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Lutte anti-corruption au Burkina Faso : Le rapport 2014 du REN-LAC est disponible !

Publié le mercredi 1er juillet 2015 à 01h58min

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Lutte anti-corruption  au Burkina Faso : Le rapport 2014 du REN-LAC est disponible !

Le secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption, Dr Claude Wetta, a procédé ce mardi 30 juin 2015, au lancement du rapport 2014 sur l’état de la corruption dans les 13 chefs-lieux de région du Burkina Faso plus la ville de Pouytenga. Est associée à ce lancement la proclamation et la remise des prix du jeu concours de la bande dessinée Kouka 2014. Pour cette 9e édition, le jury a reçu 1597 élèves venant des quatre points cardinaux du pays « des hommes intègres ».

Chaque année et ce depuis 2000, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) présente un rapport annuel sur l’état de la corruption au Burkina Faso. Ceci est le résultat d’une enquête d’opinion des populations urbaines sur les facteurs déterminants et les conséquences de la corruption. Aussi, le présent rapport fait une revue annuelle des actions de lutte anticorruption menées tant par le gouvernement et ses institutions que par les autres acteurs, notamment les organisations de la société civile et les médias.
L’échantillon auprès duquel les informations ont été collectées comprend 2 000 personnes dont 49,5% de femme et 74% d’enquêtés scolarisés. Pour 91% des personnes enquêtées qui se sont prononcées, la corruption est très fréquente dans le pays ; 42,4% des enquêtés ont expérimenté personnellement la corruption ou ont été témoins d’actes de corruption ; 55% et 27% des enquêtés ont une mauvaise image de l’administration burkinabè. En outre, les secteurs des marchés publics, de la douane et de la police municipale sont perçus comme les administrations les plus corrompues.
Au regard de la prévalence élevée de la corruption et de ses déterminants, des dires du secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta, les enquêtés estiment que le gouvernement doit principalement infliger des sanctions exemplaires et dissuasives aux auteurs d’actes de corruption mais aussi améliorer les conditions de vie des populations.

Quid de la lutte contre la corruption en 2O14 ?

La revue de la documentation a permis d’analyser l’état de la lutte contre la corruption selon deux axes que sont d’une part, l’action du gouvernement et des institutions et l’action de la société civile et des médias de l’autre.
« L’Etat et ses institutions n’ont pas mieux fait en 2014 car le gouvernement déchu dans son projet de se maintenir au pouvoir, a mobilisé ses énergies et moyens dans la manipulation de différents acteurs afin de vicier le jeu politique. A l’opposé, les acteurs non étatiques comme la société civile et les médias ont poursuivi leurs efforts de dénonciation et d’interpellation » a laissé entendre le secrétaire exécutif. Avant de renchérir que la période post-insurrection se présente comme une opportunité de procéder à des réformes prenant en compte le nécessaire renforcement de l’arsenal législatif et juridique de prévention et de répression de la mal gouvernance en général et de la corruption en particulier.

Récompenser les mérites de ses jeunes soldats de la lutte anticorruption

La deuxième phase qui a consisté à la proclamation et la remise des prix du jeu concours Kouka 2014 se veut être une digne héritière des précédentes puisqu’elle est à sa 9e édition. La bande dessinée Kouka 14 faut-il le rappeler est le premier numéro post-insurrection qui rend hommage à la lutte et aux sacrifices de la jeunesse pendant les journées mémorables des 30 et 31 octobre 2014. Ainsi, au niveau du primaire, le premier prix est revenu à l’élève de CM2 du centre « B » dans la région du Sud-ouest, Bamoryba Habasse Traore avec une note de 19,5/20 ; au secondaire c’est Hanifah Sawadogo du lycée Yamwaya de la région du Nord qui occupe la première place. Elle a mérité sa place avec la note de 18,5/20. Chacun reçoit 155 000 FCFA (1 vélo+1 bourse d’études de 100 000). Le prix de la participation féminine au niveau de l’école primaire est revu à S.L. Carole Ouédraogo de l’école Communale de Ouidi A, au secondaire c’est Nisi Alexandra G. G. Coulibaly qui en est l’heureuse lauréate. Egalement, des prix d’encouragement ont été décernés aux autres candidats. Dans l’ensemble, chacun a reçu respectivement 50 000 FCFA constitués d’un dictionnaire, des friandises et d’une bourse d’études de 35 000 FCFA.

La rédaction du rapport 2014 et la production de la bande dessinée Kouka 14 ont été possibles grâce au concours des personnes ressources du Réseau et des partenaires techniques et financiers tels la Coopération Suisse, l’ambassade du Royaume du Danemark, celle de la France, la KFW et Diakonia.
Un exemplaire du rapport a été remis pour lecture au représentant du CSC, du projet de renforcement de la gouvernance politique, et au représentant de l’Ambassade du Danemark.

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
Lefaso.net

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