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Me Bénéwendé Sankara à Boussé : « Si nous n’achevons pas cette révolution, la fuite de Blaise Compaoré dans sa belle-famille n’aura servi à rien »

Publié le lundi 8 juin 2015 à 02h00min

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Me Bénéwendé Sankara à Boussé : « Si nous n’achevons pas cette révolution, la fuite de Blaise Compaoré dans sa belle-famille n’aura servi à rien »

Maître Bénéwendé Stanislas Sankara était ce 06 juin à Boussé, chef-lieu de la province du Kourwéogo. Un retour dans cette localité où 15 ans plus tôt, il était venu pour la création de l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/PS), ce qui, dit- il, lui a porté chance. Ce come back avec la forte délégation qui l’accompagnait avait pour objectif principal d’apporter le message d’unité des sankaristes qui ont accepté aplanir les divergences pour être avec le peuple.

« Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise », a lancé Me Bénéwendé Sankara aux femmes, aux jeunes et aux anciens venus de Boussé et des localités environnantes telles que Laye et Sourgbila. Certes, ce n’était pas un meeting politique mais la mobilisation était si grande que l’on pouvait penser le contraire. Ils ont le vent en poupe, ces hommes et femmes qui se réclament de l’idéal de Thomas Sankara, depuis leur convention à l’issue de laquelle ils ont décidé de parler désormais d’une seule et même voix. Venu insister sur l’engagement militant des jeunes et des femmes, en appelant ceux-ci à la vigilance, le candidat unique des Sankaristes s’est voulu ferme face aux populations : « L’unité des sankaristes doit se consolider coûte que coûte, vaille que vaille ». Le même message a été repris par Romain Conombo du Conseil national révolutionnaire/mouvement sankariste (CNR/MS).

Pas de clientélisme

« Le sankariste, ce n’est pas celui qui est dans un parti politique ou une association, c’est celui-là qui se reconnait dans l’intégrité, dans la dignité, dans l’amour au travail et qui aime sa patrie », a tenu à souligner l’avocat. Pour lui, l’insurrection doit être parachevée et le seul parti à même de répondre aux aspirations du peuple burkinabè, de par son projet de société, c’est le leur. Les attentes sont presque les mêmes en cette période pré-électorale. Et celles des populations de Boussé exprimées par les représentants des anciens, des jeunes et des femmes, se résument à la résolution du manque criard d’eau, de salles de classes – les écoles sous paillotes y sont fréquentes – et surtout du manque d’emplois.

Aux problèmes existentiels qu’endurent les populations, les Sankaristes veulent apporter des solutions sans faire de promesse démagogique. De même, ils comptent défendre « l’intérêt de tous les burkinabè avec la même ferveur et la même rigueur » sans cautionner le « clientélisme et le favoritisme ». C’est un projet de société compétitif qui prône la bonne gouvernance, la lutte contre l’extrême pauvreté, la corruption et l’impunité, que les sankaristes comptent défendre pour les élections à venir. La création d’emplois qui est la principale préoccupation des jeunes, est également une priorité du parti, convaincus que sont ses cadres que « ce n’est pas en s’endettant sur la Bourse de Londres ou de Paris, qu’on peut organiser l’emploi ». Pour Me Sankara, « le peuple doit prendre son propre destin en main » et le pays a « les hommes et les valeurs qu’il faut ».

De la vigilance

« S’il plait à Dieu, au soir du 11 octobre 2015 vous n’allez pas le regretter. Vous n’allez pas le regretter parce que vous avez dit qu’il faut que les Burkinabè apprennent encore à faire une deuxième insurrection ». Et « Si nous n’achevons pas cette révolution, la fuite de Blaise Compaoré dans sa belle-famille n’aura servi à rien ».Donc « si vous choisissiez ceux-là qui ont accompagné Blaise Compaoré pendant plus de 27 ans... c’est nous qui aurions été responsables de notre malheur » ou « si au soir du 11 octobre, nous laissons notre insurrection confisquer ou voler, nous aurons encore plus de 100 ans à nous relever. Nos enfants, nos petits-enfants et nos arrières petits enfants ne vont pas nous pardonner ».
En rappel, avant le début de la cérémonie, la délégation est allée rendre une visite de courtoisie au chef de terre ainsi qu’à celui de guerre de Boussé. Ceux-ci en retour leur ont prodigué des bénédictions et ont souhaité que Dieu exauce leurs vœux.

Herman Frédéric BASSOLE de retour de Boussé
Lefaso.net

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