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Election au CNOSB : Les arguments des présidentiables

Publié le jeudi 24 mars 2005 à 08h25min

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Initialement prévue pour le samedi 26 mars 2005, l’Assemblée générale élective du comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB) est reportée au lundi 28 mars.

La raison est que le Burkina affronte le Cap-Vert en éliminatoires de la CAN et du mondial 2006. Pour ces élections, trois dirigeants sportifs, visent le fauteuil présidentiel.

Le colonel Komyamba Pascal Sawadogo, président de la Fédération burkinabè d’athlétisme (FBA) et président sortant du CNOSB, Jean Pascal Kinda, président de la Fédération burkinabè de Viet Vo Dao et vice-président sortant du CNOSB, Issiaka Sawadogo, président de la fédération burkinabè de Volley ball (FBVB) sont les candidats à la présidence du comité national olympique.

Aussi, sollicitent-ils les suffrages des seize fédérations nationales sportives affiliées. Ils sont ainsi en campagne depuis un bon moment, chacun avec sa méthode mais tous ont un programme qu’ils proposent aux électeurs. La campagne bat son plein de jour comme de nuit.

Si le programme du colonel Komyamba Pascal Sawadogo s’inscrit sous le sceau de la consolidation des acquis avec les objectifs que sont l’unité, la cohésion du monde sportif et surtout les performances sportives, celui de Jean Pascal Kinda se veut aussi ambitieux, identifié sous douzes axes. Il s’agit d’une réhabilitation de l’image du CNOSB sur le plan national et international de même qu’une restructuration de la gestion administrative et financière de la structure.

Issiaka Sawadogo propose un programme qui s’articule autour de deux orientations majeures. Concevoir et mettre en oeuvre des programmes de développement de notre sport et affirmer la place et le rôle du comité national olympique dans l’environnement sportif burkinabè. Ces entreprises seront soutenues par une reforme et une modernisation de l’administration du comité. Tel est le credo de Issiaka Sawadogo.

Des facteurs déterminants entreront en ligne de compte le jour décisif des élections. Ce qui explique une cour assidue aux responsables des différentes fédérations. Issiaka Sawadogo, en développant son programme avoue que son équipe a quitté la direction du CNOSB (1996-2000) avec des motifs de satisfaction. Minée par des querelles avouées ou non. Il fait savoir que le CNOSB est en crise.

Mais pour lui, il s’agira de mettre l’accent sur les programmes de développement du sport national : à travers les programmes de la solidarité olympique, les jeux du Faso, le programme olympafrica, le soutien aux activités des fédérations, la contribution à la participation des présidents de fédération aux réunions des instances internationales et africaines rendre plus importante la commission femme et sport, organiser une réunion de l’ACNOA à Ouaga, créer l’académie nationale olympique, la participation du Burkina aux jeux olympiques de Beijing en 2008, la publication d’un bulletin d’informations.

Pour 2004-2008, Pascal Kinda veut restaurer l’image de marque du CNOSB, et la construction d’un siège demeure une priorité. Avec son équipe, il s’emploiera à dynamiser le fonctionnement du secrétariat général et administratif, les différentes commissions spécialisées et la gestion financière du comité.

Un accent sera mis sur une concertation permanente avec le ministère des Sports et la subvention aux fédérations sportives va être relevée. Son ambition est d’organiser des compétitions pour les fédérations, avec un redimensionnement des jeux du Faso et une réhabilitation de la coupe du Parc animalier de Ziniaré. Un regard sera porté sur le renforcement de la formation des administrateurs sportifs et la création d’un bulletin d’informations.

Le président sortant du CNOSB, le colonel Komyamba Pascal Sawadogo, en faisant un bilan satisfaisant de son mandat qui s’achève a fait des constats. Il ressort que le monde sportif burkinabè est miné par des tares qui freinent son évolution qualitative. Ce sont entre autres, le mensonge, l’incompétence, le subjectivisme voire le régionalisme. Il évoque aussi l’extrême instabilité de la structure.

C’est dans ce sens que le colonel au cas où il est reconduit, travaillera à la culture d’une meilleure unité du monde sportif, une meilleure visibilité et une bonne transparence dans la gestion du CNOSB. Une plus grande contribution sera accordée au fonctionnement des fédérations nationales ; la création de meilleures conditions de travail, un sport d’élite plus performant, une plus grande participation des femmes à la pratique sportive et une meilleure représentativité au sein des structures sportives sont au menu de ses actions.

Les différentes fédérations sont donc invitées à se déterminer en fonction des programmes et pourquoi pas d’autres paramètres qu’elles maîtrisent mieux. On ne peut rien affirmer sur les chances des trois candidats, mais chacun a ses alliés sûrs. Il s’agit présentement de pouvoir les conserver et travailler à convaincre les électeurs indécis. Les derniers jours s’annoncent véritablement des plus décisifs. Mais le plus important est que l’esprit l’emporte et que le sport burkinabè sorte grandi.

Par Antoine BATTIONO
Le Pays

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