LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Transition-media-cohésion sociale : Journalistes et forces vives sensibilisés à Kaya

Publié le vendredi 27 mars 2015 à 01h16min

PARTAGER :                          
Transition-media-cohésion sociale : Journalistes et forces vives sensibilisés à  Kaya

Le Conseil supérieur de la communication est engagé pour une transition politique apaisée et une bonne couverture médiatique des échéances électorales à venir. Ce 26 mars, une délégation de l’institution de régulation était dans la ville de Kaya pour s’entretenir avec les journalistes et les forces vives de la région autour de la thématique, « transition au Burkina Faso : Media et renforcement de la cohésion sociale ».

La conférence publique était le couronnement des activités que l’équipe du Conseil supérieur de la communication a menées dans la région depuis le 23 mars. Le vice-président du CSC, Désiré Comboigo et son équipe ont évalué l’état des média audiovisuels, en vue de recueillir des informations nécessaires à la sélection d’organes de presse privés à même de contribuer à la couverture de la campagne électorale.

Le deuxième volet de la mission était la conférence publique animée par Simon Yaméogo, chargé de mission au cabinet de la présidente du CSC. « Transition au Burkina Faso : Media et renforcement de la cohésion sociale », c’est le thème qu’il a développé avec les journalistes et les forces vives de la région du Centre-nord.
Le conférencier a d’abord entretenu l’auditoire sur la liberté de la presse et ses limites. Certes, elle est un droit fondamental reconnu par des textes internationaux (déclaration universelle des droits de l’homme, pacte international relatif aux droits civils et politiques), africains (charte africaine des droits de l’homme et du peuple) et nationaux (constitution). Mais, a noté Simon Yaméogo, « la liberté absolue n’existant pas », il est prévu des restrictions nécessaires dans une société démocratique. Par exemple, l’injure, la diffamation, l’atteinte à la vie privée, l’atteinte à la présomption d’innocence, l’intolérance religieuse sont des abus à la liberté d’expression.
C’est justement pour que les media respectent la loi, et assurent le droit à l’information aux citoyens que le conseil supérieur de la communication a été créé par décret en 1995. Un statut qui a évolué par sa constitutionnalisation en 2013 par une loi organique.

Le rôle du CSC en période ordinaire et électorale

Au quotidien, a poursuivi le chargé de mission au CSC, l’institution de régulation veille au respect du principe du pluralisme, de l’équilibre de l’information ; au respect de la loi, de l’éthique et de la déontologie. Pour ce faire, un monitoring des medias est fait afin de collecter des données auprès de ces derniers, d’en exploiter les contenus pour établir des statistiques sur le pluralisme et l’équilibre de l’information.
Par contre, en période électorale, « le monitoring consiste en une observation particulière du contenu des medias en vue d’assurer le respect des principes d’égal accès aux médias d’Etat, du pluralisme et de l’équilibre de l’information ». Des textes d’encadrement de la couverture médiatique des scrutins existent en la matière.
En période ordinaire et davantage en période électorale, la responsabilité sociale des médias est interpellée, a martelé Simon Yaméogo. Les journalistes en cette période fragile, doivent redoubler de vigilance dans le traitement de l’information en s’assurant de leur exactitude et en « résistant » à toutes les formes de pression, politique, sociale ou économique.

La responsabilité requise au journaliste doit aussi être le credo des autres acteurs. Les hommes politiques et plus généralement les forces vives, pourvoyeurs d’informations, doivent aussi de leur côté, éviter les propos violents, haineux, ethnicistes, belliqueux, diffamants.

Instruits sur leur rôle et responsabilité en cette période de transition et pendant la période électorale, les journalistes et globalement des forces vives de la région du centre nord ont souhaité que « la bonne nouvelle » soit portée à l’échelle communale .
Après la capitale de la région du Nord, le CSC ira à la rencontre des journalistes et les forces vives de Tenkodogo le 31 mars prochain, avec le même objectif : « Armer » les acteurs pour une transition politique réussie et pour des élections bien couvertes.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique