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Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

Publié le jeudi 25 juin 2015 à 13h51min

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Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

Le 22 mai 2015, l’Observatoire Burkinabè des Médias (OBM) a reçu en audition Monsieur Lohé Konaté, Directeur de Publication du Journal L’Ouragan. Cette audition fait suite à la plainte déposée auprès de l’OBM par l’architecte Lahousseni Tahar Ouédraogo pour le compte du groupement SOJO-MIDDLE. L’article incriminé est publié dans l’édition N° 282 du 1er Mai 2015, sous le titre « Gros scandale ».

Monsieur Ouédraogo reproche au journal de l’avoir fait « apparaitre de manière diffamatoire ». Le plaignant en attendant de porter plainte, voudrait savoir « s’il s’agit d’une paresse intellectuelle et d’un manque de professionnalisme de la part de Monsieur Konaté ou s’il a reçu quelques avantages matériels pour s’adonner à un tel mercenariat intellectuel ». En outre, le plaignant se demande si le journaliste aurait pris fait et cause pour une des parties dans le cadre du conflit qui divise l’ordre des architectes du Burkina.

Le Directeur de Publication de l’Ouragan a déclaré que son journal a traité d’un sujet où les plaignants se trouvent impliqués dans (3) éditions successives. Il dit n’avoir « pas reçu de droit de réponse avec des preuves démontrant le contraire de ces allégations » et justifie son attitude par la « préoccupation d’informer ses lecteurs et non de s’ « immiscer dans les querelles internes à une corporation ».

Observations

L’OBM constate à travers la réponse de Lohé Konaté que :
-  En aucun moment, sur la série d’articles, (3 selon le directeur de publication) le journaliste n’a contacté les mis en cause, alors que vu la sensibilité des accusations, il avait la latitude de le faire. Il avait l’obligation professionnelle de vérifier sa source en recoupant l’information.

-  L’information n’est pas équilibrée. On n’écrit pas un article pour en attendre un droit de réponse. On recoupe les faits et les sources afin de donner une information complète aux lecteurs.

-  Lohe Konaté soutient qu’il n’avait aucune arrière-pensée sauf le souci de donner l’information à son lectorat. Il a soutenu devant l’OBM n’avoir rien reçu en contrepartie de quoi que ce soit. L’OBM prend acte cette déclaration, n’ayant aucun moyen de le vérifier. Les plaignants non plus n’ont pas donné d’indices relativement à cela.

Conclusion :
Il est constant que l’Ouragan n’a pas contacté les mis en cause, pour avoir leur version des faits. Il s’est appuyé sur des documents pour écrire la série d’articles. L’article incriminé serait, selon le directeur du journal, par ailleurs, un point de vue d’un lecteur. L’OBM estime que cela ne dispense pas le journaliste de sa responsabilité de vérifier l’exactitude de l’information. Ici, l’équilibre de l’information est en cause.

Les mis en cause avaient la possibilité d’user leur droit de réponse. C’est un droit qu’ils sont libres d’user ou pas.

Sur le fait diffamatoire présumé, l’OBM ne peut se prononcer.

En conclusion, l’OBM estime que c’est un article à charge. Il est constant que le journaliste n’a pas tenté de donner la parole à la partie incriminée et que cela dénote d’un certain manque de professionnalisme sur le traitement des sujets sensibles.

En conséquence, l’OBM adresse un avertissement à l’Ouragan et à son Directeur de Publication.

L’Observatoire recommande :

Au journal L’Ouragan
-  d’être plus méticuleux dans le traitement de l’information mettant en cause des personnes morales et physiques, notamment lorsqu’il s’agit d’affaire de sexe, d’argent et de sang. Le fait que l’article soit celui d’un lecteur, n’engage pas moins la responsabilité du journal par rapport au contenu ;

-  De donner systématiquement la parole aux parties en cas de conflit ou de divergence d’opinions.

Au groupement SOJO-MIDDLE
-  D’user de son droit de réponse dans cette affaire pour donner sa version des faits, s’il tient à en rester là ;

-  D’éviter à l’avenir l’usage de termes peu courtois dans le cadre d’une saisine.

Ouagadougou, le 24 juin 2015

Le Président,
Jean-Baptiste ILBOUDO
Officier de l’Ordre national
Chevalier de l’Ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication

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Vos commentaires

  • Le 25 juin 2015 à 14:30 En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Décidément ce journaleux la hein encore lui on se demande de quelle pathologie il souffre pour passer son temps à diffamer sans preuve après l’affaire du procureur le voici qui saute encore comme un morpion dans une affaire dont il ne maitrise ni les tenants ni les aboutissants une correction exemplaire s’impose ce type est en train de dégrader le métier de journaliste parce que lui c’est de l’affairage du kpakpatoya nafiguiya mounafiglim qu’il fait rien a voir avec informer la société une vrai plaie

  • Le 25 juin 2015 à 14:52 En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Peut être que le journal l’Ouragan n’est pas sérieux mais vous aussi,n’êtes pas sérieux.
    Conclusion:Personne n’est sérieux dans ce pays.
    En effet,la moindre des choses était de nous éclairer ce que cet acronyme OBM veut signifier et qui s’érige en tribunal pour juger un directeur de publication à la place du CSC(Conseil Supérieur de la Communication).
    Que ceux qui aiment tomber bras raccourcis sur les gens ne viennent pas me traiter de tous les noms d’oiseaux parceque j’ai tapé OBM sur google et voilà ce que je trouve :
    "OBM est une solution collaborative (ou groupware) sous licence GPL v2 qui permet à ses utilisateurs de stocker,organiser et partager des rendez-vous,contacts,courriels,liens,documents et possède des modules complémentaires de type gestion de projet/planning".
    Conclusion:Soyons professionnels et surtout intègres dans ce pays sinon notre désintégration est trop proche

  • Le 25 juin 2015 à 15:08 En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Ce n’est pas la première fois que ce Lohé Konaté se trouve empetré dans une situation pareille. Il faut le discipliner par une sanction. Le journalisme ce n’est pas le radotage.

  • Le 25 juin 2015 à 16:40, par Dire En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Le temps du journalisme amateur est révolu. Que chacun sache qu’il peut répondre de ses écris devant un juge.

  • Le 25 juin 2015 à 16:48 En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Internaute 2 : prenez le temps de lire avant de réagir. OBM est bel et bien défini dans le chapeau de l’article. Allez cherche vos arguments ailleurs pour vous plaindre de ce que fait cet observatoire mais en attendant, sachez que ceux qui l’animent sont des professionnels bien avertis du métier du journalisme. Sans rancune !

  • Le 25 juin 2015 à 16:57, par AFRICAIN En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    OBM : Observatoire Burkinabè des Médias

  • Le 25 juin 2015 à 17:06, par Eléonore En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Et dire qu’on reprochait au CSC d’être prévoyant. C’est du n’importe quoi. Et le professionnalisme dans tout ça ?

  • Le 25 juin 2015 à 17:06, par burkindi2 En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Pour répondre au 2e intervenant OBM signifie Observatoire Burkinabè des Medias et son président est Jean Baptiste ILBOUDO. vous pouvez les saisir ainsi que le CSC le jour ou vous vous estimez diffamé par un journal avant de saisir le tribunal si vous le souhaitez. Pour Issa Lohé KONATÉ c’est clair que son comportement peu professionnel de façon répétée entache sérieusement la réputation des journalistes dans un moment où ces derniers veulent faire voter une loi contre le délit de presse (plus aucun journaliste en prison pour des actes relevant de sa profession). Il faudra que les journalistes fassent vraiment le ménage en leur sein et se débarrassent de mauvais professionnels comme ce Konaté sinon ce sera la porte ouverte à tous les abus dans ce pays.

  • Le 25 juin 2015 à 17:11, par Cellou En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    A l’intention de l’internaute n°2, "Observatoire Burkinabè des Médias". Je crois savoir que c’est une structure de journalistes qui se charge de conseiller et concilier.

  • Le 25 juin 2015 à 17:45, par wenlasida En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Vous voyez pourquoi c’est dangereux de dépénaliser les délits de presse ? Sincèrement, il y a intention manifeste de nuire sinon même les non journalistes savent qu’il faut vérifier les faits en donnant la parole à l’autre partie. Ce type n’est pas à son premier forfait. Je suis convaincu que si les journalistes ne se lèvent pas pour extirper les brebis galeuses de leur rang, la dépénalisation serait un arme qu’ils auront utilisé contre eux mêmes.

  • Le 25 juin 2015 à 19:17 En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Ce Monsieur est souvent secoué par des affaires de diffamation. Il faut le déchoir de son titre de journaliste si possible. Si ce n’est pas possible que l’intéressé lui-même admette qu’il est incompétent et en tire les conséquences, courageusement !

  • Le 25 juin 2015 à 19:47, par Tapsoba R (de H) En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Comme quoi,ne remplace pas NZ qui veut mais qui peut.

  • Le 26 juin 2015 à 05:25, par mouna En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Est -ce que l ouragan est un journal sérieux ? Je dis non. Et ce Mr Lohe Konate est simplement un menteur. L ouragan est Un journal mille collines. Je suis certaine qu il va disparaître . Son seul thème étant la famille Compaore . Mais celle ci n est plus au pouvoir.

  • Le 26 juin 2015 à 10:02, par RAPHA En réponse à : Médias : Le directeur de publication de l’OURAGAN auditionné par l’OBM

    Encore un dérapage journalistique. M. SAWADOGO Lookman, qu’en dites vous ?
    Il faut que le CNT revoie la loi portant dépénalisation des délits de presse ; il faut des garde-fous, sinon, des soi-disant journalistes vont en profiter pour semer la pagaille et la zizanie, ce qui ne va pas honorer l’image des journalistes, surtout ceux qui se battent pour donner l’information juste et fiable. M. les journalistes, faites rapidement une rencontre pour éradiquer la gangrène, sinon je crains fort que la prochaine insurrection ne soit contre les journalistes.

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