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Journée nationale du paysan : la professionnalisation de l’agriculture familiale comme panacée pour l’atteinte de la souveraineté agricole

Publié le jeudi 23 avril 2015 à 23h17min

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Journée nationale du paysan : la professionnalisation de l’agriculture familiale  comme panacée pour l’atteinte de la souveraineté agricole

Les activités de la dix-huitième journée nationale du paysan (JNP) ont débuté ce jeudi 23 avril 2015 à Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun, par le forum. Les débats se déroulent autour du thème « accroitre la productivité des exploitations agricoles familiales pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso ». Il s’agit selon le ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques de l’assainissement et de la sécurité alimentaire (MARHASA), François Lompo de « faire évoluer les exploitations agricoles de type familial vers celles de type entrepreneurial ».

« Accroitre la productivité des exploitations agricoles familiales pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso ». C’est sous ce thème que le forum de la 18e journée nationale du paysan (JNP) a débuté ce jeudi 23 avril 2015 à Dédougou. L’ouverture du forum et des ateliers sectoriels marque ainsi l’ouverture des activités de la 18e édition de la JNP prévue pour se tenir les 23, 24 et 25 avril. Selon les organisateurs, ce forum va servir de cadre de réflexion sur pour rendre les exploitations agricoles familiales plus professionnelles et plus performantes. A l’ouverture des travaux du forum, le ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques de l’assainissement et de la sécurité alimentaire (MARHASA), François Lompo a indiqué que l’agriculture burkinabè reste dominée par un système d’exploitation de type familial. Près de 86% pratiquent cette agriculture en utilisant des moyens rudimentaires dans un contexte de changement climatique. C’est pour cette raison que Monsieur François Lompo estime que le thème est très pertinent. En effet, selon lui le « développement de l’agriculture familiale reste une des solutions au problème de l’insécurité alimentaire, de la malnutrition et de la pauvreté en milieu rural ». C’est pour quoi explique monsieur le ministre les autorités s’investissent pour la promotion de l’entreprenariat agricole comme modèle alternatif de développement de ce secteur. Car « la promotion de l’entreprenariat agricole est, en effet, lié au souci de faire évoluer les exploitations agricoles de type familial vers celles de type entrepreneurial » s’est-il justifié. Il s’agit selon Monsieur François Lompo pour le gouvernement d’accompagner les exploitants agricoles qui ont pris conscience que l’activité agricole est un métier à part entière vers une modernisation agricole afin qu’ils génèrent plus de production. Plus concrètement, le ministre a souligné que son département dans l’agenda d’urgence de la transition va axer ses interventions sur les actions de promotion de l’utilisation des intrants et équipements agricoles, la professionnalisation des acteurs par le développement de l’entrepreneuriat agricole, l’élaboration et la mise en œuvre d’une loi d’orientation agro-sylvo-pastorale halieutique et faunique qui reconnait le métier d’agriculteur. Le ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques de l’assainissement et de la sécurité alimentaire (MARHASA) François Lompo a en fin exhorté les participants à dégager des recommandations fortes qui prennent en compte tous les facteurs qui peuvent assurer une productivité accrue de l’agriculture familiale au Burkina Faso.

Selon Bassiaka Dao Président du conseil d’administration de la Confédération paysanne du Faso, si on veut rendre nos exploitations familiales plus performantes, il faut élaborer des politiques agricoles qui répondent aux attentes des différents acteurs. « L’atelier va nous permettre de dégager des pistes de solutions pour élaborer une vraie politique. Cette politique doit nous permettre de corriger les externalités notamment les changements climatiques, la non adoption des semences améliorées, l’insuffisance des intrants » a-t-il signifié. Monsieur Dao a insisté, « la politique doit mettre surtout l’accent sur le marché. Sans marché, pas de productivité. Et quand on parle de marché il faut y adjoindre la transformation, le secteur agro-alimentaire ». Et de conclure « C’est la prise en compte de ces secteurs qui vont nous permettre d’atteindre la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire. Nous voulons que ce ne soit plus une fête (ndlr JNP) de retrouvaille. Il faut que ce qui sera arrêté ici soit véritablement pris en compte dans les politiques agricoles ».

Ibrahima TRAORE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 avril 2015 à 20:22, par Leka En réponse à : Journée nationale du paysan : la professionnalisation de l’agriculture familiale comme panacée pour l’atteinte de la souveraineté agricole

    J’apprécie le thème de cette journée nationale du paysan : La professionnalisation de l’agriculture familiale....

  • Le 24 avril 2015 à 11:19 En réponse à : Journée nationale du paysan : la professionnalisation de l’agriculture familiale comme panacée pour l’atteinte de la souveraineté agricole

    Pensez-vous que BASSIAKA DAO est le seul producteur du Burkina ? Ce sont des producteurs qui parlent trop et en font peu dans les exploitations allez y voir leur champ vous comprendriez que c’est la politique et les frais de mission qui nourrissent l’homme. Il suffit de regarder les images pour comprendre que rien ne sortira de ces ateliers "d’autres sont au téléphone, d’autres aux sms, d’autres même certainement sur Facebook". Autant dire qu’ils sont allés chercher 50 000FCFA.

  • Le 24 avril 2015 à 14:30, par Amors En réponse à : Journée nationale du paysan : la professionnalisation de l’agriculture familiale comme panacée pour l’atteinte de la souveraineté agricole

    Bien que Français, je me considère avant tout comme un citoyen du monde et c’est en tant qu’ami du Burkina Faso que je vous livre cet avis. En France, en moins d’un siècle, on est passé de 80% de population rurale à 80% de population urbaine. Les agriculteurs les plus pauvres sont devenus de pauvres ouvriers ou de pauvres chômeurs ! Pendant ce temps-là les agriculteurs les plus riches sont devenus encore plus riches. Aussi, je vous invite à ne pas suivre notre exemple qui fait que ceux qui en avaient les moyens achetaient des engrais et des pesticides pour produire plus : à court terme ils affamaient leurs voisins et à long terme ils dégradaient la santé des consommateurs et l’environnement. Le Burkina a besoin d’accroître sa production agricole pour tendre vers l’autosuffisance alimentaire mais il ne doit pas reproduire les erreurs des sociétés dites développées qui conduisent l’humanité droit dans le mur. Pour éviter cela, je compte sur des gens comme mon ami Ousmane Tiendrébéogo, membre du CNT, qui déclarait récemment : « la meilleure manière d’arriver à un développement durable est de renforcer les systèmes de production locaux qui existent, tout en les protégeant des menaces comme celles que représentent les cultures génétiquement modifiées ».

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