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Présidentielle et législatives du 11 octobre : Portes ouvertes sur le dispositif anti-fraude de la CENI

Publié le lundi 13 juillet 2015 à 02h34min

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Présidentielle et législatives du 11 octobre : Portes ouvertes sur le dispositif anti-fraude de la CENI

Pour éviter les brouilles avec les acteurs des élections du 11 octobre 2015, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a ouvert ce samedi 11 juillet 2015 son dispositif informatique et de gestion du fichier électoral qui permet de lutter contre les fraudes.

Dans le cadre des élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est engagée dans une dynamique de communication avec les différents acteurs du processus électoral afin d’éviter les incompréhensions. Ce 11 juillet 2015, la CENI a ouvert aux acteurs politiques, à la société civile et aux médias les portes de son dispositif informatique et de lutte contre la fraude électorale.

Pour le président de la CENI, Barthelemy Kéré, cette opération était indispensable pour faire comprendre aux uns et aux autres les actions menées par les agents de la direction de l’informatique et du fichier électoral pour éviter les fraudes. A tous les niveaux, c’est-à-dire depuis l’enrôlement des électeurs jusqu’à la publication de la liste électorale. Et les présentes portes ouvertes sont une occasion pour Noureddine Tall, directeur de l’informatique et du fichier électoral de la CENI, et ses collaborateurs d’informer les participants sur les hommes, matériels et procédés utilisés pour parvenir, en collaboration avec la société GEMALTO représentée ici par Laurent Marre, à un fichier électoral fiable, sans doublons. Ainsi, la direction de l’informatique a un effectif de Cinq informaticiens permanents.

En temps d’enrôlement, l’effectif des agents de la direction de l’informatique de la CENI peut atteindre les 400 informaticiens, avec notamment le recrutement de contractuels. En termes d’équipements, la direction de l’informatique et du fichier électorale dispose de 12 serveurs dont 8 sont consacrés à la gestion du fichier électoral c’est-à-dire à la détection des cas de doublons et de leur suppression. Pour ce faire, le procédé de comparaison des empreintes digitales prises lors des enrôlements est utilisé. Pour les cas de personnes ne disposant pas d’empreintes digitales comme les lépreux ou certains orpailleurs, c’est le système alpha numérique qui est utilisé pour éviter les doubles inscriptions, selon Noureddine Tall. La CENI utilise aussi les données de l’Office national d’identification (ONI).

Le fichier électoral traité à 90%

Le fichier électoral qui servira aux élections du 11 octobre 2015 sera publié dans la première semaine du mois d’août prochain. A ce jour, il est déjà traité à environ 90%, à en croire Noureddine Tall. Et il s’agit à travers les présentes opérations portes ouvertes de rassurer les acteurs du processus électoral sur la qualité du fichier électoral en cours de constitution. Le président de la CENI, Barthelemy Kéré, a exprimé la disponibilité de son institution à accueillir tout acteur du processus électoral qui voudrait vérifier la fiabilité du système de traitement du fichier électoral.
Mais, pour Nathanaël Ouédraogo, Chargé des questions électorales à l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), le système est encore perfectible. Pour lui on aurait gagné davantage en termes de fiabilité si la centralisation des données était systématique dès l’enregistrement des données des électeurs pendant les enrôlements.

Nathanaël pense également qu’on gagnerait à expérimenter le vote électronique, comme au Ghana.
Cela dit, le chargé des questions électorales de l’UPC a salué quand même les efforts qui sont déployés en ce moment par les équipes de la CENI pour parvenir à un fichier électoral digne de ce nom ; « qui ne contient pas de doublons et qui ne permet pas non plus des votes multiples pour freiner les fraudes ».

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

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