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Présidentielle 2005 : Alain Ludovic Tou affine sa stratégie

Publié le mercredi 30 mars 2005 à 08h04min

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Ils sont près d’une dizaine de comités dans les Cascades à soutenir la candidature de Blaise Compaoré à l’élection présidentielle fixée pour le 13 novembre 2005. Ce sont entre autres l’Action musulmane, le comité Djiguiya, les ABC, l’Action des jeunes, le comité Djenkadi, la Jeunesse Espoir, les Amis du ministre Tou pour la présidentielle, etc.

Ces comités ont été reçus par le ministre Alain Ludovic Tou, commissaire politique régional des Cascades le 25 mars dernier. Il nous situe ici sur l’objet de la rencontre et propose une coordination de ces comités de soutien.

Le Pays : Quel est l’objet de la rencontre avec les différents comités de soutien à la candidature du chef de l’Etat à la prochaine élection présidentielle ?

Alain Ludovic Tou : Disons que la rencontre que j’ai eue avec les responsables des associations et mouvements de soutien à la candidature du chef de l’Etat qui existent au niveau de la Comoé et particulièrement dans la ville de Banfora, visait à leur donner des informations sur l’ensemble du processus électoral que notre pays va très bientôt connaître. Il s’agissait de voir à leur niveau, quel type d’organisation ils ont trouvé pour que le soutien qu’ils veulent apporter au président Compaoré soit le plus efficace, le plus étendu, et dont les objectifs seront atteints à l’issue des compétitions électorales, notamment les élections présidentielles.

Il a été également donné en dernier point de leur proposer l’idée d’une coordination au niveau de la province et de la région et pour l’ensemble de ces associations pour rationaliser le travail, faciliter les échanges, renforcer les initiatives diverses que chacune d’entre elles peut développer et permettre également qu’il y ait une bonne circulation d’informations, et que toutes les associations soient au même niveau d’informations pour que leurs militants et leurs sympathisants puissent en effet se déployer comme elles l’entendent sans grandes difficultés.

Par rapport à cette coordination il y a eu des inquiétudes. Certains craignent qu’elle ne soit un handicap pour le fonctionnement des mouvements. Qu’est-ce qui sera fait dans ce sens ?

Je crois que ce qu’il faut souligner d’abord, c’est que tous les intervenants sont d’accord pour la mise en place de la coordination. Cependant, les inquiétudes étaient que cette coordination n’empiète sur l’autonomie de chacune des organisations. Beaucoup de militants ont pris la parole pour montrer que l’autonomie de chaque organisation sera bel et bien préservée et que la coordination n’est qu’une structure légère qui permet les échanges d’informations, qui permet également de mettre en commun les solutions aux différentes difficultés qui peuvent être rencontrées.

Tout cela doit faire que le travail général de soutien à la candidature du président se passera dans une ambiance de sympathie, de grande camaraderie, d’amitié véritable, de fraternité confirmée et surtout permettre qu’il n’y ait pas trop de désordre dans le travail. De ce point de vue, je pense que les associations doivent se retrouver très bientôt, pour installer la coordination.

Au regard des débats, pensez-vous que les populations vont adhérer au mouvement ?

Nous avons sillonné le pays ainsi que la région, et je vois que pour l’élection présidentielle, il y a un engouement véritable. Les débats tels que nous les connaissons au plan national, sont des débats normaux dans un système démocratique. Les uns contestent, les autres sont pour et finalement il y a des institutions qui doivent trancher selon les procédures qui sont en oeuvre dans le processus démocratique. Je pense qu’il n’y a pas de problème. Je crois même qu’il y a un esprit républicain qu’il faut saluer et qui habite l’esprit de l’ensemble des Burkinabè.

Contrairement à ce que l’on peut penser, les "chamailleries" sont les choses les plus vivantes en démocratie, on ne doit pas du tout les nier. Le consensus est nécessaire, le compromis est nécessaire, c’est un point culminant de l’élan démocratique mais il ne faut pas du tout penser que quand il y a débat, il y a problème.

Vous avez rencontré le 19 mars à Sindou et à Banfora, vos militants. Pouvez nous en dire davantage ?

Nous avons rencontré les structures du parti. Il s’agit de toutes nos structures, des départements jusqu’au niveau provincial et aussi les structures spécifiques constituées des jeunes, des femmes et des anciens. Il s’agissait de leur donner l’information sur l’ensemble du processus électoral, et ce que le parti souhaite en terme d’organisation, ce que le parti demande également comme dispositions pratiques à prendre pour l’animation de la campagne. Nous avons ensemble réfléchi sur la détection des camarades qui sont relativement bien au fait de la communication, les camarades qui connaissent un peut l’armature du code électoral qui doit présider à la gestion des élections, qui doit permettre de former l’ensemble des militants, le choix de nos représentants dans les bureaux de vote.

En sus de tout cela, nous avons discuté sur nos rapports avec toutes les associations et organisations de soutien à la candidature du président Blaise Compaoré. Des informations ont été données également sur les dispositions qui ont été prises dans le cadre de l’organisation précise même de la campagne, les camarades qui ont été choisis et l’organigramme qui a été arrêté.

Propos recueillis par Luc OUATTARA
Le Pays

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