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Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

Publié le vendredi 5 juin 2015 à 13h30min

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Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

Au troisième jour de sa visite en France, le président Michel Kafando a rencontré le 3 juin les Burkinabè vivant en France et les amis du Burkina avec lesquels il eu une causerie sur la situation nationale qui a duré environ deux heures.

Le 159 Boulevard Haussmann, siège de l’ambassade du Burkina à Paris, a connu une grande mobilisation en début de soirée du 3 juin 2015. Les burkinabè de France et les amis du Burkina sont venus en grand nombre pour rencontrer le président Michel Kafando. La salle de fête de l’ambassade n’a pu contenir le monde et certains ont dû suivre les échanges par l’entremise des hauts parleurs au rez-de-chaussée.

Prévue pour 17 heures, c’est finalement à 17h57 que la rencontre a débuté quand Michel Kafando a rejoint la salle où l’attendait une foule qui commençait à s’impatienter. Il venait de terminer des audiences avec les consuls du Burkina et les délégués du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE).

Tradition oblige, même à 6 000 km de leur pays d’origine, le Zoom Koom de bienvenue lui est servi dans une calebasse. Le président s’en saisit et avale de grosses gorgées. Visiblement, il avait soif. On donne la parole au doyen de la communauté, Frédéric Guirma, ancien ambassadeur du Burkina à l’Onu, pour souhaiter la bienvenue au président et à sa délégation. « Nous savons que la situation est complexe et c’est pour cette raison que je vous félicite pour le travail de redressement du pays que vous avez abattu », déclare celui qui a été candidat à la présidentielle de 1998. Il s’est dit fier de la rencontre que le président Kafando a eue avec son homologue français, François Hollande. « Nous sommes très fiers de ce que vous avez fait. Comme César, nous disons que vous êtes venus, vous avez vu, vous avez parlé et vous avez persuadé ».

L’assistance est ensuite invitée en entonner, debout, l’hymne national. Frédéric Guirma, qui se définit plus Voltaïque que Burkinabè est resté assis-peut-être le poids de l’âge-, et n’a pas fredonné un seul mot du Dytanyè, à la différence de certains, dont Germaine Pitroipa, qui avaient le point levé.

Très bref, l’ambassadeur Eric Tiaré a rappelé que les Burkinabè vivant en France sont bien appréciés dans leur pays d’accueil, qu’ils sont très attachés à leur pays d’origine et qu’en décembre dernier, ils ont envoyé 7769 euros (5 millions de F CFA) en soutien aux familles des victimes de l’insurrection populaire de fin octobre 2014.
Un déficit de 1300 milliards de F CFA

Prenant la parole, le président a campé le décor en expliquant dans quel état il a trouvé le pays, et les défis immédiats que la transition a dû relever. La stabilisation du pays, le redressement de l’économie, et la reconquête de la communauté internationale ont été les trois défis immédiats à relever, a dit Michel Kafando, qui a par ailleurs ajouté que les caisses de l’Etat étaient vides. « La santé économique du pays n’était pas agréable puisqu’il y avait un déficit de 1300 milliards de F CFA », a t-il révélé. Cris d’indignations dans la salle. « Le plus important était de trouver les fonds nécessaires pour payer le salaire des fonctionnaires. Et franchement, lorsque j’ai vu les états, j’ai eu la plus grande appréhension de ma vie. Heureusement avec l’aide de la communauté internationale, nous avons pu parer au plus pressé » a-t-déclaré.

Il a souligné le soutien oh combien précieux que le président français, François Hollande a apporté aux autorités burkinabè, en convainquant ses homologues européens prêts à appliquer des sanctions, que ce qui s’est passé fin octobre n’était pas un coup d’Etat classique, mais plutôt, « un sursaut populaire qui peut servir d’exemple à ceux qui sont tentés de briguer un troisième mandat ». Excepté le Canada qui a suspendu son aide parce pour eux, « il est incompréhensible qu’un même président dirige le pays pendant plus de vingt ans », les autres partenaires sont restés aux côtés du Burkina.

Ensuite, il s’est agi de donner une feuille de route à la transition avec un programme qui se décline en quatre points : Justice sociale, mise en place de projets au profit des jeunes et femmes, « porte-flambeaux de la révolution », réconciliation nationale et organisation des élections qui doivent mettre fin à la transition. « Notre pays est déchiré. Il y a eu trop de torts qui ont été commis, avec des licenciements, des mises à la retraite anticipées, des disparitions, etc., et il nous faut raccommoder tout ça », a expliqué le président.

Des preuves tangibles des détournements de biens publics

Il a affirmé que le gouvernement avait des preuves tangibles des détournements de biens publics commis par certains barrons du régime déchu. Les arrestations qui ont été faites récemment et qui vont continuer, n’ont donc rien à voir avec une chasse aux sorcières. L’ancien directeur de la Sonabel, Salif Kaboré a ainsi été interpellé parce qu’il doit des explications sur le déficit de 9 milliards de F CFA qu’accuse la société. Le détournement du marché de la réfection du tronçon allant du rond-point de l’hôpital Yalgado à l’échangeur de l’Est, initialement attribué à l’entreprise OK (Oumarou Kanazoé), au profit de Alizèta Ouédraogo, c’est pour ces faits que Jean-Bertin Ouédraogo devra répondre. Quant à Jérôme Bougma, il lui est reproché des surfacturations dans la commande de matériel de sécurité. Toutes les interpellations, a précisé le président, se sont faites suite aux résultats des audits commandés par le gouvernement. L’ancien maire de maire de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou a aussi été interpellé parce qu’il « a distribué de nombreuses parcelles à ses amis ».

Il a rappelé le travail entrepris pour réhabiliter l’appareil judiciaire en faillite, avec la tenue des Etats généraux de la Justice qui ont débouché sur un Pacte, sorte de code de bonne conduite destiné à redonner une certaine crédibilité à notre système judiciaire. « Nous voulons façonner une nouvelle société démocratique où règnera la justice, la liberté, où les gens se respecteront » a dit poursuivi Michel Kafando qui a de ce fait demandé l’accompagnement des burkinabè de l’étranger, spécifiquement celle de France dans la poursuite et la réussite de la transition.

« Faire voter les Burkinabè de l’extérieur, c’est prendre le risque d’une déstabilisation de notre pays »

Sur le nouveau code électoral et les prochaines élections, le président a expliqué que l’Etat a dégagé 25 milliards de F CFA, histoire de montrer que « nous sommes les premiers concernés ». 30 autres milliards sont attendus de la communauté internationale. Ce point était sans doute attendu des burkinabè de France. Certains ont montré leur frustration de ne pas pouvoir, une fois de plus, choisir les dirigeants de leur pays par le vote. « Il nous aurait fallu mobiliser une enveloppe de 75 milliards ou lieu de 56 milliards. Mais c’est essentiellement pour la question de la sécurité que nous n’avons pas voulu le faire », a expliqué le président Kafando.

Il a surtout évoqué le cas de la Côte d’Ivoire où « nous n’étions pas certains d’assurer la sécurité du scrutin, ce qui allait poser des problèmes ». En clair, le président Kafando a révélé que le gouvernement de la Transition n’a trouvé aucune trace des cartes consulaires biométriques qui devaient être délivrées par une société ivoirienne avec laquelle le Burkina a signé un contrat de 9 milliards de F CFA. « Faire voter les Burkinabè de l’extérieur, c’est prendre le risque d’une déstabilisation de notre pays », a t-il conclu.

Il a toutefois promis qu’en 2020, tout sera mis en œuvre pour « nos compatriotes de l’étranger puissent voter », et a estimé que l’ensemble des préoccupations qui lui ont été adressées lors des ses séjours à l’étranger pourraient trouver un début de réponse avec la création d’un ministère chargé des Burkinabè de l’étranger. Voilà qui devrait donner aux Burkinabè de la diaspora le sentiment qu’ils ne sont plus des citoyens de seconde zone.

« Je suis le premier exclu des échéances électorales »

A propos du nouveau code électoral, le président Kafando a été clair : il est une réponse à l’insurrection populaire et les anciens dirigeants qui ont emmenés le pays au bord du précipice doivent être sanctionnés. « Je suis le premier exclu des échéances électorales », a t-il dit, puisque la charte de la transition lui interdit, avec les autres membres d’être candidat aux prochaines élections. A ceux qui voient dans le code une exclusion par la loi », il a rappelé qu’au lendemain de la chute de Moussa Traoré en 1991, le Rassemblement du peuple malien (RPM) avait été purement et simplement dissout. Plus près de nous, le Rassemblement constitutionnel démocratique de Ben Ali en Tunisie (RCD) a été littéralement mis hors jeu après sa chute. « Comme les Burkinabè sont tolérants, on a juste dit que ceux qui avaient activement milité pour la révision de la constitution ne pourront pas participer aux prochaines élections. Mais le parti n’est pas interdit et peut présenter des candidats », a t-il justifié.

Faut-il prolonger la Transition comme le suggère Frédéric Guirma ? « Non, le calendrier sera respecté et les élections seront organisées le 11 octobre pour la présidentielle et les législatives et le 31 janvier pour les municipales », a répondu le président, ajoutant que « franchement, vu les charges depuis le début de la transition, je suis pressé de partir ». A propos du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), le président Kafando a expliqué qu’un rapport lui a été récemment remis et s’est gardé d’en parler avant que le gouvernement n’ait examiné les recommandations que ses auteurs ont formulées.

« Faites confiance à la Transition » a lancé l’ancien diplomate. « Nous sommes en train de tracer des sillons et le prochain gouvernement qui se mettra en place ne pourra s’en départir », a t-il affirmé, rappelant que la Transition a épongé une dette de 300 milliards que l’Etat devait à des entreprises nationales, que le gouvernement a élaboré un programme économique d’urgence au profit des jeunes, et voté 6 milliards F CFA pour financer les activités des femmes, après avoir constaté que sur « les 5 milliards promis par l’ancien régime, il n’y avait pas un centime dans la caisse ».

Ce fut une rencontre ouverte au cours de laquelle toutes les questions ont été abordées ce, pendant environ deux heures de temps, sans incidents. La manifestation que certains militants ou sympathisants de l’ex-majorité voulaient organiser devant l’ambassade, (voir lefaso.net du 2 juin) n’a finalement pas eu lieu.

Tiga Cheick Sawadogo, Envoyé spécial
Joacckim Vokouma, Lefaso.net (France)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 juin 2015 à 09:57, par Poutine du Burkina En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Exact !!! Prési, le burkinabè est tolérent mais pas bèbètte, et ça, Compaoré l’a appris mais très tardivement !!!
    Héééyyyyyyyyyiiiiiiiii...., t’amuse pas avec Burkinabè dèèèèèèè.
    Les exclus doivent utiliser ces 5 ans pour faire leur auto-critique, ailleur c’est en PRISON qu’ils devait aller MEDITER pendant 5 ans !
    Be quiet !
    Héééyyyyyyyyyiiiiiiiii....
    D’ailleur même, moi je cherche le dépité (c’est bien ça) qui disait que " C’est nous avons les armes".
    Wallay, je veux le défier en duel à la place de la Révolution avec ses armes.
    Des gens comme lui devait être défiguré après l’insurrection, mais tolérence oblige,
    on a pardonné mais pas oublié !
    Donc calmez vous heiiiiinnnnnn. c’est mieux pour vous, notre cœur n’est pas encore descendu !
    merci "gentil webmaster".
    Sankara Forever !

  • Le 5 juin 2015 à 10:09, par welson En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Papa Michel ont te croie et on te suit aussi.

  • Le 5 juin 2015 à 11:08, par ACHILLE DE TAPSOBA En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Merci Président KAFANDO pour ce langage de vérité et soyez bénis au Nom du SEIGNEUR. C’est limpide. En français facile, le nouveau code électoral sera appliqué à tous ceux qui ont entrainé la mort de nos jeunes Frères les MARTYRS du 30 et 31 Octobre 2014 en soutenant par naïveté Blaise l’indispensable ("l’homme providentiel aux multidimensions") dans sa folle course de pouvoir à vie. Ceux qui ont eu à faire des malversations financières répondront de leurs actes en justice, cela est la bonne nouvelle du jour et très parfait .

    Nous ne pouvons que saluer sincèrement l’engagement de la transition à assainir la sphère politique(nettoyer l’écurie politique).

    Merci Président KAFANDO une fois de plus et soyez comblés de grâces.

    DIEU aime le BURKINA. LE BURKINA SORTIRA ENCORE VAINQUEUR AU SOIR DU 11 OCTOBRE 2015 AVEC UN PRÉSIDENT DÉMOCRATIQUEMENT ÉLU DANS LA PAIX DU SEIGNEUR.

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT.

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO

    VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
    VIVE LA DÉMOCRATIE AU FASO
    VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN

    ACHILLE TAPSOBA
    Partisan inconditionnel de l’Alternance

  • Le 5 juin 2015 à 11:16, par Adam’s En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    En tout cas M’Ba Michel ya Raoua.

  • Le 5 juin 2015 à 12:38 En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Trop de confusion,au Mali en 1991 il s,agissait d,un coup d,etat militaire qui ne se justifiait pas par un simple soulevement populaire.ATT,le reconnait clairement dans une interview accodree a JA en 1994 que son putsch etait en gestation depuis plus d,un an.Donc l,insurrection a Bamako n,etait qu,un point d,arrivee et non un point de depart.Dans un tel rapport de force il est evident que le RPM ne pouvait qu,etre dissout pour le grand plaisir des extremes(gauche communiste).Quan a la Tunisie c,est de la propagande,la chute de Ben Ali a donne naissance a une assemblee costituente pour traduire la legitimite revolutionnaire en legitimite republicaine apres l,adoption de la nouvelle constitution.Rappelons-le les Tunisiens ont pris 4 ans pour batir le fondement de la nouvelle Tunisie.R.Ganouchi le vrai vainqueur du printemp Tunisien n,a pas demande la supression du RCD plutot a cherche Une convergence avec les anciens cadres du rassemblement desturien pour sortie de crise.Au Burkina c,est un arrangement entre elites urbaines qui a prevalu ni assemblee constituente ni nouvelle constitution la transition se resume en un cnt et gouvernement de la rue pas la moindre vision d,avenir "le truc des vainqueurs"le comble,la transition a comme seule priorite,ecrire l,histoire de l,insurrection par des exhumations,journee des martyrs,le code des vainqueurs ect....qui ne sont ni prioritaires ni necessaires.Bref,ma conviction face a l,amateurisme et l,immaturite de la classe politique actuelle,une contre revolution n,est pas exclure a court et moyen terme et de cette contre-revolution naitra des nouvelles regles saines et durables parce que consensuelles et reflechies.Que Dieu benisse le Burkina.

  • Le 5 juin 2015 à 12:47, par Gigi En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Bravo mon Président. Tout est clair et bien dit. Courage surtout... Nous sommes avec vous. Que le Tout Puissance vous bénisse. Amen !!

  • Le 5 juin 2015 à 13:13, par KADAFI En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    c’est fini ,l’impérialisme français à choisi son PRESIDENT qui est ROCK ,son valet Local est chargé de vous porter l’info ,Hollande a dit de dire ,il a dit ,fini , le journal jeune Afrique nous avait donné le candidat de Paris ROCK depuis ,Pas d’élection ou avec l’élection ROCK est PRESIDENT sur papier ,on attend ,la réponse révolutionnaire de la jeunesse engagée du FASO .viv la révolution

  • Le 5 juin 2015 à 13:15, par Patriote En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Vraiment je suis fier de mon pays, de mon peuple, de mon Président. C’est la preuve que si nous sommes unis, nous auront toujours la bénédiction et surtout la protection du TRÈS HAUT et rien de mal ne pourra nous arriver. Le Président à su rester digne,claire, ferme, convaincant et tout cela avec une grande courtoisie. Cette courtoisie légendaire de mon pays que nous devons tout faire pour perpétuer. Félicitation mon Président !

  • Le 5 juin 2015 à 14:05 En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Trop de confusion,au Mali en 1991 il s,agissait d,un coup d,etat militaire qui ne se justifiait pas par un simple soulevement populaire.ATT,le reconnait clairement dans une interview accodree a JA en 1994 que son putsch etait en gestation depuis plus d,un an.Donc l,insurrection a Bamako n,etait qu,un point d,arrivee et non un point de depart.Dans un tel rapport de force il est evident que le RPM ne pouvait qu,etre dissout pour le grand plaisir des extremes(gauche communiste).Quan a la Tunisie c,est de la propagande,la chute de Ben Ali a donne naissance a une assemblee costituente pour traduire la legitimite revolutionnaire en legitimite republicaine apres l,adoption de la nouvelle constitution.Rappelons-le les Tunisiens ont pris 4 ans pour batir le fondement de la nouvelle Tunisie.R.Ganouchi le vrai vainqueur du printemp Tunisien n,a pas demande la supression du RCD plutot a cherche Une convergence avec les anciens cadres du rassemblement desturien pour sortie de crise.Au Burkina c,est un arrangement entre elites urbaines qui a prevalu ni assemblee constituente ni nouvelle constitution la transition se resume en un cnt et gouvernement de la rue pas la moindre vision d,avenir "le truc des vainqueurs"le comble,la transition a comme seule priorite,ecrire l,histoire de l,insurrection par des exhumations,journee des martyrs,le code des vainqueurs ect....qui ne sont ni prioritaires ni necessaires.Bref,ma conviction face a l,amateurisme et l,immaturite de la classe politique actuelle,une contre revolution n,est pas exclure a court et moyen terme et de cette contre-revolution naitra des nouvelles regles saines et durables parce que consensuelles et reflechies.Que Dieu benisse le Burkina.

  • Le 5 juin 2015 à 14:17, par tche de paris En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Bon courage au président KAFANDO dans la salle tout le monde etait persuadé avec les explications de monsieur le président claires et limpides nous avons tous chantes l’hymne national du Burkina pour lui montrer notre patriotisme et nos soutiens au gouvernement et au CNT.

  • Le 5 juin 2015 à 14:27, par tche de paris En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Bon courage au président KAFANDO dans la salle tout le monde etait persuadé avec les explications de monsieur le président claires et limpides nous avons tous chantes l’hymne national du Burkina pour lui montrer notre patriotisme et nos soutiens au gouvernement et au CNT.

  • Le 5 juin 2015 à 15:56 En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    L’internaute n°5 à vous lire il me semble vous n’aimez pas le Burkina.

  • Le 5 juin 2015 à 16:08, par Raboyandé En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    On ne peut coudre du tissu neuf sur du vieux tissus , ça tiendra pas longtemps.Moi je veux une seule chose qu’on foutre au youf tous les anciens dignitaires du régimes déchus(ceux qui se sont rendu coupable de malversation de parcelle , meurtre, abus de pouvoir , extorsion de fond publique et abus d’autorité) et on les oublies pour 10 ans au moins.quand on pense que des familles Burkinabé ont vu les leurs disparaître du jour au lendemain par ces crapules de merdes. Dire que le Burkinabé est tolérant mais il ne faut le manquer de respect jusqu’à sa barbe. Ce pays appartient à tous les Burkinabés de tous les rangs sociaux.Si vous avez brimé le peuple depuis 27 ans c’est normal que ce même peuple prennent sa revanche. celui qui n’est pas content qu’l quitte le pays sans espoir de retour.
    Monsieur le Pésident kafando et la CNT vous avez 90/100 de Burkinabé qui vous soutiennent le reste on s’en fou. celui qui n’est pas content ils partent en Côte -d’ivoire au pays des renégats.

  • Le 5 juin 2015 à 16:44, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    L’internaute n°5, courageusement anonyme, nous explique que la vérité, la justice, (ou tout au moins les enquêtes préliminaires pour faire justice), ne sont "ni nécessaire, ni prioritaires".

    La reconnaissance de la nation à ces jeunes tombés sous des balles assassines tirées par ceux qui voulaient installer un pouvoir à vie pour leur "demi-dieu", la demande de comptes à ceux qui ont tordu le cou aux textes et aux lois pour s’enrichir et enrichir leurs proches, il nous dit que tout cela n’est "ni nécessaire, ni prioritaire" ! Cet immonde et amoral défenseur de l’ordre ancien en oublie la simple décence et le respect minimum pour les morts que nous enseignent nos traditions.

    On serait tenté de lui demander qu’est ce qui est alors "prioritaire et nécessaire" ? Et on ne serait pas étonné qu’il nous réponde qu’il faut remettre le pouvoir à ceux la même qui ont été vomis par le peuple, obligé de s’insurger face à leur surdité, leur aveuglement et leur entêtement. Car ils ne sont pas à un contresens près, ces gens capables d’analyser les faits politiques des autres pays mais incapables de comprendre la volonté de ceux la même qu’ils prétendent diriger. Leur suffisance et arrogance les convaincs qu’il n’y a qu’eux pour diriger, sinon c’est le déluge. Ils ne se rappellent même pas que la Haute Volta et le Burkina a existé avant eux !

    Et pour bien étaler sa vision du pouvoir, qui doit s’éterniser selon lui, il critique le manque de programme de la transition pour les années futures. Il ne peut évidement pas comprendre que des gens soient prêts à quitter le pouvoir à la date fixée (un an de transition) et n’ont donc pas à faire des projets sur le long terme mais laissent ce soin à leurs successeurs élus pour cinq ans de le faire. Il critique "l’amateurisme" de ces responsables de transition qui effectivement ne sont pas des politiciens de profession comme eux, tout en faisant l’amalgame avec la "classe politique actuelle" dont il faudrait lui expliquer qu’il fait partie.

    Et enfin, il nous promets une contre-révolution, on ne sait pas trop avec quelles "armes", quelles "troupes" et quel message autre que celui de "reprendre leur chose" pour citer un ancien maire habitué des mêmes déclarations irréfléchies et arrogantes. Bon, nous attendons de voir quelle population (en dehors de leurs hommes de mains payés) ils vont convaincre de sortir leur redonner le pouvoir ? A moins que ce soit un coup d’état qu’ils préparent ? Voila donc quelqu’un qui mérite d’être entendu par la sécurité.

    Dieu aime le Burkina Faso, n’en déplaise aux oiseaux de mauvaise augure !

  • Le 5 juin 2015 à 18:44, par Viviane de Dedougou En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Post 12,13,14 je ne suis pas pro ex-majorite,force est de reconnaitre que intenaut.5 a raison quand il parle d,amateurisme au sommet de l,etat.A titre d,exemple au lendemain de l,investiture de president Kafando le pays S,attendait a un gouvernement "d,apaisement national" une sorte d,union sacree autour du president Kafando pour arreter l,hemoragie et sauvegarder l,essentiel a savoir la cohesion nationale,apres un debut titubant et la charte et la constitution ont ete mises de cote,vite la transition se sankarise au fur et a mesure qu,on avance,arrestation arbitraire,discours exclusionistes,discours royaux....Bref,l,horizon se precise entre vainqueurs et vaincus au lieu de conduire la transition en tant pouvoir de "subsitution" qui n,a ni la legitimite de reformer (code electoral) encore moins le pouvoir de juger.Au meme moment l,economie est au ralenti chomage de masse pour delestages,chute des cours des cereales (sesame,coton...)misere a la campagne tandis qu,a Ouagadougou la preoccupation c,est d,incarner l,histoire de l,insurrection avec des coloques pompeux distribuant medailles et honneurs aux "resistants"encourageant ainsi l,incivisme au lieu de de promouvoir la citoyennete respectueuse de l,etat de droit.

  • Le 5 juin 2015 à 18:48, par Viviane de Dedougou En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Post 12,13,14 je ne suis pas pro ex-majorite,force est de reconnaitre que intenaut.5 a raison quand il parle d,amateurisme au sommet de l,etat.A titre d,exemple au lendemain de l,investiture de president Kafando le pays S,attendait a un gouvernement "d,apaisement national" une sorte d,union sacree autour du president Kafando pour arreter l,hemoragie et sauvegarder l,essentiel a savoir la cohesion nationale,apres un debut titubant et la charte et la constitution ont ete mises de cote,vite la transition se sankarise au fur et a mesure qu,on avance,arrestation arbitraire,discours exclusionistes,discours royaux....Bref,l,horizon se precise entre vainqueurs et vaincus au lieu de conduire la transition en tant pouvoir de "subsitution" qui n,a ni la legitimite de reformer (code electoral) encore moins le pouvoir de juger.Au meme moment l,economie est au ralenti chomage de masse pour delestages,chute des cours des cereales (sesame,coton...)misere a la campagne tandis qu,a Ouagadougou la preoccupation c,est d,incarner l,histoire de l,insurrection avec des coloques pompeux distribuant medailles et honneurs aux "resistants"encourageant ainsi l,incivisme au lieu de de promouvoir la citoyennete respectueuse de l,etat de droit.

  • Le 6 juin 2015 à 10:36 En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    J’apprécie le courage et la determination de mon président KAFANDO car c’est un homme de parole façon que je l’ai vu parler dans l’ambassade à Paris mais seulement il a été trop tolérant envers les partisans l’ex-regime malgré tout ce qu’ils ont fait à la population burkinabé tués les innocents qui sont sortis pour manifester pour leur droit

  • Le 6 juin 2015 à 11:32, par mninda En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Franchement, M’BA MICHEL est entrain de faire du très bon travail en ce moment. Chapeau bas le vieux.

  • Le 6 juin 2015 à 16:25, par huitre En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Certains internautes sont ont des analyses simples de la vie de la Nation.Je veux que la Transition finisse dans la paix Il faut savoir distinguer la liberté de faire quelque chose à celle d’être contraint de le faire.Est-ce que Michel KAFANDO peut choisir une voie autre que celle qui l’a amenée au pouvoir ?Non et non.Aujourd’hui même l’Occident sait qu’une décision qui n’arrange pas le peuple(qui est majoritaire évidemment) révolté du 30-31 Octobre est une catastrophe.Mais comme on est souvent naïf on analyse les choses à la légère et demain ce sont des problèmes.Il faut certes parler des élections mais oublier du fonctionnement des services Etatiques qui sont aujourd’hui à plat,de l’injustice salariale,de la consolidation du secteur informel,de la protection des investissements étrangers ou nationaux ,le banditisme,conscientiser le citoyen par rapport aux impôts ;c’est très dangereux.Et tout gouvernement ne pourra travailler et la pauvreté ne va pas diminuer.D’où des conflits interminables.Franchement pour l’amour du pays je vais toujours apporter ma contribution,mais à partir d’aujourd’hui jusqu’à la fin de la Transition je vais arrêter d’écrire.J’ai souffert sous BLAISE et son régime je l’ai combattu pou le bonheur du BURKINA ,mais ce que je constate et je vis sous cette TRANSITION, DIEU seul sait.

  • Le 7 juin 2015 à 02:07, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Diaspora : Le président de la Transition, Michel Kafando, à cœur ouvert avec ses compatriotes vivant en France

    Internaute 15/16 :
    Nous apprécions votre volonté de paix et de réconciliation, mais il faut aussi rester réaliste. Ce serait vraiment idéal de tous s’embrasser et pleurer de joie à la réconciliation des frères Burkinabè. Mais gardez à l’idée qu’il y a réconciliation parce qu’il y a eu séparation. Cette séparation a t-telle cessé, quand et comment ? Et tout le monde veut-il la réconciliation ?

    Vous parlez de "préserver la cohésion nationale", et la nous ne vous suivons pas, car il s’agirait plutôt de "restaurer cette cohésion", mise à mal par des années de gabegie, de clientélisme, d’injustices et de "diviser pour régner". Vous parlez d’union nationale autour du président Kafondo, en oubliant que certains contestent même toutes les institutions de la transition y compris le président Kafando, et réclament le retour de "leur président". Vous parlez "d’arrêter l’hémorragie", mais alors même que l’impossible est fait pour payer la dette intérieure pour relancer l’économie et assurer le fonctionnement, d’autres narguent l’austérité en étalant leurs biens mal acquis, qui pour lancer des campagnes coûteuses, qui pour financer des OSC fantoches, et d’autres simplement par défi. Ils veulent rendre le pays ingouvernable par des agitations incessantes et ne s’en cachent même pas ! Ils ne regrettent ni l’enrichissement illicite, ni les morts, ni les injustices et ne se sentent coupables de rien. Mieux, ils exigent de garder leurs privilèges, de ne pas être jugés et de revenir au pouvoir. Vous pensez qu’il s’agit la d’une attitude de réconciliation ?

    Enfin, en déniant au "pouvoir de substitution" qu’est la transition le pouvoir de réformer et celui de juger, c’est la substance même de l’état que vous remettez en cause, tant il est vrai qu’un état c’est celui qui légifère, autorise ou interdit, juge, régule et organise. Comment donc voudriez vous que notre état fonctionne, sans que les délits soient jugés ni punis, ni des lois votées ? Sur quelles bases affirmez-vous que toutes les arrestations sont arbitraires ? Faut il laisser impuni celui qui s’approprie des centaines de parcelles pendant que les démunis n’ont pas de toit au nom de la "réconciliation" ? Sans loi électorale, quelles règles vont donc guider les élections à venir ? Faut-il laisser en place le sénat et l’article 37 qui ont été à la base de la contestation ? Le budget même n’est-il pas une loi qu’il faut voter ?

    Mais surtout, surtout mon frère, comment voulez vous que des gens mènent une insurrection (au prix de la vie de certains), contre un ordre qu’ils rejettent, et une fois le dirigeant de cet ordre parti, garder exactement le même ordre, les mêmes lois, les mêmes personnes et admettre que les lieutenant de ce dirigeant prennent la direction pour continuer la même politique ??? Cela a-t-il un sens ?

    Vous pointez du doigt, avec raison, la stagnation de l’économie nationale. Mais vous oubliez de voir que cette stagnation dure depuis plus de deux ans, les velléités de s’éterniser au pouvoir des Compaoré ayant entrainé de l’attentisme des acteurs économiques et de nos partenaires extérieurs. Vous oubliez aussi de dire que la dette intérieure accumulée pénalisait les acteurs économiques "normaux", pendant que cet argent était utilisé à d’autres fins. Et que si les "amis d’affaires" du pouvoir fonctionnaient à plein régime, les autres étaient au régime sec depuis des années. Alors vouloir mettre tout cela sur le dos de la transition n’est pas très fair play.

    En définitive, si c’est cette tentative de changer ces choses (dénoncées par la majorité des Burkinabè et qui ont justifié l’insurrection) que vous appelez "Sankarisation", alors il faut reconnaitre que la Sankarisation est une bonne chose. Car elle prône la redevabilité, la justice et la non impunité, et plus généralement le changement par rapport au système établi ces dernières années au profit d’une minorité.

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