LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Fada N’Gourma : Le CSC outille les journalistes et les forces vives pour des élections apaisées

Publié le mardi 14 avril 2015 à 01h08min

PARTAGER :                          
Fada N’Gourma : Le CSC outille les journalistes et les forces vives pour des élections  apaisées

Journalistes et forces vives de Fada N’gourma sont désormais outillés sur leurs rôles pour une transition apaisée et pour une bonne couverture médiatique des élections. Après deux semaines d’évaluation des média de la région, la mission du Conseil supérieur de la communication a clos son séjour par une conférence publique sur le thème « transition au Burkina Faso : Media et renforcement de la cohésion sociale ». C’était ce 11 avril au conseil régional de la région à fada. La déléguée régionale du CSC a été également installée à cette occasion.

Inaugurée en juillet en 2014, la délégation régionale du Conseil supérieur de l’Est a désormais son responsable. Francine Ouédraogo a été installée et elle entend travailler avec les media de l’Est et du centre-Est pour le respect des textes qui régissent le métier de la communication. Dans l’urgence, la déléguée régionale va œuvrer selon son mot, « pour que les élections se passent dans un climat apaisé, gage de paix sociale ». le gouverneur de la région, Peguy Hyacinthe Yoda a marqué son engagement à l’accompagner afin que « la région de l’Est ne soit pas cité en mauvais exemple ».
Partenaires pour une transition politique réussie et pour des élections apaisées, les journalistes et forces vives de Fada N’gourma ont été instruits sur leurs responsabilités. C’est Jean-Paul Conseibo, secrétaire général du CSC qui a développé le thème « Transition au Burkina Faso : Media et renforcement de la cohésion sociale ».
Il a d’entrée de jeu, évoqué la notion de la liberté de la presse et ses limites. Bien que droit fondamental reconnu par des textes internationaux, africains et nationaux, la liberté de la presse a des limites. Elle doit être encadrée. Les manquements récurrents à la loi et à la déontologie (l’injure, la diffamation, attente à la vie privée et aux mœurs, le non-respect de la présomption d’innocence, la mauvaise conduite des émissions interactives) sont autant de faits qui justifient la création d’une instance de régulation des média. Le CSC a ainsi été créée en 1995.
Dans ses missions et au quotidien, a indiqué Jean-Paul Conseibo, l’institution de régulation veille au respect du principe du pluralisme, de l’équilibre de l’information ; au respect de la loi, de l’éthique et de la déontologie. Pour ce faire, un monitoring des media est fait afin de collecter des données auprès des media, d’en exploiter les contenus pour établir des statistiques sur le pluralisme et l’équilibre de l’information.

Le CSC en période de campagne électorale

Par contre en période électorale, a poursuivi le conférencier, « le monitoring consiste en une observation particulière du contenu des media en vue d’assurer le respect des principes d’égal accès aux médias d’Etat, du pluralisme et de l’équilibre de l’information. « dix minutes pour convaincre », au cœur de la présidentielle », « programmes croisées » (émission radio-télé), publications spéciales à Sidwaya, interviews dans le quotidien Sidwaya », sont entre autre émissions parrainées par le CSC pour un égal accès des media publics aux partis en lice.

Responsabilité collective pour une paix sociale

En tout temps et davantage en période électorale, le journaliste se doit d’assumer sa responsabilité sociale, selon le communicateur. En cette période, les hommes de media doivent redoubler de vigilance dans le traitement de l’information en s’assurant de leur exactitude et en ayant pour boussole, le professionnalisme et la préservation de la paix et la quiétude sociale.

Tout comme les journalistes, les partis politiques, les OSC, les citoyens ayant recours aux media doivent prendre des dispositions pour éviter toute forme de violence dans leur propos. Ils doivent proscrire les propos haineux, ethnicistes, belliqueux, diffamants, a poursuivi Jean-Paul Conseibo.
La présidente du CSC a souhaité que ceux qui ont suivi la conférence soient le prolongement des actions de son institution. La conférence publique était le dernier acte de la mission du CSC dans la région de l’Est. Conduite par la présidente de l’institution, Nathalie Somé, l’équipe du CSC a pendant plus de deux semaines, évalué les media de la localité pour collecter des informations nécessaires à la sélection d’organes de presse privés pour la couverture médiatique des élections d’octobre 2015.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique