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Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

Publié le mercredi 8 avril 2015 à 19h31min

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Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

8 avril 2015. La Coalition nationale pour la lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCCV), a respecté son rendez-vous de meeting à la place de la Révolution à Ouagadougou pour dénoncer l’indifférence du gouvernement de la Transition vis-à-vis de leur plateforme d’action. Annoncé comme une « grande messe », la grève a pourtant été suivie timidement. Dans nombre de services publics notamment, des agents vaquaient à leur mission à eux dévolue. Constat dans des lycées et des ministères !

Le 8 avril était annoncé par les organisations syndicales comme une « grande » journée de protestation. L’annonce est passée en boucle sur nombre de médias (traditionnels et réseaux sociaux). En effet, la vie au Burkina devient de plus en plus dure et la Coalition, soucieuse du bien-être des populations se doit d’interpeller le gouvernement. D’où cette journée de protestation qui apparemment n’a pas été suivie dans plusieurs structures publiques. Déjà, mardi dans la soirée, des élèves ont été informés de la suspension des cours le mercredi. Normal donc, le vide que nous avons pu constater aux lycées Philipe Zinda Kaboré, Nelson Mandela, Bogodogo… et certains établissements privés. Difficile de rencontrer un élève en tenue kaki. Par contre dans le quartier Ouidi, des élèves attendaient la reprise des cours après la pause de 10 heures. « Nous, nous avons cours. On pensait rester à la maison comme nos camarades du public, mais nos responsables nous ont enjoints de venir suivre les cours », confie un élève en classe de troisième. Que pensent-ils alors de cette journée de protestation ? Les jeunes élèves disent ne pas en savoir plus. « Nous avons juste appris qu’il y a une grève aujourd’hui contre la vie chère. Nous ne connaissons pas les détails », confie Nadine, élève en classe de troisième.

Motus et bouche cousue dans les ministères !

Difficile d’arracher un mot aux agents des ministères que nous avons pu visiter. En effet, au ministère de la Jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle, la grève n’était vraisemblablement pas suivie. Une grande partie des agents étaient à leurs postes et vaquaient tranquillement à leurs occupations. Idem au niveau du ministère de la Justice, de même que le ministère en charge du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat. « Qu’est-ce qu’on peut dire. Nous n’avons rien à dire », lance un agent. Au Ministère de l’Enseignement supérieur et secondaire, le mot d’ordre semble suivi. « Beaucoup d’agents ne sont pas venus aujourd’hui. Constatez-le vous-même dehors. Il n’y pas beaucoup de véhicules et de motos au parking », nous fait remarquer une vigile. Tout paraissait calme au niveau du rez-de-chaussée. « Je suis de cœur avec ceux qui sont en grève. Nous assurons le service minimum. Ce qui est normal », indique Mme Ouédraogo, agent à la perception spécialisée au ministère de l’Enseignement secondaire. Au ministère voisin –Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation– une bonne partie des bureaux sont vides non pour cause de grève de la CCCV. « Il y a une activité à Dédougou qui réunit beaucoup d’agents du ministère. C’est pourquoi les bureaux sont vides », nous informe Adama Sawadogo. Assis avec d’autres agents sous l’ombre d’un bâtiment, ils n’étaient pas concernés par la mission de Dédougou. Toutefois, ironise Alexandre Kiemtoré, « cette grève ne nous concerne pas. Et depuis le matin, je n’ai vu personne sortir pour participer à un meeting ». Pourquoi ? Adama Sawadogo tente de rectifier en disant que la grève les concerne, certes, mais qu’ils sont là pour assurer le service minimum. Sa réponse suscite un débat, laissant entendre que nombre de Burkinabè sont fatigués de ces multiples mouvements populaires qui n’accouchent très souvent que des souris. La vie chère, selon eux, ne date pas de 2015. « Nous assistons à la cherté de la vie depuis 2007. Et rien ne s’améliore », lâche Adama Sawadogo, agent à la direction administrative et financière. Aux alentours du grand marché, des commerçants semblent ne pas être au courant de la manifestation. Aux environs de 12heures, à la Place de la révolution où a lieu le meeting, on procédait déjà à la désinstallation de la tribune et au ramassage des chaises. Et le cours de l’histoire de la cherté de la vie continue après cet appel à protester.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 avril 2015 à 20:57, par Kab En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    A lire votre écrit, vous avez passé le temps à décrire la forme de la grève(suivi ou pas) et non à reporter le déroulement exact de la marche , ce qui s’est réellement passé, ce qui s’est dit à la cérémonie. C’est pas un travail professionnel.

  • Le 8 avril 2015 à 21:13, par Pouknifri En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    La CCVC a manqué d’appréciation en terme de timing. Laissez la transition se terminer après vous sortirez vos bazookas. Et puis on est fatigué des mouvements qui n’aboutissent à rien. Que chaque travailleur fasse le discernement afin de ne pas poser des actes qui vont leur faire perdre l’essentiel : l’emploi

  • Le 8 avril 2015 à 22:58, par eteincelle En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    Ecoutez messieurs de la ccvc ! vous savez pertinemment que la situation économique est difficile et ce n’es pas la faute au gouvernement de transition. Laissez vos revendications pour le prochain pouvoir qui aura toute la latitude de vous écouter. Déja que les salaires tombent,estimons nous heureux,car blaise et ses partisans avaient dit que sans leur champion le Burkina allait disparaitre. Si vous continuez ainsi vous allez donner raison à ceux qui pensent que vous chercher à vous rattraper par rapport à votre absence dans l’insurrection. En clair vous voulez aussi faire votre insurrection.Si c’est le cas attendez en 2016 pour faire votre RNDP. Vous pourrez en ce moment augmenter les salaires de 100% ;rendre le riz ,le mais ;l’essence gratuits,le communisme à la PCRV quoi ! Vous avez fait capoter la révolution en 1998 après la mort de Zongo car vous préfériez Blaise votre rénegat(c’est vos militants qui le disaient à l’époque car il semble qu’il a milité dans PCRV avant de couper les ponts) au professeur Ki zerbo que vous considériez comme un réactionnaire réformiste( car c’est lui qui devrait assurer la transition après le renversement de Blaise). Vous voyez la mobilsation commence à foutre le camp. Les gens cernent à merveille votre jeux. Basolma Basié dit que ses militants sont prets à payer le prix qu’il faudra. Arretez votre populisme avilissant.On est fatigué. La revolution a triomphé sans"" les revolutionnaire"" Quelle honte ?

  • Le 8 avril 2015 à 23:09, par fongnon leciball En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    il ne faut pas grever pour grever.nous somme en transition et le gouvernement traverse des moment difficiles.on est fatiguer des mot d’ordre pour rendre la vie dure a la transition.j’espère que les zougmoré n’ont pas un agenda caché et puis il est arrogant.moi je soutien la transion d’abord contre ceux qui ne voulaient pas chasser blaise.

  • Le 9 avril 2015 à 08:03 En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    Pendant 27 ans vous n’avez pas pu obtenir tout ce que vous vouliez et en quelques mois vs voulez que tout change. Soyons sérieux. Laissez nous respirez

  • Le 9 avril 2015 à 08:12, par Joseph En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    Cest normal que cette journée de protestation soit timide surtout dans la ville de Ouagadougou. puisque la plateforme revendicative de la CGTB a exclu la plateforme revendicative de beaucoup d’acteurs et pas des moindres comme le Syndicat des Travailleurs de la Commune de Ouagadougou affiliée à la CNTB. Désormais si ceux ci ne se corrigent pas et continuent de parler rien que des agents de la fonction publique à travers la loi 013 verront que du désert sur leurs marches meeting. Car une lutte ne se mène pas dans l’exclusion et dans la non considération des acteurs.

  • Le 9 avril 2015 à 13:59 En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    les grevistes ont tout simplement exercé leur droit et le journaliste le sien Mr l’internaute 1 ; Certes un journal a besoin de ses lecteurs pour survivre, mais il lui appartient de traiter du sujet qui le tient à Coeur ; Il a ainsi decidé de traiter de la question de savoir si la gève a été bien suivie à Ouaga ou pas ; le déroulement de la grève intéressera d’autres confrères certainement ; Du reste, le bon journaliste ne cherche pas forcement à plaire ou à cacher l’information ou les sujets que d’autres ne voudraient pas entendre ou voir mais à donner l’information aussi bien quantitative que qualitative

  • Le 9 avril 2015 à 15:18, par Sans rancune En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    Bien d’autres choses associées aux velléités de modification de l’article 37 de notre constitution ont été balayées par le tsunami des révoltés qui s’est mué actuellement en une tempête tropicale.
    Et tel un oiseau ou un animal longtemps gardé en captivité, voilà que le bateau des insurgés des 30 et 31 octobre 2014 continue de tomber de Charybde en Scylla et si l’on y prend garde, il va finir par sombre dans les profondeurs du néant.
    Dans cette zone de turbulences que traverse notre patrie, tout le monde est devenu « fou » au Faso y compris les compatriotes à l’étranger. On vole dans toutes les directions. On veut tout hic et nunc. Des charmeurs de serpents aux citoyens qui nuitamment jettent sur la chaussée l’eau de leurs fosses septiques la clameur monte, tous veulent participer à la gestion de la chose publique.
    Munis de fourches et de fourchettes, les insurgés réclament haut et fort quelle que chose sinon plusieurs choses à la fois : du riz pour certains, le pouvoir pour d’autres ou encore, le respect, la justice, …Un kilo de biens pour assouvir la soif de 17 millions de gens. Maintes personnes y croient ou l’exploite. Pitoyable.
    Aux portes de la ville, ils réclament tous les jours la tête de quelqu’un à travers les média. Le taux de chômage a du baissé car beaucoup ont actuellement la fonction d’insurgé domicilié à la place de la nation.
    De grâce faisons une trêve et reposons-nous et reprenons plus tard. Tout Homme a un cadavre dans son placard.

  • Le 9 avril 2015 à 16:09, par liber En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    L’internaute Etincelle, est vraiment mauvais étincelle, très jaloux , méchant et capable de faire du mal à beaucoup de gens , tu ne pourras rien contre la CCVC !

  • Le 10 avril 2015 à 23:02, par eteincelle En réponse à : Journée de protestation de la CCCV : un mot d’ordre timidement suivi à Ouagadougou

    internaute n°9,vous savez bien que c’est la triste vérité que je vous dit là,à moins que vous ne soyez un nouveau militant c’est à dire d’il ya moins de 10ans. ils sont nombreux ceux qui vous diront cette vérité.Mais comme le vers du karité ne sait pas qu’il ya meilleur sève que celle du karité,je vous souhaite un bon appétit.

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