« Aider les visiteurs à mieux comprendre l’histoire des arts martiaux japonais, des techniques de combat aux sports populaires ou exercices physiques permettant le développement du corps et de l’esprit » tel est l’objectif de cette exposition. Ainsi, du 27 mai au 6 juin, les portes de la médiathèque municipale de Ouagadougou sont ouvertes à la population tous les jours de 8h30 à 18h30 sauf dimanche. L’entrée y est gratuite. Cette exposition se compose en deux parties. La première partie, présente les originaux ou des reproductions d’armes historiques tels que les arcs et les flèches, des armures, des casques en même temps que l’explication sur l’évolution des arts martiaux japonais depuis le 8e siècle jusqu’au 19 siècle. La deuxième partie, quant à elle, traite de la réorganisation du bujutsu (technique de combat) au Budô (ensemble des arts martiaux) qui s’est faite aux 19ème et 20ème siècles et explique comment l’esprit des arts martiaux est profondément ancré dans la vie quotidienne des japonais d’aujourd’hui.

Selon l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon, Masato Futaishi, au-delà des relations d’amitié et de coopération économique entre les deux pays, il était important de développer aussi des contacts humains et les échanges culturels. « Connaître la culture de l’autre contribue à la compréhension et le respect mutuel et à la tolérance entre les peuples, facteurs indispensables pour la construction d’un monde de paix » a-t-il dit.

Les arts martiaux, ont le code déontologique du « Bushido » ou « chevalerie japonaise », dont les principes moraux sont l’honneur, la fidélité, la sincérité, le courage, la bonté et la bienveillance, la modestie et l’humilité, le respect à l’égard des autres et le contrôle de soi. C’est dans ce sens, que M. Masato s’est réjoui de l’augmentation en nombre des pratiquants d’arts martiaux au Burkina Faso, notamment le judo et le karatédô. A cet effet, il a félicité les fédérations burkinabè pour les efforts déployés en vue de la promotion de ces disciplines sportives d’origine japonaise.

« Après la cérémonie de remise de prix international du manga à Kondi Sambu en mars dernier au sein de l’ambassade du Japon à Ouagadougou. Nous voici encore réunis pour célébrer l’amitié par la culture à travers le vernissage de cette exposition » a relevé le ministre de la Culture et du tourisme, Jean Claude Dioma. Et de conclure que, « nous devons toujours aller à la rencontre des autres cultures en vue de l’édifice d’une société de tolérance, de paix et de prospérité ».
Le président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Damien Gampiné, pour sa part, a invité la population ouagalaise à venir nombreuse à la médiathèque municipale à la rencontre des arts martiaux japonais et de la culture japonaise.

Sur le plan de la promotion de la culture japonaise, l’ambassade du Japon a fait œuvre utile par la tenue régulière d’activités. Pour preuve, selon M. Gampiné, le don de 217 matelas à la médiathèque municipale et une remise de 117 ouvrages sous forme de prêt en 2011. C’est en cela, qu’il a déclaré que la commune de Ouagadougou renouvellent sa disponibilité de participer et d’accompagner d’autres activités de rapprochement entre le Japon et le Burkina Faso.
A l’issu de la cérémonie de vernissage, les invités ont eu droit à une animation de démonstration de la fédération burkinabè des judos et un volontaire japonais, et celle de karatédô et deux volontaires japonais. Ensuite, s’en est suivie une visite guidée dans la salle d’exposition.

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
Lefaso.net