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Crise à l’UNPCB : des producteurs de coton se démarquent de la menace de boycott brandie par les frondeurs

Publié le mardi 21 avril 2015 à 22h04min

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Crise à l’UNPCB : des producteurs de coton se démarquent de la menace de boycott brandie par les frondeurs

Ce lundi 20 avril 2015, les présidents des unions provinciales de production de coton de la Boucle du Mouhoun ont organisé à Dédougou une rencontre d’information et d’échange avec la base. Il s’est agi d’inviter les producteurs de coton à se dissocier de la menace de boycott de production du coton lancée par les pourfendeurs de Karim Traoré, l’actuel Président du Conseil de gestion de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB).

Suite à la menace de boycott de production de coton brandie le 10 avril par les pourfendeurs de Karim Traoré qui demandent son départ de la présidence de l’UNPCB, les présidents des unions provinciales de la Boucle du Mouhoun ont réagi. En effet, les présidents de la Boucle du Mouhoun ont rencontré ce lundi 20 avril 2015 à Dédougou des producteurs de coton. Il a été question de les inviter à se démarquer de la menace de boycott de production de coton et appeler les producteurs de coton à s’investir à fond « à produire du coton de qualité et en quantité pour la campagne 2015/2016 ». A travers cette rencontre, il s’agit aussi, selon le conférencier, Mavé Tamini, de rassurer les autorités du pays, les partenaires techniques et financiers, et l’opinion publique que les 47 422 producteurs de cotons des 1 668 groupements à vocation coopérative (GPC) marquent leur engagement à produire le coton. D’ailleurs, explique Monsieur Tamini, « en prévision pour la campagne 2015/2016, les producteurs de la région envisagent emblaver 162 000 hectares de coton pour une production prévisionnelle de 170 000 tonnes contre une production de 150 000 t sur une superficie de 144 000 ha pour la campagne en cours soit une augmentation de 12% ». A sa suite, les 4 présidents des unions provinciales notamment du Mohoun, des Banwa, de la Kossi et du Nayala ont pris respectivement la parole pour sensibiliser leur base quant à la nécessité de la production. Pour eux, les avantages de la production du coton ne sont plus à démontrer. Ainsi à tour de rôle, ils ont énuméré, la construction des maisons en dure, les achats de motos, constructions d’infrastructures socio-sanitaires et éducatives comme avantages liés à la production du coton. Selon les différents présidents, dire qu’on ne va pas produire du coton, relève d’une pure fantaisie et c’est même se flatter en tenant de tels propos.

Les frondeurs ne sont pas des vrais producteurs de coton

Les organisateurs de la rencontre n’ont pas manqué de qualificatifs à l’endroit des frondeurs de Karim Traoré qui ont brandi la menace de boycott de la production de coton au cas où ce dernier resterait à la tête de l’UNPCB. A les en croire, il s’agit d’ « un groupe d’individus animés d’intérêts égoïstes et se proclamant défenseurs des intérêts des producteurs de coton ». Toujours, selon eux, ils ne sont pas de vrais producteurs de coton. « Le groupe de frondeurs est constitué de semenciers, de producteurs de céréales, de producteurs de coton en situation d’impayés n’ayant aucune responsabilité dans les organisations de production de coton ou d’anciens responsables d’Unions qui ne produisent plus ». De leur avis, d’autres seraient même des orpailleurs de la région. Selon les organisateurs de la rencontre c’est parce que « les frondeurs n’ont pas réussi à tromper la vigilance des autorités et à obtenir gain de cause, ils font une déclaration décidant du boycott de la production cotonnière tant que l’actuel Conseil tiendra toujours les reines de la structure ». Les participants de leur côté ont unanimement exprimé leur volonté à continuer de produire le coton. En retour, ils ont invité les présidents des unions provinciales à faire le plaidoyer auprès des autorités pour une augmentation du prix du coton et pour la réduction des intrants et du matériel de production du coton.

Ibrahima TRAORE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 avril 2015 à 08:53, par ousman En réponse à : Crise à l’UNPCB : des producteurs de coton se démarquent de la menace de boycott brandie par les frondeurs

    Flattez vous ! je suis pas producteur de coton et je n est pas intérêt qu’ on cesse de cultiver le coton car plusieurs de mes frères ainsi que plusieurs amis travaillent a la SOFITEX mais la menace est réelle car j en connais des frondeurs qui sont de vrais producteurs. Reconnaissez cas même que KARIM est indigne a gérer cette structure après tout ce qu’ il a fait.

  • Le 22 avril 2015 à 09:29, par Un patriote africain En réponse à : Crise à l’UNPCB : des producteurs de coton se démarquent de la menace de boycott brandie par les frondeurs

    SI je ne m’abuse, selon les conclusions de cet article, les frondeurs sont taxés de ne pas de vrais producteurs de coton, mais vous les qualifiez de ramassis dans lequel il y a des orpailleurs, des semenciers, de ceux qui auraient produits du coton invendu etc. et que sais-je ?
    Dans tous les cas, TRES HUMBLEMENT, à l’heure où je vous parle, ils ont certainement raison dans leur attitude sur vous ; car, vous ne vous représentez point un seul instant que vous n’êtes que des ESCLAVES DES TEMPS MODERNES ; pour vous en rassurer, voici l’argument qui démontre pour qui veut comprendre cela : le coton est une culture de rente qui a été introduit depuis l’époque coloniale pour approvisionner la métropole française ; si quelqu’un peut me dire ou bien mieux me démontrer ou me convaincre du contraire de cet objectif qui n’est que plus que ACTUEL de nos jours ! ! !
    Une autre preuve à l’appui, ce n’est pas ici un exercice auquel je me livre pour convaincre ceux qui sont à la solde de la france (car les valets locaux vont chercher à dire le contraire), mais la sofitex, elle est soutenue de temps à autre par la france pour que la production du coton ne soit pas compromise quand elle bat de l’aile ; ainsi de temps à autres, l’on vous annonce que la france a accordé une subvention ou un DON de tant de milliards de francs pour soutenir, boosteer la production cotonnière ; cela n’est pas gratuit, car à cette allure vous faites du coton au détriment des cultures pour nourrir le peuple, mais vous ëtes orientés vers la production de cette culture dite de rente (alors que c’est simplement la poursuite de la politique d’ESCLAVAGISATION) à juste titre et vous ne saurez jamais atteindre votre autosuffisance alimentaire.
    Abandonnez la culture du coton non pas pour la consommation locale, mais simplement au titre de culture de rente et vous verrez combien l’AFRIQUE va en un temps record parvenir à son autosuffisance alimentaire qui n’est point une vaine chose.
    Alors, qu’à

  • Le 22 avril 2015 à 09:48, par KASA En réponse à : Crise à l’UNPCB : des producteurs de coton se démarquent de la menace de boycott brandie par les frondeurs

    il ne s’agit pas de savoir qu’il y a des producteurs qui se demarquent du boycotte mais de savoir ce qui est bien pour le Burkina, car a l’allure ou vont les choses il serait regrettable de voire il ne serait que 30% des producteurs refuser de cultiver le coton et ce serait dommage,car les conséquences on les connait tous. Donc si ce Karim Traore a de la dignité et pour le bien du pays il n’a qu’a ce mettre a coter.

  • Le 22 avril 2015 à 15:32, par Un patriote africain En réponse à : Crise à l’UNPCB : des producteurs de coton se démarquent de la menace de boycott brandie par les frondeurs

    Mieux qu’un simple boycott, je pense qu’en ne faisant plus de la cotonculture de servitude, mais celle qui sert le peuple, nous gagnons tous ; Nous devons dorénavant produire du coton pour notre propre consommation, et cela est PLUS QU’UNE NECESSITE ;
    Ceux qui croient que la culture du coton est ce qui permet au monde paysan de s’acheter des motos, de se construire des maisons coiffées de tôles, de prétendent-il, s’offrir un certain bien être, je voudrais les rassurer très HUMBLEMENT que le prix qu’il paie le monde paysan pour ces broutilles qu’ils voient, n’est que de la SERVITUDE. Car, la france (métropole) n’a pas instituer la culture du coton qu’elle soutient jusqu’alors pour que les cotonculteurs y connaissent un certain bien être, en tout cas pas dans le contexte des échanges actuels et des règles actuels du jeu.
    Oui, Thomas Sankara l’avait bien présenté et mis en valeur, ce coton burkinabé qui doit servir à HABILLER les burkinabé, les africains et nous le pouvons ! ! !
    Lançons nous ce défis d’habiller les africains avec les produits de leur agricultures, de les nourrir avec les produits de leur agriculture, de les soigner avec les produits de leur nature ! ! !
    Tels sont les vrais défis que nous devrions nous lancer et de relever car DAME NATURE NOUS A DOTER DE TOUS CE QU’IL FAUT POUR NOTRE MIEUX ÊTRE, MAIS NOUS LES LAISSONS SPOLIER PAR L’OCCIDENT.

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