LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Comité d’éthique et HACLC : Le rapport 2004 remis au Premier ministre

Publié le vendredi 1er avril 2005 à 08h14min

PARTAGER :                          

Le Comité national d’éthique et la Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption au Burkina ont été reçus en audience, hier, par le Premier ministre Paramanga Ernest Yonli, à qui ils ont remis leur rapport annuel.

"Nous venons de remettre notre rapport au chef du Gouvernement, il n’est pas à rendre public pour le moment". C’est en ces termes que le président du Comité national d’éthique, le Ouidi Naaba, s’est exprimé à sa sortie d’audience. "Une conférence de presse sera organisée plus tard pour en informer amplement" , a-t-il ajouté. Bien qu’il n’ait pas voulu se prononcer sur le contenu, il a néanmoins affirmé que les domaines qu’ils ont touchés sont sensibles.

"Il y a beaucoup de problèmes à aborder avec franchise" , a-t-il dit aux journalistes. Dans son discours face au Premier ministre, le Ouidi Naaba a remercié son interlocuteur pour avoir respecté la promesse faite lors de l’installation du Comité le 14 mars 2002, à savoir la mise à sa disposition des moyens nécessaires à l’exécution de sa mission.

Dans sa méthodologie basée entre autres sur les réunions, les audiences, les rencontres d’échanges avec les autorités politiques de toutes tendances, le Comité avait fait une analyse de la situation de l’éthique dans les principaux domaines de la vie publique et sociale et publié le rapport 2003. Il avait identifié les principaux maux qui minent notre société et avait ensuite fait des suggestions et des recommandations visant à l’amélioration de la situation de l’éthique au Burkina Faso.

"L’élaboration du présent rapport procède de la même démarche en privilégiant trois domaines jugés sensibles : l’Administration générale, l’éducation et la santé" , a indiqué le président du Comité. "Pour l’avenir, le Comité se propose de poursuivre sa mission en mettant l’accent sur l’élaboration des codes d’éthique et de déontologie dans les domaines de l’Administration générale, de l’éducation, de la santé, de l’administration financière et de l’administration sécuritaire, avec le soutien du Fonds d’appui à l’Etat de droit (FAED) de l’Union européenne" , a affirmé le Ouidi Naaba.

Le Gouvernement n’a pas donné de suite tangible

Après la délégation du Comité national d’éthique, c’était au tour des responsables de la Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption (HACLC) d’êtrereçus. Avant d’évoquer le rapport 2004, le président de la HACLC, Honoré Tougouri, a affirmé que "De l’ensemble de ses recommandations du rapport 2003, la Haute autorité n’a pas reçu de suite tangible qui lui aurait permis d’orienter, de corriger, d’amender, de réorganiser, de dynamiser ou même de freiner son action...".

Toutefois, il a indiqué qu’un effort appréciable a été fait pour la mise à disposition de personnel d’appui et de sécurité, pour l’organisation du séminaire national. Parlant des difficultés de fonctionnement, Honoré Tougouri a souligné que la principale vient de la lenteur de réaction de la hiérarchie par rapport à ses sollicitations.

En ce qui concerne les moyens financiers, il a indiqué que le budget dont bénéficie la HACLC, même s’il est en légère hausse, ne prend pas en compte ses activités essentielles, c’est-à-dire celles qui justifient sa création.

En plus du rapport 2004, la Haute autorité a remis au chef du Gouvernement des documents de projet de Politique nationale de lutte anti-corruption, assorti d’un projet de Plan d’actions national. Ces deux rapports remis au chef du gouvernement constituent des pistes dans le combat contre les maux qui minent la société burkinabè.

Adama Ouédraogo
Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique