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Emission d’expression directe : Des promoteurs de medias audiovisuels signent la charte de bonne conduite

Publié le dimanche 31 mai 2015 à 01h02min

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Emission d’expression directe : Des promoteurs de medias audiovisuels signent la charte de bonne conduite

Réunis au Conseil supérieur de la communication ce 29 mai, des promoteurs des médias audiovisuels ont adopté un document de cadrage et signé la charte pour une bonne conduite des émissions d’expression directe. La présidente de l’institution a, pour l’occasion, levé la suspension qui pesait sur ces émissions depuis le 7 mai.

C’était une des conditions avant la levée de la suspension des émissions interactives sur les médias audiovisuels sur toute l’étendue du territoire. La signature d’une charte pour une bonne conduite de ces émissions. Les représentants de promoteurs des media communautaires, commerciaux et confessionnels (Musulmanes, catholiques, évangélique) ont paraphé le document ce 29 mai.
Fait de 10 articles, la charte est désormais le référentiel commun pour la gestion des émissions d’expression directe.
A l’article 1 de ladite charte, il est précisé que le document s’applique à tous les promoteurs de medias audiovisuels désireux d’inscrire des émissions d’expression directe dans leur grille de programme. Ces émissions ne « ( …)ne doivent en aucun cas servir de moyens de règlement de comptes, d’injures, de diffamation ou d’incitation à la haine, à la violence ou au crime ». Article 2.
L’une des innovations de la charte, est l’engagement des promoteurs à se doter d’un dispositif technique permettant de différer la voix des intervenants aux émissions d’expression directe de 10 secondes au moins ; et d’identifier les intervenants aux dites émissions. Article 3. Les promoteurs ont trois mois pour se doter des équipements nécessaires à cela.

De l’avis de Louis Modeste Ouédraogo, directeur général des affaires juridiques au CSC, la nouvelle disposition renferme les propositions consensuelles issues des échanges avec les promoteurs. « Ce ne sont pas des mesures décidées unilatéralement par le CSC, mais c’est l’ensemble des solutions proposées par les promoteurs qui ont été traduites en dispositions qui ont inspiré la charte ».
Contrairement à la rencontre d’explication au lendemain de la suspension des émissions tenu le 9 mai dernier avec les différents promoteurs, la signature de la charte n’a pas connu la présence de certains promoteurs qui ont toujours décrié la mesure. Se reconnaitront-ils dans ledit le document ? Pour le directeur général des affaires juridiques du CSC, « les promoteurs qui estiment que la charte ne les engage pas, il y a des textes règlementaires prévus pour l’encadrement des émissions d’expression directe. On a va apprécier la conduite des émissions interactives à la lumière de la charte, mais pas au détriment des textes. C’est-à-dire de la loi ou des règlements. La décision portant règlementation des émissions d’expression directe est de portée générale, et n’engage pas seulement ceux qui ont signé la présente charte. ».

L’adoption du document de cadrage et la charte pour une bonne conduite des émissions d’expression directe vont tracer « les sillons d’une communication apaisée au Burkina » a dit la présidente du CSC qui a toutefois reconnu que cela ne saurait être suffisant pour être à l’abri d’éventuelles dérives. « Mais ils (les deux documents. Ndrl) ont l’avantage d’orienter techniquement et façon concertée nos productions ».

Nathalie Somé se réjouit de la sagesse des promoteurs

La présidente du CSC a dit comprendre les réactions suscitées par la suspension des émissions interactives, « tribunes d’interpellation citoyennes ». Au nom de la liberté d’expression, la mesure a suscité une levée de bouclier. « Que vaudrait cette liberté, si la liberté de ton qui la caractérise peut être source de fracture sociale donc une menace à la paix chèrement payée lors de l’insurrection des 30 et 31 octobre ? » s’est–elle interrogée.
Nathalie Somé s’est ainsi réjouie de la sagesse et du sens de responsabilité des promoteurs qui ont permis l’adoption d’un document de cadrage et d’une charte de bonne conduite. Elle reste convaincue que le document « réjouira plus d’un, même si au départ certains semblaient ne pas en voir la nécessité ».
La cérémonie a pris fin par l’annonce de la levée de la suspension des émissions.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 31 mai 2015 à 03:31 En réponse à : Emission d’expression directe : Des promoteurs de medias audiovisuels signent la charte de bonne conduite

    Encore felicitations Madame la presidente Nathalie Some pour votre maitrise de soi et votre capacite a atteindre ce pas important. Vous avez su gerer les choses comme une grande responsable malgre de mauvaises fois qui vous mettaient la pression. Au depart beaucoup ne vous comprenait pas ou ne voulait pas vous comprendre soit par ignorance ou par malhonetete. Mais l’histoire vous donne raison. Vous avez agi dans l’interet de la nation. J’invite vraiment les Burkinabe a eviter les sit-in, marches et greves qui vont a contre sens meme de l’evolution du Burkina. Quand une autorite prend une mesure pour l’interet du peuple je vous en prie soutenons la et oublions nos propres interets sinon on ira vers la derive. Arrettons d’agir par populisme ou juste pour se faire voir. Au passage merci aux promoteurs de medias signataires de la charte, ca prouve que y’a encore des hommes de bonne foi dans ce pays qui aspirent d’un Burkina rayonnant.

  • Le 31 mai 2015 à 03:43 En réponse à : Emission d’expression directe : Des promoteurs de medias audiovisuels signent la charte de bonne conduite

    Merci beaucoup au CSC. De toutes les manieres les promoteurs qui ne respecterons pas ces regles auriont donc clairement d’autres buts : C’est a dire briser la cohesion sociale au BF. On a meme pas besoin de signer cette charte pour savoir que c’est dans l’interet general de la nation Burkinabe. C’est comme ca dans dans tous les pays qui se disent democrates. Il y’a des regles a respecter en matiere de communication. On peut critiquer, se plaindre, revendiquer sans pour autant insulter, difammer et calomnier au hasard. Maintenant le CSC doit sanctionner individuellement ceux qui ne respecteront pas les regles. La c’est clair personne ne peut se plaindre.

  • Le 31 mai 2015 à 08:00 En réponse à : Emission d’expression directe : Des promoteurs de medias audiovisuels signent la charte de bonne conduite

    Aucun professionnel ne défend les dérives. Tous les professionnels que Madame SOME narguent disent qu’elle est en mission commandée pour agenouiller la presse mais elle sait que "l’on peut pas monter sur le dos d’une personne qui refuse de se courber". J’imagine qu’elle sait que ce que sait que l’opinion ? Par exemple une affaire qui concerne une question militaire, entre l’avis d’un Général d’armée et d’un Directeur de société de vente de tomates, en principe l’avis du Général devrait être mieux écouté. En ce qui concerne la presse, l’on devrait penser que l’avis d’anciens journalistes devrait être plus écouté que l’avis d’un internaute anonyme "qui tape son tam-tam et danse en même temps". Tous les professionnels ont demandé à Madame SOME de ne pas mélanger les professionnels avec les amateurs pour les frapper indistinctement. Mais comme elle en est mission de discréditer toute la presse, elle a fait la sourde oreille. S’il y a une désobéissance généralisée, on verra qui elle va frapper. Et puis il ne faut pas pousser les Burkinabè chaque fois à l’insurrection à cause de l’entêtement d’une seule personne. Pardi !

  • Le 1er juin 2015 à 10:34, par Lay’e En réponse à : Emission d’expression directe : Des promoteurs de medias audiovisuels signent la charte de bonne conduite

    Internaute 3 je vous félicite pour votre vision, je pense aussi que le domaine a besoin d’encadrement étant dit qu’il y a des amateurs qui n’ont aucune formation de base en la matière. Aidez le CSC a les encadrer, cela fait parti aussi de votre devoir et merci.

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