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Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

Publié le mercredi 24 juin 2015 à 03h46min

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Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

Après trois jours d’audience, la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou a rendu sa décision sur l’affaire Guiro, du nom de l’ex-directeur général des douanes, Ousmane Guiro. Comment cette décision est accueillie et appréciée au sein des organisations de la société civile et des partis politiques ? Nous avons voulu en savoir et voici ce que nous avons pu recueillir entre le 22 et le 23 juin 2015 à Ouagadougou.

Bruno Kéré, Chargé de plaidoyer et de lobbying au REN-LAC :

La tenue du procès est dans le principe, à saluer, dans la mesure où cette affaire est l’illustration parfaite de ce que la corruption a été érigée en mode de gouvernance sous le pouvoir de Blaise Compaoré. L’on se souvient encore de toute la protection dont a bénéficié Ousmane Guiro dans l’affaire des fausses exonérations des hydrocarbures ; on se souvient que M. Guiro a été considéré par un ministre de la République, de surcroit en charge de la justice, comme un citoyen au-dessus de la loi. L’on se souvient aussi, que c’est pendant la liberté provisoire dont il a bénéficiée pour, officiellement, raison de santé, que M. Guiro s’est fait élire conseiller municipal, sous la bannière de l’ancien parti au pouvoir le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, ndlr). Sur la base de ces éléments, l’on ne peut que saluer la tenue de ce procès, longtemps attendu par le peuple, qui vient ainsi nous rappeler que nul ne doit être au-dessus de la loi.
Cependant, le déroulement du procès et le verdict rendu suscitent de véritables questionnements. Comment comprendre que Guiro comparaisse tout seul à la barre et soit reconnu coupable de corruption passive, alors que l’on sait très bien qu’on ne peut parler de corrompu sans corrupteur ? Qu’a-t-on fait de toutes ces personnes physiques ou morales dont les noms ont été évoqués dans le cadre de cette procédure ? Beaucoup de questionnements demeurent sur le sérieux et l’objectivité dans la conduite de l’instruction de ce dossier.

« Un verdict manifestement clément »

Le verdict prononcé est, quant à lui, manifestement clément. A partir du moment où M. Guiro a été reconnu coupable des faits de corruption, il n’y avait qu’à appliquer les sanctions prévues à l’article 156 du code pénal en toute rigueur, et cela pour donner un signal fort à tous les potentiels « Guiro ». Aux termes de cet article, « Est puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende double de la valeur des promesses agréées ou des choses reçues ou demandées, sans que ladite amende soit inférieure à 600.000 francs, tout fonctionnaire de l’ordre administratif ou judiciaire, tout militaire ou assimilé, tout agent ou préposé de l’administration, toute personne investie d’un mandat électif qui agrée des offres ou promesses, qui reçoit des dons ou présents, pour faire un acte de ses fonctions ou de son emploi, même juste, mais non sujet à salaire ».
Le message que véhicule le verdict rendu dans l’affaire Guiro est évidemment très nocif pour l’avenir de la société burkinabè. C’est comme si l’on disait aux Burkinabè, ‘’allez-y, piller autant que vous pouvez, adonnez-vous à la corruption, à la délinquance financière, autant que vous pouvez et sans crainte, parce qu’en face y’a rien, comme dirait l’autre’’. Il faut le reconnaître, ce verdict n’est ni plus, ni moins qu’une prime à l’impunité et en conséquence, sonne comme le top départ du pillage des ressources publiques à ciel ouvert et de la grande délinquance en col blanc.
Le jugement de cette affaire, vient une fois de plus, après l’affaire du scandale des boissons périmées, mettre en lumière les insuffisances du dispositif répressif de la criminalité économique et financière. Il conforte ainsi le REN-LAC qui a pris l’initiative d’œuvrer au renforcement du dispositif législatif anti-corruption.
En tout état de cause, nous appelons vivement le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou à former un pourvoi en cassation contre ce verdict, le REN-LAC n’ayant pas qualité pour agir.

Adama Kanazoé, président de l’AJIR (Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république) :

Le verdict rendu par la Chambre criminelle de la Cour d’appel dans l’affaire Guiro a surpris plus d’un Burkinabè. Vu la dimension quasi-étatique qu’a prise cette affaire, on pouvait s’attendre à des sanctions dissuasives.
Mais tel que rendu, nous tirons deux enseignements. Primo, la manifestation de l’indépendance de la justice. Ce qui constitue une avancée notable et une bonne nouvelle pour tous les justiciables de notre pays.
D’un autre côté, la clémence exceptionnelle dont a fait montre la justice dans cette emblématique affaire, pourrait constituer un précédent, car désormais les hommes de droit pourraient invoquer la jurisprudence Guiro pour des affaires similaires.
Guiro s’en est sorti à bon compte comme l’a dit quelqu’un : " Guiro rentre chez lui avec 1 milliard". Mais la grande question reste : Quelle confiance du peuple dans son appareil judiciaire ?

Serges Bambara alias Smockey, porte-parole du Balai citoyen :

Pour ce qui concerne le procès Guiro, notre position est claire. Nous sommes contre ce verdict qui a été rendu là-dessus. C’est un simulacre de verdict. Nous trouvons que ça n’a pas été juste ; en ce sens que la corruption a été établie, mais que la condamnation qui a été prononcée à l’encontre de Guiro est assez faible comparée à l’attente de tous les Burkinabè.
Nous sommes véritablement contre le verdict qui a été rendu dans cette affaire. Nous, nous sommes pour que la justice se fasse. Je ne sais pas le chemin que nous allons emprunter, mais nous pensons que c’est très mal parti pour que le citoyen lambda ait encore confiance aux instruments judiciaires et juridiques. Il va falloir que la justice du Burkina Faso donne l’exemple. Pour l’instant, ce n’est pas le cas.
Le verdict ne nous satisfait pas ; très loin de là. Nous pensons que la justice doit reconsidérer sa décision. Nous nous allons avoir des actions dans ce sens.

Tahirou Barry, président du PAREN (Parti de la renaissance nationale) :

La décision de la Chambre criminelle sur l’affaire Guiro, est loin d’avoir dissipé les grosses interrogations des Burkinabè relativement à cette ténébreuse affaire. Bien que la culpabilité de M. Guiro ait été établie sur le chef d’accusation de corruption, le mystère reste entier. L’équation est entière.
Comment un agent public avec des revenus adaptés dans un pays rongé par la faim et la soif, puisse entreposer plus d’un milliard neuf cent millions de FCFA dans deux cantines sans éveiller le moindre soupçon des structures de contrôle de l’Etat ? Je pense simplement que M. Guiro n’est que le maillon d’une longue chaîne qu’on veut toujours nous cacher.
Je souhaite que le parquet envisage l’option d’un pourvoi en cassation, afin qu’on s’assure que dans cette affaire, le droit a été bien dit ou non. Et ce, dans l’intérêt supérieur de la nation burkinabè, pays pauvre et très endetté.

Marcel Tankoano, président du M21 :

Sur l’affaire Guiro, nous apprécions ce qui s’est passé, à savoir que justice a été dite. Mieux, la tenue du procès laisse également comme leçon que tout Burkinabè peut être interpellé. C’est donc, au-delà de tout, un exemple qui vient également dire que la justice ne doit plus dormir. Après les états généraux, on se dit que la justice burkinabè doit se réveiller, si elle veut également avoir de la crédibilité et éviter que la population se fasse justice elle-même. En somme, nous nous en tenons à cette décision qui a été dite par la justice et par des hommes de droit et sur la base du droit.
Le citoyen lambda peut ne pas la comprendre, parce qu’il ne connaît pas les textes sur lesquels la justice s’est appuyée. Mais elle va interpeller les uns et les autres dans la gestion de la chose publique dans le sens que plus rien ne sera comme avant.
La tenue effective du procès vient de ce fait justifier le changement et indiquer que celui qui joue avec l’argent du contribuable paiera. Cette décision interpelle aussi tout le corps de la douane, qui a plusieurs fois été épinglé par les rapports du REN-LAC.

Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/ Parti sankariste) :

Pour moi, le dossier Guiro a évolué tant mal que bien. L’affaire Guiro a fait des vagues. Et la décision sur cette affaire nous rappelle que le système de M. Blaise Compaoré est toujours intact. C’est une des manifestations de ce que ce système est encore là ; et que la justice burkinabé est toujours à la traîne.
Notre justice n’a pas véritablement tiré les leçons de l’insurrection. La preuve : aux lendemains des états généraux de la justice, il y a eu la grève des greffiers qui a paralysé l’appareil judiciaire. Vous avez vu que même pour organiser les assises criminelles, il y avait du remous chez les avocats. Concrètement, les états généraux n’ont pas apporté une plus-value au fonctionnement de l’appareil judiciaire dans le sens d’une rupture comme le président de la Transition l’a voulue dans son discours d’investiture.
Pour moi, c’est un échec cuisant, parce que la lutte contre la corruption était au-devant des attentes vis-à-vis des autorités de la Transition. Et l’exemple Guiro a été exhibé comme un trophée de lutte contre la corruption. Les Burkinabè s’attendaient légitimement à un procès pédagogique, les Burkinabè s’attendaient à ce que cette affaire soit le début de la fin de la corruption. Mais, ma déception vient du fait que, quand on regarde le verdict, c’est comme s’il a innocenté quelqu’un qui a été accusé. C’est comme si on a totalement blanchi un corps qui est celui des douanes, mais dont le nom est constamment cité dans tous les rapports du REN-LAC (Réseau national de lutte anti-corruption).

« Il faut continuer simplement la lutte »

Pour moi, c’est la preuve qu’il va falloir espérer qu’un jour, on pourra faire une véritable refonte du système judiciaire pour lui apporter plus d’indépendance. Je comprends que cette décision puisse aussi diviser les Burkinabè, puisqu’il y a des gens qui sont en train d’applaudir. Quand vous regardez ceux qui se satisfont de cette décision, ce sont ceux qui ont intérêt à perpétuer un système de corruption et d’impunité.
Aujourd’hui, tous ceux qui ont rêvé d’une véritable rupture, ne peuvent pas applaudir une telle décision. Parce que c’est comme si les Burkinabè avaient été arnaqués par leur propre justice. C’est dommage !
Pour moi, il faut encore continuer la lutte en espérant que nous nous doterons de plus de force, avoir plus de moral, plus de conviction, pour continuer ce combat afin que nous puissions enfin retrouver vraiment une justice plus indépendante qui puisse vraiment dire le droit sans a priori, sans pression. Je pense que le vin est tiré (…). Il faut continuer simplement la lutte.
Et par là, je veux dire que nonobstant un pourvoi en cassation, il faut, au plan politique, travailler au changement. Il faut vraiment le changement ; c’est la seule façon de pouvoir mettre en place une administration digne de ce nom et qui puisse répondre aux attentes des Burkinabè.

Hervé Ouattara, coordonnateur du CAR :

Au niveau du CAR, nous avons accueilli la décision au même titre que l’ensemble des populations burkinabè. Et pour nous, c’est une décision qui a été donnée par une institution de la République. Il ne nous appartient pas donc d’y faire des commentaires. Nous estimons que c’est ce qui est juste qui a été dit. Ce sont des hommes de droit qui ont statué et sur la base des textes. Ce que nous pouvons dire d’essentiel, c’est que cette décision nous interpelle tous, en tant que Burkinabè, sur ce que nous voulons faire de notre pays, aujourd’hui et après.
On est tous conscients que ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est un type de citoyen nouveau qui puisse respecter et avoir le sens élevé de la gestion du bien public. Et ce travail appartient à tous les Burkinabè, à tous les filles et fils de ce pays. Nous devons donc travailler à ce que la chose publique soit respectée et que tout contrevenant puisse être sanctionné à la hauteur de sa faute.
Nous avons longtemps attendu le dénouement de cette affaire Guiro. Ce dénouement a eu lieu, et suscite des appréciations diverses. Mais, le plus important est que justice a été faite. L’affaire pouvait même ne pas être jugée, comme on en a vu avec des cas similaires ici ou ailleurs. C’est donc un point de départ pour dire que nul n’est au-dessus de la loi.

Mamadou Benon, secrétaire national à l’organisation de la NAFA (Nouvelle alliance du Faso) :

Nous avons suivi l’affaire Guiro, depuis maintenant quelques années. Elle a vraiment fait des gorges chaudes et nous avons, ces derniers temps, assisté avec intérêt au dénouement judicaire de la question. Ce que nous pouvons dire de prime à bord, c’est que c’est une décision de justice qui a été rendue et jusqu’à preuve de contraire, nous sommes dans un Etat de droit et de ce fait, il faut faire confiance à l’ensemble des juridictions qui doivent trancher des questions qui opposent les citoyens. Le fondement de l’Etat de droit, c’est aussi l’acceptation, par toutes les parties prenantes, des décisions rendues par les institutions. Donc, pour l’affaire Guiro, je pense que la décision qui a été rendue est une bonne chose.
Maintenant, quand on lit ou écoute les médias, les gens semblent ne pas être satisfaits ; ils estiment qu’il y a une loi sur la corruption qui a été votée. Mais cette loi vient d’être adoptée, donc elle ne peut pas être rétroactive puisque l’infraction date déjà de quelques années. Nous, à la NAFA, nous exhortons l’ensemble des populations au respect de nos institutions, surtout celles judiciaires. Il faut donc garder le calme et accompagner les institutions de la République dans leurs missions.

Propos recueillis par Fulbert Paré et Oumar Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2015 à 03:54, par Critiques En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Si les gens pensent que la justice doit se baser sur l’opinion publique pour condamner quelqu’un à une peine de prison ferme, hé bien ils se trompent lourdement. Guiro a été jugé et condamné en respect des règles de droit. Et d’ailleurs le procureur n’a jamais pu apporter aucune preuve que ce soit de faits de corruption ou d’enrichissement illicite. Donc je trouve même que la confiscation des 900 millions et la peine de 2 ans avec sursis est assez sévère.
    Étant donné que le verdict a été prononcé par un jury compétent en la matière, alors acceptez cette décision et laissez Guiro tranquille.

  • Le 24 juin 2015 à 06:09, par youblo En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Mais Dieu voit tout le monde et sa punition sera sans pitié pour les hypocrites . Continuez et que Dieu vous le paix au centuple

  • Le 24 juin 2015 à 06:49, par impunité En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Un système judiciaire corrompu constitue une sérieuse entrave à la réussite de toute stratégie de lutte contre la corruption. Tant que l’éthique du système judiciaire n’est pas irréprochable, aucun mécanisme juridique et institutionnel de lutte contre corruption, aussi sophistiqué soit-il, ne peut déployer tout son potentiel. Malheureusement, il apparaît aujourd’hui dans de nombreuses régions que les tribunaux sont de plus en plus gangrenés par la corruption.
    Afin de faire face à ce problème, l’ONU étudie notamment la corruption dans le système judiciaire de façon approfondie et tente d’y apporter des réponses à tous les niveaux de juridiction.
    source ONUDC

  • Le 24 juin 2015 à 07:32 En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    les gens sont hypocrites : tout le monde connait les "avantages" des douaniers au Burkina . on n’a pas prouvé que Guiro a pillé les caisses de l’Etat.La justice a simplement dit le droit
    Pour pouvoir condamner Guiro il aurait fallu être dans un état d’exception

  • Le 24 juin 2015 à 07:35, par SY En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    VOUS SAVIEZ NOUS SOMMES DANS UN ÉTAT DE DROIT ET CHACUN EST LIBRE DE DIRE CE QU’IL PENSE. JE PRENDS LE CAS DU PROCUREUR, QU’EST-CE QU’IL A PU APPORTER COMME PREUVE ET QUE LES JUGES ONT REFUSE ? RIEN EN PLUS TOUS CEUX QUI CRIENT SACHEZ QUE LE DROIT COMME SON NOM L’INDIQUE EST DROIT ALORS S’IL Y A DES PREUVES FIABLES QUI ACCUSENT LE PRÉVENU Y A RIEN IL SERA CONDAMNER SELON LA LOI. MAIS RESTE DANS LES NUAGES, COMME LE DIT LES ANGLAIS I’M SORRY ! LE PRÉVENU SERA RELAXE POUR MANQUE DES PREUVES. L’HOMME PEUT LE VRAI TUEUR D’UN CRIME MAIS LORSQUE NOUS N’AVONS PAS DES PREUVES FIABLES, SACHEZ QU’IL SERA RELAXE ET C’EST CELA ON PARLE DE LA JUSTICE SINON LE CORPS DES AVOCATS DES JUGES N’ALLAIENT PAS EXISTER. ALORS JE DEMANDE A UN CHACUN DE RESTER TRANQUILLE ET LAISSER LA JUSTICE FAIRE SON TRAVAIL.

  • Le 24 juin 2015 à 08:45, par Boureima En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Toi tu es certainemt un de ses enfants soit son employé ou son frère. Donc ta réaction est compréhension.

  • Le 24 juin 2015 à 09:12 En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    je trouve même que GUIRO devait être purement et simplement relaxé au bénéfice du doute.C’est une décision politique qui a été rendue pour satisfaire l’opinion publique.Aucune preuve n’a pu être retenue contre ce monsieur quand bien même on sait que l’argent qu’il détenait n’a pas été honnêtement gagné.Il faut la nouvelle loi sur la corruption pour pouvoir juger une telle affaire.Avec celle-ci, il suffisait de demander à GUIRO de justifier de ses biens.Malheureusement cette loi votée a été mis dans un placard et on ne voit pas les décrets d’application adopter.

  • Le 24 juin 2015 à 09:27, par lemarabout En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Mais oû il faut dénoncer les cas de détournements dans les services ?Montrez nous s’il vous plaît

  • Le 24 juin 2015 à 09:35, par Le Pic de la Mirandole En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Je suis désolé maître Sankara mais vos propos ne sont pas ceux d’un homme d’État. Si au moment où vous frappez encore à la porte de la magistrature suprême vous tenez de tels propos faits de désinvolture et de défiance à l’égard des magistrats, quelle attitude adopterez-vous donc vis-à-vis de ce 3ème pouvoir si d’aventure vous veniez à être aux affaires un jour où l’autre ? Hervé OUATTARA et Mamadou BENON eux en hommes avertis vous enseignent la réserve que doit avoir tout homme public dans sa critique du fonctionnement des Institutions de la République. Prenez-en de la graine.

  • Le 24 juin 2015 à 09:56, par Raogo En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Le Pic de Minerve ! La république ne peut être au dessus des aspirations de la majorité des citoyens que nous sommes car elle est de notre émanations a nous citoyen. Partant de ce postulat nos institutions ceux doivent être critiquer et amendées en fonctions des exigences et de la nécessité du moments afin que nous ne tombons point dans la tyrannie oligarchie et le despotisme

  • Le 24 juin 2015 à 10:01 En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Laissons la justice faire son travail. Le verdict prononcé est sans doute en conformité avec les textes en vigueur. Le montant trouvé dans les 2 cantines donne du tournis au burkinabè lambda certes, mais essayons d’évoluer en laissant de côté nos sentiments de pauvres. Naître pauvre n’est ni un délit ni un crime. Mourir pauvre par contre est condamnable. Travaillons à obtenir honnêtement l’indépendance financière et évitons de condamner les riches. Car si riche était mauvais nous ne serions pas jaloux des riches.

  • Le 24 juin 2015 à 10:04, par le visionnaire En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    internaute 10,va à l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat(ASCE ) ou à la Cour des Comptes

  • Le 24 juin 2015 à 10:18, par Kader En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    D’accord avec Internaute 9 !! On comprend pourquoi les sankaristes sont divisés !!!! Sans réserve "un futur chef d’Etat" ??? Au lieu de voir les avantages des Douaniers, voyez aussi les risques qu’ils en courent ; ou encore travaillez à avoir vous aussi vos avantages !!! Des masques commencent à tomber...! In Only God we trust !

  • Le 24 juin 2015 à 10:31, par Manafiela En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Tankoano j’avoue que je te ne reconnais pas ????? Tu veux faire un tour chez Guiro ou quoi ? Je me disais que la jeunesse pouvait croire en toi !!!! Toi qui sillonne pratiquement toutes les localités tu connais les conditions dans lesquelles vivent nos parents ; Qu’un individu à lui seul, dans un pays comme le nôtre puisse se faire autant d’argent sur le dos de l’Etat soit disant que c’est régulier ? Il faut admettre que ce verdict est une insulte à la nation toute entière et à cette jeunesse dont tu te bats pour son éveil.
    Avec ce verdict, on ne peut même pas parler de lutte contre la corruption !!! C ’est juste inviter tout le monde à s’y mettre pour un pillage organisé.
    Qui ne voudrait pas après un an de service se construire une villa luxueuse et rouler dans une grosse voiture. Sachez que cet à cela que vous invitez la jeunesse.
    Pour NAFA et autres, ce sont des caïmans du même marigot, ils ne peuvent donc pas être indignés du verdict.

  • Le 24 juin 2015 à 11:25, par JACQUES VERGES En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Monsieur GUIRO a été juger sans appeler a la barre sans avoir entendu les personne dont les noms figurant sur les enveloppe, de gros bonnet a vrai dire ils sont vraiment intouchable ; et le SLOGAN "PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT " n’est que du leurre et une autre zone d’ombre les biens confisqué existe t il encore ? Ces commerçant mafieux dont les noms figure sur les enveloppe doivent être appelé a la barre, qu’ils soient de gros industriel et quelque soit leur obédience politique "DURA LEX SED LEX" la loi est dur mis elle demeure la loi ; ON PEUT PAS FAIRE D’OMELETTE SANS CASSER DES ŒUFS ; Que la terre se brise en mille morceau si des grand commerçant sont impliquer ils doivent en répondre , depuis le procès OBOUF on pensait qu’il n’y avait plus d’intouchable au FASO mais Hélas .........................CE N’EST PAS LE CAS

  • Le 24 juin 2015 à 11:49, par Moumouni En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Je suis content de savoir qu’au delà de la frustation il y ’ a des hommes de loi dans ce pays qui se soucie du droit et non de la volonté de la masse populaire.dans ce dossier si on allais Guiro selon la volonté de la population même à perpétuité, d’autre allais exigé la peine de mort.donc pour dire qu’on ne peut pas contenté tout le monde et en matière de droit on ne juge pas pour plaire on dit la loi tout court. Au regard des infractions et des peines prononcés la clémences est la condamnation avec sursis sinon rien de plus. mais moi je comprendrais qu’on envois pas quelqu’un qui a plus de 60 ans derrière les barreaux si on peut faire autrement. je salue hautement les jurés pour leurs sens de responsabilité et encourage le procureur à faire appel autant que possible pour que les burkinabé puissent avoir un peut confiance en leur justice. sachez que Blaise ne laisse pas trainé ses affaire chaude comme Thomas Sankara ou Norbert Zongo.si l’ancien pouvoir pouvais condamné Guiro la transition n’allais pas le trouver en liberté.Blaise la laissé parce qu’il n’avais pas de preuve et le cambriolage du cabinet des avocats de Guiro signifie qu’il ont cherché mais ils n’ont rien trouvé.Guir bouffe tes milliard en paix car ainsi va le monde et ainsi ira le FASO.

  • Le 24 juin 2015 à 15:41, par lewang En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Ce que les gens oublient c’est que le dossier a été instruit sous le regime Compaoré, donc avant l’insurrection et donc avec toute la légèrété que cela vallait. N’oubliez pas que Guiro a été Conseiller Municipal CDP...ça veut tout dire. Dc quelque soit le juré le plus célèbre du monde si l’instruction n’est pas sérieuse, elle aboutit à des déceptions du genre. Ce que le juré devait faire c’est avoir le courage de reconnaitre que l’instruction a été baclée (pour le besoin de la cause) et donc demandé un report du procès pour complément d’instruction. Sinon comment pouvez vous comprendre qu’aucun des corrupteurs (actifs), ceux qui ont donné les enveloppes, ne vienne s’expliquer à la barre ? comment comprendre que des dons à monsieur Guiro et non pas à moi ou àvous ? pourquoi c’est en cette période, seulement à la période ou Guiro est directeur, qu’on fait ces dons ?.... Ces dons ont ils continuer après 2011 (date de découverte du butin) ?? si ces dons n’ont pas continué ça ne fait que confirmer que ces dons ne constituaient que la coruption. Meme sans aller à l’école la culpabilité de Guiro me semble Clair. Il faut aussi rélire les textes et instruments de repression SVP qui encouragent les cCRIMLESW au lieu de les dissuader.

  • Le 24 juin 2015 à 15:57, par Amos En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    il va falloir aussi que Smokey et ses compagnons nous disent où ils ont eu tant d’argent en si peu de temps pour rouler dans de grosses voitures faire des concert gratuits et voyager à travers le monde.

  • Le 24 juin 2015 à 16:28, par alex En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Me Sankara a tout résumé. La justice burkinabé a arnaqué le peuple. Le justice vient de légaliser la corruption. Ce verdict montre patte blanche au régime Compaoré qui avait fait de la corruption et des assassinats un système de gouvernement. Je me rend compte que j’ai perdu tout mon temps en combattant ce fléau. A présent, je n’en voudrais plus à quelqu’un de vouloir corrompre ou de se faire corrompre. Que tous ceux qui peuvent être dans l’un ou dans l’autre cas aillent. C’est désormais un mot d’ordre. Corrompez ou soyez corrompu, pillez le pays pour celui qui peut. Vive la douane qui sort blanchie de ce procès et aux douaniers, vite au pillage de ce qui reste encore pour notre pays.

  • Le 24 juin 2015 à 17:07, par sidnoma En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Maître SANKARA est un populiste doublé d’un escroc intellectuel. Comment un leader politique peut raisonner de la sorte parce qu’il est en quête de voix ? C’est dégoûtant que d’entendre de la bouche d’un homme politique, homme de droit de surcroît de tels propos qui tendent à discréditer la magistrature. Si ce jugement avait été rendu sous Blaise COMPAORE, je parie que les Bénéwendé auraient appelé à manifester ; maintenant qu’ils disent s’être débarrassés des juges ACQUIS, ils peinent à tolérer que "LEURS JUGES" délibèrent au regard du droit, mais plutôt en fonction des attentes de la rue. Vous êtes de ce fait un pyromane et non un leader. Si les juges avaient dit de pendre GUIRO, nous aurions respecté le verdict ; s’ils l’avaient acquitté, nous aurions respecté le verdict ; ils l’ont condamné avec sursis ; nous devons respecter le verdict CAR le danger d’une justice qui répond de la rue est plus élevée pour la société qu’une justice qui répond du droit. Si, dans le cas présent, la cour de cassation venait à condamner GUIRO à 5 ou 10 ans de prison, ne croyez-vous pas que le verdict sera frappé de suspicion et l’on dira que le juge supérieur a cédé à la rue. Je suis de plus en plus convaincu que malheureusement, l’Egypte n’est plus loin du Burkina, si les revanchards doivent dicter leur lois à la place du droit.
    ps : ET subsidiairement, vous êtes rentré de France sans fanfares ni trompettes ? Quelles assurances avez-vous obtenues de vos camarades extrémistes marginaux de l’hexagone ?

  • Le 24 juin 2015 à 18:54, par Monique de Sikasso En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Mon frere Herve pour 7 mois de service seulement tu brilles comme dr de cabinet de Zida ! Probleme,apres transition tu vas faire quoi ?j,espere que koro Zida va te donner un fonds de commerce sinon ca sera YEKO FiLA.

  • Le 26 juin 2015 à 12:03, par Matson En réponse à : Verdict de l’affaire Guiro : acteurs de la société civile et leaders politiques entre incompréhension et désapprobation

    Bonjour. Si vous aviez lu la lettre de repentis des douaniers, vous comprendrez que Mr Guiro n’est qu’un bouc émissaire d’un système. A ce titre, j’estime que le verdict est juste. Maintenant, pour tous ce qui ne sont pas contents, qu’ils amènent le système à la barre et que l’on le juge, c’est tout.

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