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Formation initiale des officiers sapeurs-pompiers 2015 : 24 soldats du feu désormais opérationnels

Publié le vendredi 10 juillet 2015 à 02h52min

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Formation initiale des officiers sapeurs-pompiers 2015 : 24 soldats du feu désormais opérationnels

Ils sont 24 stagiaires, de 13 pays, à avoir achevé leur formation initiale des officiers sapeurs-pompiers. Après cinq mois de formation, ils ont été jugés aptes à participer activement à la protection des populations, à la sauvegarde de leurs biens. Les impétrants ont reçu leurs parchemins à l’occasion de la cérémonie de fin de formation qui a eu lieu dans la matinée du 9 juillet 2015 au sein de l’Institut supérieur d’Etudes de protection civile de Ouagadougou où les stagiaires ont été formés.

Entrés le 16 février 2015 à l’Institut supérieur d’Etudes de protection civile de Ouagadougou pour la formation initiale des officiers sapeurs-pompiers, les 24 stagiaires en sont sortis ce 9 juillet avec des parchemins marquant la fin de leur formation. Désormais, les techniques de lutte contre l’incendie, les gestes de secourisme, les interventions en milieux périlleux suite à l’effondrement d’une structure, à l’éboulement d’une mine ou à une inondation, les interventions liées aux matières dangereuses, qu’elles soient radiologiques, biologiques ou chimiques, n’ont plus de secret pour les nouveaux impétrants.

La promotion 2015, forte de 24 stagiaires de 13 pays, a reçu durant sa formation, un programme adapté aux risques courants et communs aux pays de l’Afrique sub-saharienne.
Ainsi, ils ont eu droit à plusieurs modules certificatifs, selon le directeur du cours Formation initiale des officiers (FIO) 2015, le Lieutenant Gérard Bambara. Ce sont entre autres,
-  Le Certificat de formation aux activités de premier secours en équipe,
-  Le Module chef de garde d’incendie,
-  Le Certificat de garde d’incendie,
-  Le Module risques technologiques et naturels,
-  Le Certificat de prévention.
« Ils sont dorénavant aptes à participer activement à la protection des populations, à la sauvegarde de leurs biens ainsi que de l’environnement dans leurs pays respectifs et partout où le devoir les appellera », a précisé le directeur de cours FIO 2015 qui en veut pour preuve les performances de la promotion. A l’issu de l’examen final, les stagiaires ont réalisé un taux de réussite de 95,83%.
Le major de la promotion, est le stagiaire sénégalais le lieutenant Lô Ousmane avec 16,63/20. La 4e a une moyenne de 13,46/20.

Pour le délégué de la promotion, le lieutenant Guillaume Coly, « ces cinq mois de formation physique et professionnelle ont été enrichissants dans la mesure où ils nous ont permis d’acquérir un ensemble de connaissances indispensables pour un officier sapeur-pompier(…) nous avons pu surmonter tous ces moments très difficiles grâce à notre assiduité mais aussi grâce aux savoirs de l’ensemble de nos encadreurs et instructeurs ».

Le directeur de cours, le Lieutenant Gérard Bambara a conseillé les anciens pensionnaires à être des chefs déterminés. « Vous sortez certes nantis de compétences et de connaissances aussi bien théoriques que pratiques ; mais apprenez que toute connaissance, toute aptitude qui ne s’entretient pas, disparait ».

La cérémonie de fin de formation a connu la présence du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry, le chef d’Etat-major général des armées, le Général Pingrenooma Zagré ; l’ambassadeur de France au Burkina, Son Excellence Monsieur Gilles Thibaut.

L’ISEPC, une école panafricaine.

Des 24 stagiaires, sont issus de 13 pays, dont 1 du Bénin, 2 du Burkina Faso, 2 du Burundi, 4 du Cameroun, 1 de la Côte d’ivoire, 1 de Djibouti, 1 du Gabon, 1 de la Guinée Equatoriale, 2 du Mali, 2 de Madagascar, 2 du Niger, 3 du Sénégal et 1 du Tchad.

Le directeur général de l’ISEPC a témoigné sa gratitude à tous ces pays qui font confiance à l’institut. Pour le Lieutenant– colonel Abel Koudougou Zongo, « les Etats africains accordent de l’intérêt à la formation, gage de la sécurité des biens et des populations le plus souvent en proie aux accidents, crises, et catastrophes d’origines diverses. L’efficacité des services de protection civile face aux risques dépend du niveau de formation des acteurs clés de protection civile ».

L’Institut supérieur d’Etudes de protection civile de Ouagadougou a été créé en 2013. Il a déjà reçu 355 stagiaires toutes les filières confondues. L’institut est le fruit de la volonté commune des Etats ouest africains, soutenus par la coopération française. L’établissement que dirige le lieutenant-colonel Abel Koudougou Zongo se donne entre autres pour objectifs, de répondre aux besoins des populations africaines en matière de protection civile à travers des formations de qualité, moins couteuses et adaptées aux réalités africaines.

C’est une école en expansion, dira son directeur général, qui a par ailleurs regretté la faible capacité d’accueil (infrastructures pédagogiques) de l’institut qui représente un handicap majeur en termes de rentabilité, sans compter le manque d’équipements spécifiques et les moyens roulants. « Au regard de sa dimension internationale, l’ISEPC a besoin de moyens financiers et matériels conséquents pour assurer sa visibilité et aussi engranger des recettes optimales pour son fonctionnement », a-t-il poursuivi.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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