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Alif Naaba : Dix ans de vie artistique, dix ans de lauriers … ça se célèbre !

Publié le jeudi 16 avril 2015 à 10h49min

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Alif Naaba : Dix ans de vie artistique, dix ans de lauriers … ça se célèbre !

Voilà dix ans que l’artiste, Alif Naaba, a entamé sa carrière musicale. A l’actif de cette décennie artistique, quatre albums et plusieurs initiatives assimilées. Un parcours qui mérite bien d’être magnifié et, l’artiste entend, effectivement, le marquer d’une pierre blanche à travers deux grands concerts à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. L’information a été dévoilée au cours d’une conférence de presse dans la soirée du lundi, 13 avril 2015 à Ouagadougou.

Aux grands évènements, les grandes participations ! Et cet important évènement marquant la vie de l’artiste a pour parrain, A’Salfo du groupe Magic System et Youssou N’Dour, invité d’honneur. Deux grosses figures de la musique mondiale qui fouleront le sol burkinabè respectivement le jeudi, 16 avril à 14 heures et mercredi, 15 avril à 16h30. Aux côtés de chacune de ces stars, une importante délégation pour célébrer ces dix années de vie musicale, riche de quatre albums et plusieurs dizaines de milliers d’œuvres vendues sur supports et en numérique (en ligne), de participations à de grands festivals à travers le monde, de distinction, etc.
« En dix ans, on m’a beaucoup donné. On m’a donné tant de choses à écrire, des changements dans la vie. Ce n’est pas un anniversaire où nous allons couper un gâteau mais, le gâteau sera les titres que nous allons parcourir. Un arrêt pour marquer mes reconnaissances à tous mes fans, aux mélomanes et à l’ensemble des partenaires institutionnels », campe le « Prince aux pieds nus », Alif Naaba. Insistant sur l’importance de marquer cet arrêt de reconnaissance au public qui l’a adopté et hissé à ce stade.
Pour cela, deux grands concerts vont être offerts pour marquer cette célébration. Le 17 avril à la Maison du Peuple, à Ouagadougou, et le 18 avril au Théâtre de l’Amitié à Bobo-Dioulasso à partir de 20 heures. Le prix d’entrée est de 1000 FCFA. « L’idée, c’est de créer un spectacle et ces lieux seront donc parés des couleurs de l’évènement pour donner un autre décor… C’est un spectacle, pas seulement dans le sens musical, mais également dans le sens ‘’théâtral’’ avec des mises en scènes », explique Daouda Sané du staff. Il s’agira donc, souligne-t-il, de faire vivre aux fans, des moments inoubliables.
Pour ces deux grands concerts, Alif Naaba sera accompagné par plusieurs artistes de renom. Et pour éviter des bousculades et autres désagréments, les organisateurs ouvrent la vente des tickets dès jeudi, 16 avril au restaurant L’Eau Vive, à la radio nostalgie (et le jour-j sur les lieux) au prix de 2 000 F CFA.

A’Salfo et Youssou N’Dour, dans la vie artistique d’Alif Naaba

Le choix des deux artistes, A’Salfo et Youssou N’Dour n’est pas le fait d’un hasard, note-t-on. Pour le « Prince aux pieds nus », A’Salfo est un ami de « galère » ; des moments difficiles sur lesquels il n’a pas manqué d’ouvrir quelques lucarnes. Au-delà du ‘’devoir’’ de fraternité, c’est aussi une marque de reconnaissance envers un ami, apprend-on de ses propos. En ce qui concerne Youssou N’Dour, c’est avec passion qu’il parle de ses titres qui, explique-t-il, ont bercé son enfance et nourri son inspiration artistique. « Ma philosophie de musique est inspirée de cet artiste », a confié le « Prince aux pieds nus », égrenant les valeurs qu’il retient de l’artiste. Outre cela, Alif Naaba a la conviction qu’à travers cette présence de Youssou N’Dour, ministre conseiller à la Présidence de la République Sénégalaise, par ailleurs patron d’un grand groupe de presse, c’est la culture burkinabè toute entière qui pourrait tirer profit.

La légende ne fait que commencer !

Tel un vin qui se bonifie au fil du temps, Alif Naaba est en train d’amorcer une ascendance dans sa carrière. Plus connu sur l’échiquier international que dans son propre pays, Alif Naaba se voit obliger d’assumer sa grandeur artistique. Avec en sus, un style musical dont il est le seul à détenir le secret. Imperturbable, malgré la traite des genres musicaux du moment. « Impressionnant de maturité, Alif Naaba a, lui, égayé avec une aisance déconcertante le public, prouvant qu’il avait l’habitude non seulement du live mais surtout des grands festivals. Alif Naaba, c’est incontestablement l’une des belles satisfactions de ce Femua 6 », retient-on encore des commentaires de la presse ivoirienne, lors de son passage à l’un des plus grands festivals, Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA). On retiendra encore qu’il fut l’artiste qui a fait ‘’pleurer’’ le public rwandais lors de sa série de spectacles dans ce pays. On se souviendra, toujours sur ce passage dans ce pays, qu’il a composé la musique qui célèbre le 15e anniversaire du génocide, dans la pièce « Nguwino Ubeho ».
Après avoir conquis les scènes des différentes contrées du monde, Alif Naaba a, en ligne de mire, la seule partie qui lui reste : l’Amérique Latine. Et il y tient. Dans cette perspective, il a déjà son agenda de tournée globale qui va le conduire en France, en Suisse et en Amérique Latine en 2016.
L’artiste prépare également pour 2016, la sortie de son 5ème album qui sera précédé, d’ici à juin 2015, d’un « single ».
En perspectives également, des Duos avec de grosses pointures de la musique nigériane et burkinabè.

Alif Naaba, le social

Alif Naaba, c’est également un engagement pour la cause sociale. Ainsi, après l’Orphelinat Sainte Thérèse de l’enfant Jésus de Loumbila (il est l’ambassadeur de bonne volonté), Noura Mohamed Kaboré (son nom à l’état civil), s’engage désormais sur les questions relatives au climat. Le contenu de ce combat qu’il mènera à l’échelle internationale, ficelé en France, sera dévoilé en mai prochain.
Une vie artistique qui mérite donc d’être célébrée pour cet ambassadeur de la culture burkinabè. Une vision soutenue par le Groupe DIACFA, spécialisée dans la distribution et la réparation des véhicules des grandes marques au Burkina et intervenant également dans les Matériaux, la Librairie, les Accessoires et le « High-Tech ». Pour le responsable marketing et communication dudit groupe, Pierre Bécherie, ce soutien entre dans la politique d’accompagnement à la culture burkinabè, la musique en particulier. « Et DIACFA est sensible, particulièrement, à la qualité artistique de Alif Naaba », indique M. Bécherie.
Plusieurs autres soutiens, à l’image de la compagnie Air Burkina (déplacement des invités) et Seydoni Productions (en sons et en lumière) s’associent à l’évènement pour témoigner à l’artiste, tout son mérite.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Encadré :
Les quatre albums de l’artiste et quelques distinctions :

- 2003 : « Regard Métis », Kundé du meilleur artiste de la diaspora en 2004
- 2005 : « Foo », Kundé de la meilleure chanson francophone
- 2009 : « Wakat » et est désigné Meilleur artiste de l’année 2010 par le quotidien L’Observateur Paalga
-2013 : « Yiki » et est consacré Kundé d’Or 2014.

- 2011 : Chevalier de l’Ordre avec agrafe arts et lettres du Burkina Faso
- 2012 : lauréat de "Visa pour la Création" du Ministère français des Affaires Etrangères et de l’Institut Français de Ouagadougou.

Oumar L. OUEDRAOGO
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