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Réinsertion socio-économique des détenus : Comment améliorer la chaîne de production dans les maisons d’arrêt

Publié le lundi 1er juin 2015 à 12h31min

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Réinsertion socio-économique des détenus : Comment améliorer la chaîne de production dans les maisons d’arrêt

Du 27 au 29 Mai 2014, s’est tenu dans la salle de réunion de l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS), un atelier de formation des enquêteurs du projet « réinsertion socio-économique des détenus par la promotion de la production céréalière dans les Maisons d’Arrêts et de Correction (MAC). » En rappel ce projet de recherche collaborative initié par le Département socio-économie et anthropologie du développement (DSEAD) de l’Institut des Sciences des Sociétés, a reçu le financement du fonds compétitifs national (FCN) dans le cadre du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest/West Africa Agricultural Productivity Programme (PPAAO/WAAPP).

L’ouverture des travaux de l’atelier de formation sur la méthodologie de recherche a été faite par le coordonateur, Dr. Ludovic KIBORA, Maitre de Recherche en Anthropologie en présence des chercheurs seniors, des étudiants stagiaires retenus pour la conduite des enquêtes terrain et du directeur adjoint chargé des programmes de l’INSS, le Dr Zerbo Roger, par ailleurs membre de l’équipe du projet.

Dans son mot d’ouverture M. Kibora a insisté sur l’importance pour les participants de s’approprier les différentes étapes du projet qui s’inscrit en droite ligne du renforcement des capacités des détenus en fin de peine. Ce projet doit aboutir à l’acquisition d’un savoir et d’un savoir-faire pour une activité génératrice de revenus, susceptible de les accompagner dans leur réinsertion sociale, ce qui pourrait contribuer à réduire sensiblement la récidive par manque d’emplois et de revenu. La période de détention voire de mise à l’écart de la société globale doit être mise à profit pour transformer un fautif en un citoyen honnête pouvant, à sa libération, vivre en parfaite harmonie avec son milieu et, subvenir à ses besoins et être un agent de développement pour son pays.

C’est dans cette optique que l’équipe de recherche du Département Socio-Economie et Anthropologie du Développement de l’Institut des Sciences des Sociétés a élaboré en partenariat avec les chercheurs du département production végétale de de l’Institut Nationale de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA) le Ministère de la justice avec deux directions qui sont : la Direction de la Production Pénitentiaires (DPP) et la direction des affaires sociales et de la réinsertion.

Pour atteindre les objectifs du projet, des enquêtes de terrain sont prévues en vue de collecter différentes informations auprès des détenus, de leurs familles, des gardes de sécurité pénitentiaires et des travailleurs sociaux ainsi que des partenaires commerciaux des maisons d’arrêts et de corrections (MAC).

Cet atelier a ainsi connu la participation d’environ une vingtaine de participants composés de chercheurs seniors et de jeunes chercheurs, du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST), des représentants de la DPP et du ministère de l’emploi. Il avait pour but de peaufiner la méthodologie de recherche. Il est prévu qu’à l’issu des collectes de données d’identification des besoins, il soit développé des modules de formation à l’endroit des détenus des agents de la DPP et de la Direction des Affaires Sociales et de la Réinsertion (DASR).

Dans le cadre de la formation, les enquêteurs ont effectué le deuxième jour, un pré- test à la maison d’arrêt et de corrections de Ouagadougou. Ce pré-test avait pour objectif de mesurer la pertinence des questionnaires avant le début des enquêtes. Ils ont pu alors acquérir une compréhension harmonisée des concepts et des approches liés à la problématique de l’étude. C’est dans ce cadre que le troisièmes jour de l’atelier a été consacré à la restitution des travaux de terrain, des échanges et partages d’expériences,.

Dans l’ensemble, les participants ont accordé un satisfecit total pour cette formation. Ils ont particulièrement apprécié la méthodologie participative qui a consisté à partir du résultat de l’enquête préliminaire pour aboutir à des outils de recherche consolidés.

Traoré Mamadou
Ingénieur de recherche à l’INSS/ CNRST

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