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Contribution de l’Association des Nations Unies du Burkina Faso pour une paix sociale durable au Burkina Faso

Publié le mardi 14 juillet 2015 à 15h39min

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Contribution de l’Association des Nations Unies du Burkina Faso pour une paix sociale durable au Burkina Faso

L’Association des Nations Unies du Burkina Faso, en abrégé ANU-BF, est une association burkinabé, apolitique et à but non lucratif, créée en 2013. Elle a pour objectif, de façon globale, de faire la promotion des actions des Nations Unies en faveur des populations vivant au Burkina Faso et dans le monde. Elle est membre de la Fédération Mondiale des Associations pour les Nations Unies (FMANU).

La paix et la cohésion sociales sont les deux piliers indispensables pour toute nation qui se veut solidaire et prospère. Toutefois, force est de constater que dans notre pays ces piliers sont en train de s’effriter, compromettant ainsi sérieusement l’atteinte de ses objectifs de développement.

En effet, ces dernières années, le climat socio-politique national est marqué par la recrudescence d’actes d’intolérance, de revendications violentes, de conflits communautaires violents, d’actes de vandalisme, de justice par voie de fait, etc. Et les conséquences de ces actes, nous les connaissons. Elles sont attristantes, terrifiantes, destructrices et, parfois, mortelles malheureusement.

La violence fait des victimes et ce, dans tous les milieux de vie. Enfants, adolescents, adultes, personne n’est à l’abri de la violence. Verbale, physique, psychologique, sexuelle ou économique, elle prend différentes formes, quelquefois jumelées les unes aux autres mais très inquiétante.

La violence qui retiendra notre attention, dans le présent article, est celle que véhicule le langage. Les mots que nous prononçons peuvent ériger des murs entre nous ; ils peuvent aussi ouvrir des fenêtres et rendre la communication non seulement possible, mais enrichissante pour tous les membres d’une même communauté.

Ainsi, depuis quelques temps, entendons-nous, dans cette période de précampagne électorale, des propos enveloppés de violence, incitant souvent à la violence et ayant amené le Gouvernement de Transition à intervenir pour inviter les différents acteurs à « adopter des comportements et langages tendant à la paix et la concorde sociales », indispensables à la réussite du processus électoral en cours.

C’est au regard de cette évolution délicate de la situation que nous, Association des Nations Unies du Burkina Faso, conformément à notre mission de promotion des actions des Nations Unies (paix internationale et développement mondial), nous proposons, à travers les lignes qui suivent, d’introduire les citoyens burkinabè dans le champ d’un nouveau paradigme, qui est celui de la communication non violente ou communication consciente.

La communication non violente est, selon Marshall B. Rosenberg, « un mode de communication, d’expression et d’écoute qui favorise l’élan du cœur et nous relie à nous-mêmes et aux autres, laissant libre cours à notre bienveillance ». Elle est un puissant outil pouvant permettre à chacun de nous d’améliorer radicalement sa relation tant avec soi-même qu’avec les autres.

Pour une communication de qualité avec les autres, particulièrement nécessaire pour la situation actuelle de précampagne, Rosenberg nous propose une démarche simple, construite à partir du mot « RESPECT », mais très efficace.

En substance, elle consiste à :
Reconsidérer notre manière d’écouter et de parler ;
Ecouter avec patience et empathie, sans juger, sans nous sentir attaqués ;
Savoir que nos sentiments ont leur source en nous-même ;
Parler avec respect, sans reproche ni accusation, sans généraliser ;
Etre attentif aux sentiments et besoins, les reconnaître et les exprimer ;
Croire en la bonté de l’autre ;
Trouver notre part de responsabilité dans tout désaccord.

Appliquer quotidiennement cette démarche à l’ensemble de nos relations, c’est faire un pas vers une nation de paix ; c’est choisir une nouvelle éthique, celle de la responsabilité ; c’est aussi choisir un art de vivre qui nous permet d’échanger avec les autres sans ennui, sans colère, mais avec bienveillance. Ce qu’il convient de retenir principalement dans la démarche de Rosenberg est que la paix se construit par les outils de paix. Aussi, conclut-il : « Qui vis pacem para pacem ». Autrement dit « Qui veut la paix prépare la paix ».

En tout état de cause, il nous faudrait comprendre que les changements institutionnels, politiques, économiques, si nécessaires et tant souhaités pour notre cher pays, ne seront possibles que dans la mesure où chaque citoyen accédera à l’autonomie et à la responsabilité.

L’Association des Nations Unies du Burkina Faso (ANU-BF)

Récépissé N°2013–000877/MATS/SG/DGLPAP/DAOSOC du 15 avril 2013
01 BP : 361 Ouagadougou 01
Tél : (+266) 25 37 29 70
Cél : (+266) 70 10 50 38 / 78 38 96 07
E-mail : anubf2013@gmail.com

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