 17 juillet 2015 à 20:11, par leTché En réponse à : attention a ce Boko Haram francais !!!!!

    ce type et son pays il n’ont aucune leçon de démocratie à nous donner ;
    Ce sont ces agents secrets qui tentent de mettre le feu au Cameroun par leur prétendue vieillesse du président BIYA.
    Aujourd’hui, ce sale type dit ne pas comprendre le silence de la france et de l’union européenne comme s’il ignorait que les temps ont changé sur le continent africain. Le cerveau de leur sale réseau a été chassé comme comme un mal-propre.
    Que la France se mêle de ce qui la regarde sinon le sentiment anti-français se renforcera tout comme au cameroun.
    En rappel, cette France n’a donné que quelques francs pour la CENI alors que d’autres pays européens, suède Norvège Danemark, qui n’ont pas de passif avec le pays des Hommes intègres ont fait des dons a vous couper le souffle vu leur importance.
    Que la france et lui la ferment !
    Asta la victoria Siempre

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique