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SEMICA 2015 : Partenaires et organisateurs apprécient

Publié le dimanche 31 mai 2015 à 22h48min

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SEMICA 2015 : Partenaires et organisateurs apprécient

Après trois jours de rencontres, d’expositions et d’échanges entre les acteurs du secteur des mines, de l’énergie et des carrières, la 4e édition du SEMICA a refermé ses portes. C’est un dîner gala organisé le 29 mai 2015 (au 2e jour) qui a fait office de cérémonie de clôture de la manifestation. Au cours de cette soirée, certains partenaires ont reçu des trophées et/ou des attestations de reconnaissance décernées par le comité d’organisation. Puis, participants, partenaires et organisateurs se sont donnés rendez-vous du 26 au 28 mai 2016 pour la 5e édition. Que retenir du SEMICA 2015 ? Organisateurs et partenaires apprécient.

Innocent Bélemtougri, président du SEMICA : « Nous avons le sentiment d’avoir accompli notre devoir »
Le SEMICA est le lieu de rencontres d’affaires entre des entreprises, entre des gouvernants, entre des acteurs professionnels et des fournisseurs de biens et services divers et c’est le lieu également d’étoffer son carnet d’adresses. Ce qui fait que d’année en année, depuis 2012, le SEMICA enregistre une hausse significative des participants, tant en quantité qu’en qualité. Aujourd’hui, nous sommes fiers d’avoir accueilli 56 nationalités et c’est le lieu pour nous de saluer tous les acteurs qui ont contribué au succès de cette manifestation.
C’est vrai que les sociétés minières ont besoin d’un certain standard de fourniture de biens et services. Et de plus en plus, nous voyons le taux de pénétration des sociétés locales burkinabè et africaines dans le pipeline d’achat des sociétés minières s’agrandir. Donc, nous encourageons cette dynamique afin que les entreprises africaines bénéficient au maximum possible des retombés des richesses minières dont regorge le continent.
Nous avons le sentiment d’avoir accompli notre devoir et d’avoir honoré nos engagements. C’est le plus important. Pour le SEMICA, les gens s’enregistrent et paient à l’avance. Il était donc important pour nous d’honorer nos engagements afin que tous ceux qui se sont enregistrés de l’intérieur du Burkina comme de l’étranger participent à la manifestation à bonne date et dans les meilleures conditions. Ce qui a été fait et c’est une des raisons de notre satisfaction et nous donnons rendez-vous d’ores et déjà à nos partenaires, participants et à l’ensemble des personnes qui s’intéressent aux questions de mines, de l’énergie et de carrières et du business en Afrique du 26 au 28 mai 2016 pour le 5e SEMICA.

Boubacar Ba, Ministre de l’énergie et des mines : « Le thème du SEMICA 2015 est très révélateur… »

Je voudrais tout d’abord remercier les organisateurs du SEMICA 2015 pour la brillante organisation de la présente édition. Je fais une mention spéciale au comité d’organisation. Je suis heureux de constater que le bébé de quatre ans se tient débout. Le monde entier sait aujourd’hui qu’il y a une manifestation au Burkina qui s’appelle SEMICA. Je saisis cette occasion pour remercier tous les partenaires du SEMICA 2015 pour leur soutien et leur demander de continuer à soutenir le SEMICA pour que les années à venir nous sentions beaucoup plus de professionnalisme. D’ores et déjà, nous pouvons prendre rendez-vous pour le SEMICA 2016.
Le thème du SEMICA 2015 est très révélateur de la contribution du secteur minier dans l’émergence des pays de la CEDEAO et surtout l’intérêt que nous portons à la fourniture locale des biens et services. Aujourd’hui, nous tendons vers un lien entre les mines et le développement local et c’est tout ce que nous souhaitons.

Christian Paul, représentant de la société JA-Delmas : « On n’imagine pas de ne pas être au SEMICA »

JA-Delmas est une société basée à Bordeaux en France et qui a une représentation africaine au Burkina qui est Burkina Equipements qui emploie environ 350 personnes, qui a une nouvelle base installée sur la route de Gampella, avec une grosse activité semi-industrielle.
Nous sommes partenaires du SEMICA depuis le début. Cette année encore, on a vu arriver nos clients (Bissa Gold, Orezone, IAM Gold, SEMAFO…). C’est l’endroit où nous devons être pour respecter nos clients, pour respecter nos partenaires et c’est toujours quelque chose qui se passe très bien pour nous.
On n’imagine pas de ne pas être là parce que c’est tellement porteur pour nous, porteur d’économie pour notre société, porteur d’emploi pour les burkinabè que nous employons.

Sidiki Aboubacar, PDG d’Orezone Bomboré SA, secrétaire général de la CMB : « Il n’y a pas de raison que nous allions chercher à l’extérieur ce que nous pouvons trouver sur place »

Ce que nous apporte le SEMICA n’a pas de prix. C’est un cadre d’échanges, de conclusion de partenariats fructueux pour l’avenir aussi bien pour les sociétés minières que les entreprises locales qui étaient là pour nouer des partenariats. Le thème de cette année, c’est la contribution du secteur minier à l’économie des pays de la CEDEAO et notamment la promotion de la fourniture locale de biens et services. Et, c’est vers là que nous devons aller si nous voulons que les retombés de l’activité économique minière au Burkina Faso se ressente au niveau du tissu économique et au niveau des populations nationales et locales.
Il y a un grand travail qui a été fait par la chambre des mines avec la contribution de certains bailleurs comme l’ambassade du Canada et la Banque mondiale qui tendait à renforcer les capacités des entreprises locales parce que pour qu’une entreprise minière puisse faire une affaire avec une entreprise locale, il faut que cette entreprise réponde à un certain nombre de normes de qualité et de délai dans la livraison des produits. Il y a eu des voyages d’études qui ont été organisées au profit de l’Association burkinabè des prestataires des biens et services miniers pour aller nouer des partenariats avec des entreprises au Canada et pour voir comment travaillent ces entreprises au Canada.
En ce qui concerne Orezone Bomboré SA et toutes les autres compagnies minières, il n’y a pas de raison que nous allions chercher à l’extérieur ce que nous pouvons trouver sur place. Même en termes de rentabilité économique tout simplement, sans compter que nous sommes dans un milieu et la meilleure façon pour nous de durer dans ce milieu c’est de nous intégrer au tissu économique et social qui existe. Pour ça, il faut que nous créions des marchés pour des entreprises locales. Et, ces entreprises locales doivent faire l’effort de se mettre aux normes parce que dans la mine, les exigences sont très élevées. Nous voulons que de plus en plus, la fourniture locale ait une place importante dans les dépenses des compagnies minières. Essakane a donné un chiffre de 66% aujourd’hui. Nous voulons que ce chiffre augmente pour toutes les compagnies minières pour que toutes les sociétés au Burkina Faso s’en ressentent parce qu’elles vont payer des impôts, créer de la richesse, employer des burkinabè… Et c’est dans ce sens que le secteur minier va devenir le levier de l’économie qui va nous amener vers l’émergence.
Le SEMICA est une excellente plateforme pour nous parce que nous avons noué des partenariats avec des compagnies locales, nous avons débattu ensemble de ce qu’on peut faire les uns avec les autres pour que toutes les parties prenantes puissent se retrouver dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant-gagnant, c’est-à-dire gagnant pour l’Etat burkinabè, gagnant pour les compagnies minières et gagnant pour les entreprises locales et les populations locales.

Christian Ouédraogo, directeur général adjoint de Bissa Gold, vice-président de la chambre des mines du Burkina (CMB) : « Nous sommes très satisfaits du SEMICA 2015 »

Nous sommes très satisfaits du SEMICA 2015 et nous savons qu’il y a encore du chemin à faire. Il faut que nous encouragions le SEMICA, il faut que nous accompagnions le SEMICA. Le SEMICA est une opportunité et une tribune offerte à nous opérateurs miniers, aux participants, à tous ceux qui produisent des biens et services. Il faut voir comment renforcer cette rencontre annuelle afin que nous puissions échanger sur de grands sujets de développement du secteur minier pour que les retombés puissent être profitables aux sociétés minières, à l’Etat et aux communautés riveraines.
Quand nous parlons de fourniture locale de biens et services, il y a la nation du « local à quelle échelle ? » qui pose souvent problème. Les communautés riveraines d’une société minière ont tendance à penser que lorsqu’on parle de local, c’est d’abord et surtout eux. Alors qu’il y a aussi l’échelle nationale où il y a des professionnels qui interviennent dans le secteur. Ce qui fait que nous avions entre-temps demandé à ce que l’Alliance burkinabè des fournisseurs de biens et services (ABSM) puisse venir sur les sites abritant des mines pour sensibiliser. Elle s’est déjà déplacé sur quelques sites pour informer les communautés riveraines des opportunités qu’offre cette union.
Il ne suffit pas de produire de la viande ou des poulets et vouloir subitement entrer dans la chaine des fournisseurs locaux. Il y a des normes à respecter. Ce thème était donc la bienvenue et il faut que nous voyions quelles sont les insuffisances par rapport à la mise en application, par rapport à la sensibilisation d’une manière générale pour qu’un jour nous soyons au-delà des 60% de fourniture locale aujourd’hui sur le plan national.

Propos recueillis par Moussa Diallo
Lefaso.net

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