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Armée et communication : La grande muette peaufine sa stratégie

Publié le samedi 25 avril 2015 à 04h55min

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Armée et communication : La grande muette peaufine sa  stratégie

Pendant 72h, les militaires qui animent les services de communication et des relations publiques des armées étaient en séminaire de formation sur la communication. En partenariat avec l’ambassade des Etats unis d’Amérique au Burkina, le séminaire a été animé par deux expertes de l’armée américaine. La cérémonie de fin de formation est intervenue ce vendredi 24 avril à l’Etat-major général des armées en présence du maitre des lieux, Pingrenoma Zagré et de l’ambassadeur Tulinabo Mushingui.

« Lorsque le samedi 4 avril, nous avons reçu les informations sur l’attaque suivie de la prise de l’otage roumain autour du site de la mine de Tambao, nous avions de multiples préoccupations : la confirmation des faits qui sont rapportés , pour ne pas avoir à se contredire ; le souci de rendre aux compte aux autorités , sans délais ; conserver la primauté de communiquer l’information aux médias ; rassurer le public des mesures sur le terrain par les forces armées » c’est la confession du chef d’Etat-major des armées. Des propos qui dénotent que l’armée, souvent considérée comme la grande muette, n’a souvent pas autre choix que de communiquer, et surtout bien communiquer.
Elle ne peut s’y soustraire dans une société de l’information ou le citoyen et les groupes sociaux veulent tout connaitre, tout savoir et tout comprendre. « Les différents modules développés au cours de ce séminaire ont mis en évidence les exigences, les contraintes et la délicatesse du traitement de l’information, de la gestion de la communication », a précisé le chef d’Etat-major général des armées.
Il a par ailleurs témoigné sa gratitude au peuple américain, ce par l’ambassadeur, pour cette initiative qui contribue au renforcement des capacités et des compétences des forces armées nationales au service de la paix et de la sécurité.
Le séminaire de formation a été assuré par le Capitaine Danielle Covington et Kymberly Kymana Jurado, toute deux de l’armée américaine.
Les séminaristes ont pu s’enquérir de la place de la communication dans l’armée américaine et comment ils devraient travailler à avoir la confiance de la hiérarchie afin de donner plus d’importance à la communication.
En plus de leurs armes traditionnelles, le Lieutenant-colonel, directeur de la communication et des relations publiques de l’Etat-major général des armées, a appris au cours du séminaire que la communication est aussi une arme que les hommes de tenues doivent apprendre à manier avec dextérité. « Pour toucher les cœurs des populations, dire ce qu’est l’armée, une arme qui doit fédérer les populations et les militaires ». A l’issue de la formation, le Colonel Karim Ouily entend « approfondir davantage les relations de travail avec les media, faire comprendre ce qu’est l’institution, ses limites d’information quand un événement arrive. La presse a un devoir de rendre compte, les forces armées sont une partie intégrante de la nation et elle ne peut pas être en dehors de son l’intérêt.
Pour sa part, l’ambassadeur des Etats unis d’Amérique au Burkina Faso s’est réjoui de la tenue de cette session de formation, qui a été un cadre de partage d’expérience. Pour lui, les responsables des services de communication publique des forces militaires jouent un rôle capital dans le maintien de la confiance en s’assurant que les populations soient informées des actions qui sont posées par leurs forces militaires pour défendre leur nation. « Les aptitudes apprises contribueront également à assurer le succès lorsque des missions de la paix sont envoyées dans des missions onusiennes et africaines «  » a conclu le diplomate américain.
Les huit séminaristes ont reçu des attestations de formation des mains des deux formatrices qui, à leur tour, ont reçu des présents, souvenirs du Burkina Faso.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 avril 2015 à 07:32, par Peter de Bangkok En réponse à : Armée et communication : La grande muette peaufine sa stratégie

    Très belle initiative ! Les américains sont dans l’action et dans le concret contrairement à nos "amis" qui ont pour seul objectif de mettre sous coupe réglée nos économies, nos ressources avec la bénédiction de leurs valets locaux politiques, économiques,....insérés dans toutes les strates de la société avec les moyens occultes de la Françafrique et la Franc-maçonnerie !

    Merci au EU d’Amérique pour leur assistance qui n’a pas commencé aujourd’hui (Peace Corps, USAID, Cathwell, Bourses FullBright,.....) et qui prend d’avantage d’ampleur (MCA, Financement direct et pragmatique, participation réelle à la vie de la Nation,...) !

    Mon souhait le plus ardent est qu’après les élections du 11 octobre 2015, le président Barack Obama soit présent à l’investiture du nouveau président du Faso, car un de rêves se sera réalisé : Le Renouveau démocratique africain avec des institutions fortes et non des Hommes forts. Et l’expérience Burkinabé est unique et original en la matière ; et à n’en pas douter, le BF sera le prochain leader en matière de démocratie et de Bonne gouvernance en Afrique

    Big up à l’ambassadeur Tulinabo Mushingui !
    Dieu bénisse le Burkina Faso et les Etats Unis d’Amérique

  • Le 26 avril 2015 à 18:15 En réponse à : Armée et communication : La grande muette peaufine sa stratégie

    N’est ce pas encore une confusion dans les rôles ? L’état major n’a aucune responsabilité dans l’information au public, relative à la prise d’otages à ce niveau. Sa seule action était rendre compte à son ministre de tutelle. Ce dossier était du ressort du MATDS qui pourrait, suite à une décision gouvernementale, par la suite transférer le dossier à la défense.

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