LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

UEMOA : Le passé et l’avenir examinés à Niamey

Publié le jeudi 31 mars 2005 à 07h36min

PARTAGER :                          

La 9è réunion ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est tenue le 30 mars 2005 à Niamey au Niger.

La cérémonie d’ouverture, qui a eu lieu au Palais des congrès tout comme les travaux à huis clos, a été marquée par deux discours : celui du président du Conseil des ministres statutaire de l’UEMOA et celui du président nigérien Mamadou Tandja.

Le président du Conseil des ministres statutaire, le ministre béninois des Finances et de l’Economie, Cosme Sehlin, premier à prendre la parole, a tout d’abord félicité le président hôte du sommet pour sa réélection à la tête du Niger et lui a souhaité un mandat plein de succès. Ensuite, et s’adressant aux 6 chefs d’Etat présents, au Premier ministre togolais, Koffi Sama, et au ministre ivoirien de l’intégration, Théodore Meg Vel, leur a signifié que leur participation au sommet constitue un témoignage réconfortant de l’intérêt porté à l’Union.

Par la suite, le ministre béninois a effleuré l’ordre du jour du sommet en énumérant quelques points qui seront examinés par les têtes couronnées de la sous-région. C’est le cas par exemple de la Déclaration adoptée lors du 10è anniversaire de l’UEMOA et qualifiée de feuille de route pour les organes de l’Union par le ministre béninois et dont il va faire le point détaillé de sa réalisation aux chefs d’Etat et de gouvernement.

En plus de la Déclaration, le président du Conseil des ministres a fait cas d’autres questions qui seront examinées par l’instance suprême de l’Union. Il s’agit de la jouissance effective des libertés de circulation des personnes, de résidence et de prestation de services et le droit d’établissement sur lesquels le Conseil des ministres selon son président, va soumettre à l’appréciation des patrons, une nouvelle démarche d’accélération.

Le respect de l’horizon de convergence de la surveillance multilatérale des politiques économiques est fixé en fin 2005, la problématique du financement des politiques sectorielles de l’Union et la réforme institutionnelle de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) ont été aussi annoncées comme devant être soumises à l’appréciation de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

Après le président du Conseil des ministres, c’est le président en exercice de la conférence et président du Niger, Mamadou Tandja, qui a prononcé le discours d’ouverture des travaux. Il a commencé sa longue adresse en rendant un vibrant hommage au feu président togolais, doyen des chefs d’Etat africains et père fondateur de l’UEMOA" pour qui il a fait observer une minute de silence. Jetant un coup d’oeil sur l’intégration, il a déclaré que l’union se consolide et qu’il y a lieu d’envisager l’avenir avec sérénité. Il en veut pour preuve les efforts déployés par les pays membres et qui sont légion.

Toutefois, Mamadou Tandja a tempéré son optimisme en évoquant ce qu’il a qualifié de "taches assombrissantes" du tableau que sont les troubles socio-économiques dans certains pays de l’espace communautaire. Dans son discours, le président nigérien a lancé un appel à la consolidation et à l’instauration d’une culture de la paix dans ces pays et aussi prié les acteurs à privilégier les intérêts de leurs peuples. Sans la stabilité dans l’espace commun, l’intégration ne peut être effective parce que par exemple, les marchandises ne circuleront pas librement, a dit M.Tandja.

Le président en exercice a terminé son discours en saluant la mise en oeuvre du Programme économique régional (PER) et en invitant à engager des réflexions sur les mécanismes de financement des projets par des ressources internes. Sur ce dernier point, il a demandé aux institutions financières de l’Union de redéfinir leur participation au financement du développement des pays membres.

A l’issue du discours du président Tandja, les chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que les responsables des organes et des institutions de l’UEMOA se sont retrouvés à huis clos. Un conclave sanctionné par un communiqué final sur lequel nous reviendrons dans nos prochaines éditions.

Par Séni DABO Envoyé spécial
Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)