C’est une "réelle opportunité d’affaires" selon Simone Zoundi de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat. Les journées économiques du Burkina Faso, organisées en France, devraient permettre aux entrepreneurs burkinabè de "faire connaître les potentialités économiques de leurs pays". Et de nouer des contacts susceptibles de faire fructifier leurs affaires.

Les organisateurs affirment avoir déblayé le terrain. Une campagne d’information et de communication aurait été mené en France. "Si les prévisions initiales ne subissent pas de chamboulement, nos opérateurs économiques tisseront des partenariats financiers, commerciaux et technologiques", note Mme Zoundi.

Ce rendez-vous d’affaires n’est évidemment pas à sens unique. Des acteurs du monde économique français attendent de pied ferme cette occasion, si l’on en croit un membre de la Maison de l’entreprise du Burkina. C’est "une exigence de la mondialisation", dit-il. A ce sujet, "des dispositions ont été prises pour attirer les investisseurs étrangers au Burkina Faso".

Les précédentes journées économiques du Burkina en Suisse et au Canada ont "engendré des perspectives d’affaires non négligeables", se réjouit Simone Zoundi. Des "intentions de collaboration ont été signées" et de nouveaux projets seraient en gestation.

Cette fois, des "dispositions particulières" ont été prises pour permettre aux opérateurs burkinabè de participer à la manifestation. Ainsi, les tarifs d’avion et de séjours "ont été négociés et ramenés à la baisse". D’ailleurs, près de 50% des charges seront assurés par la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat. De même, la Maison de l’entreprise favorisera les coûts connexes à la conception des "dossiers d’affaires".

Le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, devrait être de la partie. Selon les organisateurs, "le gouvernement entend prospecter le terrain pour la réalisation de certains projets d’ordre économique". Le lobbying se situe donc à deux niveaux : économique et politique. Cela augure de "bons résultats". Mais il va falloir user de stratégies efficaces et efficientes. "Lors des précédentes journées du Burkina à l’étranger, certains opérateurs économiques burkinabè sont revenus bredouilles", regrette l’un des organisateurs.

Par Hervé D’AFRICK
Le Pays