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« Ma thèse en 180 secondes » : Un concours pour soutenir les doctorants burkinabè

Publié le mercredi 24 juin 2015 à 21h53min

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« Ma thèse en 180 secondes » : Un concours pour soutenir les doctorants burkinabè

Pour la 2e fois consécutive, il est organisé ce jeudi 25 juin, à l’attention des doctorants, le concours dénommé « Ma thèse en 180 secondes ». Une initiative qui offre 3 minutes aux candidats pour présenter leurs projets de recherches. Pour en savoir davantage nous avons rencontré Matthieu FAU-NOUGARET, Maître de Conférences HDR en Droit Public, membre du Comité d’organisation. Il parle des conditions d’organisation et du déroulement du concours.

Vous organisez un concours dénommé « Ma thèse en 180 secondes », Pouvez-vous nous en parler ?

Le concours Ma thèse en 180 secondes est inspiré du concours Three minute thesis (3MT) qui a eu lieu pour la première fois en 2008 à l’Université du Queensland, en Australie.
Le concours québécois est le premier du genre en langue française et existe depuis 2012.
En 2013, pour la première fois en Europe, l’Université de Liège et l’Université de Lorraine ont organisé ce concours et deux lauréats par université ont participé à une finale franco- belge à Québec.
En 2014, à l’initiative du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France, de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) en collaboration avec le MESS et les Universités publiques du Burkina, a eu lieu le premier concours national au Burkina Faso.

Comment s’organise l’édition 2015 du concours ?

Comme l’année dernière, le Concours se compose de deux phases. Une première phase de présélection a débuté au mois d’avril. Les candidats devaient envoyer sur un site dédié une vidéo de leur présentation répondant aux critères fixés dans le règlement du concours (respect strict des trois minutes, en français, dynamique, etc..). A l’issue de cette phase, la finale aura lieu le jeudi 25 juin prochain à l’Institut français en public à partir de 15h. Les cinq candidats retenus à l’issue de la présélection devront affronter le jury de sept personnes et le public.

Qui peut y prendre part ?

Tout étudiant burkinabè régulièrement inscrit en doctorat pour l’année universitaire en cours, ainsi que tout jeune docteur ayant soutenu dans l’année peut participer au Concours.

Quel est l’objectif poursuivi par le concours ?

Le concours Ma thèse en 180 secondes permet à des doctorants de présenter leur sujet de recherche en termes simples à un auditoire profane et diversifié. Chaque participant doit faire, en trois minutes, un exposé clair, concis et néanmoins convaincant sur son projet de recherche.
Le concours Ma thèse en 180 secondes offre une occasion unique aux participants de parfaire leurs aptitudes en communication, tout en leur donnant la possibilité de diffuser leur recherche dans l’espace public.
Souvent le doctorant a du mal à expliquer aux autres, surtout non spécialistes, ce qu’il fait exactement. Pourtant une thèse de doctorat a une utilité sociale (plus ou moins évidente) qu’il faut valoriser.
Les partenaires du concours Ma Thèse en 180 secondes souhaitent à la fois valoriser la recherche universitaire burkinabè, la décloisonner pour qu’elle rentre dans l’espace public et faire reconnaitre sa qualité au niveau international.

Que gagne le lauréat du Concours ?

Le premier prix de l’année 2015 est une bourse de stage de trois mois octroyée par le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France selon les critères applicables à ce type de bourses. Elle permettra, entre autres, au vainqueur de pouvoir participer à la finale internationale et de faire un stage dans un laboratoire français.

Que sont devenus les anciens lauréats ?

Le concours est jeune puisque pour l’instant nous n’avons eu qu’une édition. Le vainqueur de l’année dernière, M. Kassoum Yamba, doctorant à l’Université de Ouagadougou, a gagné une bourse de stage de l’Ambassade de France qui lui a permis de financer un stage de trois mois au Commissariat à l’Energie Atomique de Saclay près de Paris.

Quelles sont les innovations pour cette année ?

Cette année, il y a deux innovations par rapport à l’année dernière. La première est, qu’outre les partenaires de l’année dernière, l’AUF (Agence universitaire de la francophonie, ndlr) est devenue partenaire de l’édition 2015. La deuxième est que, grâce aux efforts de la coopération française, le lauréat de l’édition aura la chance de participer à la finale internationale qui aura lieu à Paris au mois d’octobre prochain.

Evelyne Koama (stagiaire)
Lefaso.net

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