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Energies renouvelables : Le Labo de physique pour une mixité énergétique

Publié le mercredi 17 juin 2015 à 20h24min

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Energies renouvelables : Le Labo de physique pour une mixité énergétique

Venus de la Côte-D’ivoire, du Togo, du Niger et bien évidemment du Burkina Faso, des chercheurs ont pris part à une conférence sur le Mix-énergétique ce mardi 16 juin 2015 à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre initiée par le Laboratoire de physique et de chimie de l’environnement de l’université de Ouagadougou, les acquis du projet « Elaboration et utilisation de biocombustibles alternatifs à base d’huiles végétales dans des applications spécifiques : production d’électricité et de force motrice en milieu rural-assainissement en milieu périurbain » seront présentés aux participants.

A l’instar des autres pays de la sous-région, le Burkina Faso n’est pas étranger à la crise énergétique. L’énergie du futur est au cœur des préoccupations des chercheurs et partant des Etats depuis quelques années. Le solaire, l’hydraulique, l’éolien et même les plantes sont autant d’alternatives qui pourraient sortir les populations des zones rurales de l’ornière. Porteur d’un projet estimé à près de 47 millions de F CFA, dont une partie du financement a été assurée par l’UEMOA, le Laboratoire de physique et de chimie de l’environnement (LPCE) de l’université de Ouagadougou s’est orienté dans la recherche de bio-carburant à base d’huiles végétales telles que celles du Jatropha.

Au terme des travaux menés, l’heure est à la restitution des résultats. Et c’est une poignée de chercheurs venus de la sous-région qui ont pris connaissance des fruits de la recherche. Cette initiative permettra, à en croire le Pr Jean Koulidiaty, directeur du LPCE, de « jeter les bases d’un réseau thématique entre chercheurs de l’espace UEMOA sur les thématiques énergie-environnement ».

Huit communications sont prévues lors de cette conférence. De « Sources d’énergies disponibles dans l’espace UEMOA pour un mix énergétique réussi » animé par le Pr Abdoulaye Ouédraogo à « Production de biodiesel à partir d’huile de Jatropha par catalyse homogène » présenté par le Pr Tizane Daho, jusqu’aux « Apports des technologies solaires dans l’offre énergétique » du Pr Alfa O. Dissa, le sujet des énergies renouvelables sera ausculté avec rigueur.

Au départ du projet mis en œuvre par le LPCE et ses partenaires, un inventaire des ressources oléagineuses au niveau national pour produire du carburant a été fait. Malgré les controverses qui l’entourent, le Jatropha curcas a retenu l’attention des chercheurs. La culture de cette plante, rappelons-le, est promue par le Larlé Naaba Tigré, ministre du Mogo Naaba Baongo. Du Jatropha puis du tourteau pour la production de compost et la fertilisation des sols, le projet en a reçu du groupe Belwet dans le cadre de ses travaux. Après les inventaires, le LPCE a acquis du matériel. Des essais ont été réalisés et « l’un des problèmes avec l’utilisation des huiles végétales, c’est la formation des dépôts dans les moteurs », soutient le Pr Daho.
Mais après quelques réglages, les résultats ont été prometteurs. Parmi les équipements reçus, certains n’ont pas encore été installés, à cause du retard dans leur livraison. Le matériel fonctionnel a été visité par les participants de la conférence du jour. Et espérons que cette rencontre qui réunit des chercheurs de la sous-région sera le point de départ d’une synergie d’actions dans la recherche pour réduire la dépendance des pays vis-vis des énergies fossiles et aussi pour promouvoir la mixité des énergies renouvelables.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 juin 2015 à 08:33, par Benbadi En réponse à : Energies renouvelables : Le Labo de physique pour une mixité énergétique

    Enfin le réveil, vaut mieux tard que jamais. Vivement que nos chercheurs trouvent enfin quelque chose pour nous sortir de la dépendance des énergies fossiles que nous n’en avons d’ailleurs pas au Faso et que nous sommes obligés d’importer à coupe de milliards pour faire fonctionner nos groupes diesels, sans oublier les dégâts à l’environnement que cela engendre

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