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Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

Publié le jeudi 26 mars 2015 à 08h30min

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Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

Le Burkina Faso est devenu un point d’attraction minier, suscitant du même coup, l’intérêt d’investisseurs nationaux et étrangers. Des grands projets miniers sont mis en œuvre ou en phase de l’être dans diverses régions du pays. Même si ces projets sont de nature ou d’envergure différente, ils partagent une seule réalité : la multiplication des révoltes et contestations occasionnant des pertes (vies humaines, matérielles et financières,…) énormes.

Si les causes évoquées ici et là tournent autour de l’augmentation des salaires, de l’embauche de la main d’œuvre locale et des questions environnementales, un professionnel en management de projet y entreverrait une défaillance en management des parties prenantes. L’élaboration et la mise en œuvre d’une bonne stratégie de gestion des parties prenantes est un processus central et déterminant dans la performance d’un projet d’investissement minier. Un projet est comparable à un organisme vivant, dont la bonne marche recommande un fonctionnement optimal de l’ensemble des organes qui le compose. Le dysfonctionnement d’un des organes affecte tout l’organisme. Et lorsqu’il s’agit d’un organe vital, comme c’est le cas ici des parties prenantes, le pronostic vital de celui-ci est engagé pour paraphraser les techniciens du corps humain.

Les parties prenantes ou stakeholders sont des « organes vitaux » dans le processus de fonctionnement normal d’un projet minier, dont le dysfonctionnement peut freiner, ralentir ou bloquer celui-ci dans sa mise en œuvre, comme on peut le constater un peu partout au Burkina Faso. Sont parties prenantes d’un projet, tout groupe d’acteurs ou tout acteur susceptible d’affecter ou d’être affecté par la réalisation des objectifs dudit projet. La question des parties prenantes est si préoccupante ces dernière années, que le référentiel de management de projet le plus connu au plan mondial, Project Management Body of knowledge (BMBOK), l’a consacré comme dixième domaine de connaissance en management de projet.

Manager donc les parties prenantes est un processus nécessaire pour identifier les personnes, les groupes ou les organisations susceptibles d’affecter le projet ou d’être affectés par celui-ci. Il s’agirait dans le cas des projets miniers, d’identifier toute personne ou groupe de personnes qui peuvent avoir à subir un impact d’une décision, d’une activité ou d’un résultat d’un projet minier. Subséquemment, ces parties prenantes tenteront d’influencer positivement ou négativement le cours du projet. Alors que certaines parties prenantes peuvent avoir une influence limitée sur le projet minier, d’autres peuvent avoir une influence positive ou négative très significative.
Il semble impératif pour les projets miniers d’analyser minutieusement les attentes de ces parties prenantes et leur impact sur le projet, mais aussi de développer des stratégies de management appropriées afin de mobiliser efficacement les parties prenantes en les impliquant dans les décisions des projet et dans son exécution.

Dans le cas spécifique du Burkina Faso, la pratique met en exergue les parties prenantes dites « écrans » (structures étatiques centralisées et décentralisée, autorités locales, coutumières, religieuses,..), laissant en arrière la frange importante des parties prenantes (populations riveraines, propriétaires terriens, employés, société cibile,…). Cette stratégie couve des réactions inattendues souvent débordantes, alors nuisibles à la bonne marche des projets miniers.

Afin de parer à ces troubles, les acteurs des projets miniers sous le leadership de l’Etat burkinabé pourront veiller à la mise en œuvre d’une bonne stratégie de management des parties prenantes en les identifiant, quantifiant, qualifiant et analysant en amont de toute mise en œuvre.

La première action primordiale d’un projet minier est d’identifier les parties prenantes. Même s’il faut admettre que les parties prenantes n’ont pas la même nature (dormante, dangereuse, discrétionnaire, dépendante,…..), ni la même importance dans l’initialisation d’un projet minier, leur identification complète s’avère une condition sine qua none pour un déroulement harmonieux et pour l’atteinte d’une meilleure performance. Il appartiendra ensuite aux acteurs du projet d’analyser et de documenter toutes informations pertinentes concernant les intérêts des parties prenantes, leur participation, leurs interdépendances, leur influence et leur impact potentiel sur la réussite du projet. Cette étape est déterminante et doit être antérieur à la mise en œuvre du projet minier.

Le deuxième processus consiste à planifier le management des parties prenantes. Etant donné que les parties prenantes n’ont pas les mêmes intérêts, ni la même implication selon les différentes phases du projet, il est recommandé d’élaborer une ou des stratégies appropriées de management celles-ci. Ceci aura pour avantage de les impliquer efficacement tout au long du cycle de vie du projet, en fonction de l’analyse de leurs besoins, de leurs intérêts, de leur pouvoir supposé ou réel, et de leur impact potentiel sur la réussite du projet. Ainsi, dans l’objectif d’éviter de passer trop de temps inutilement aux mauvais endroits, il est avisé de créer une stratégie par niveau d’engagement des parties prenantes. En somme, cette planification permettrait de d’interagir avec la bonne personne au bon moment et à un temps « T » du cycle de vie du projet.

Après la planification stratégique et opérationnelle des parties prenantes, vient la phase de la gestion de celles-ci. Cela consiste concrètement à communiquer et à travailler avec les parties prenantes pour satisfaire leurs besoins et leurs attentes, à traiter les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent et à promouvoir une implication appropriée des parties prenantes dans les activités du projet.

Afin de couronner les phases processus précédents, les acteurs du projet doivent être capables de maîtriser l’engagement des parties prenantes, qui consiste à effectuer un suivi global des relations avec les parties prenantes du projet tout en adaptant, si nécessaire, les stratégies et les plans visant à leur implication. Les acteurs du projet doivent rester alertes et s’assurer d’avoir développé de bonnes aptitudes en management ou « soft skills » : communication, facilitation, influence, négociation. A cela s’ajouter la capacité et la volonté de rendre accessible les informations importantes du projet (performance, problèmes, avancement, …) via les canaux préférés des parties prenantes ciblées.

En résumé, il appartient aux acteurs des projets miniers sous le leadership des autorités burkinabé de savoir à la lumière de la stratégie de management des parties prenantes adoptée, quelles parties prenantes prendre en compte et à telle étape du projet ? Ceci dans l’objectif d’obtenir une synergie d’action, gage d’une bonne performance. Et en la matière, il existe des outils et des techniques scientifiquement éprouvées et approuvées qui pourront contribuer à la réussite des projets miniers qui, par-delà, feront tirer un grand profit au peuple entier.

Mahamoudou KIEMTORE,
Doctorant en Management de projets
Mahamoudou1_kiemtore@uqac.ca

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Vos commentaires

  • Le 26 mars 2015 à 11:58, par Jeanine Debo En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Partager correctement les retombées !
    Que 40% des royalties issues des mines reviennent aux autorités locales et non à Ouaga avec sa caisse sans fond et ses corruptions

  • Le 26 mars 2015 à 13:50, par FasoLibre En réponse à : Grogne autours des projets au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    les compagnies minières ont un code miniers tellement favorable ici qu’elles ont raison de s’en tenir à ce qu’elles font. Tenez :
    - le code minier exonère toutes les importations des mines lors de leur phase d’installation et de construction
    - quand la mine commence à produire, elle bénéficie d’un tarif douanier préférentiel à l’importation (en clair, l’état encourage la mine à préférer les produits étrangers au produits locaux, quand ils existent)
    - Quand la mine fait du bénéfice et reverse 17% à l’état, contre 27,5% pour toutes les autres entreprises nationales qui n’ont pourtant pas bénéficié de faveurs douanières comme les mines.
    Pourquoi tant de favoritisme ? De quoi avons-nous peur ? Pourquoi brader nos ressources ?

  • Le 26 mars 2015 à 15:03 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Très belle analyse mon frère, le Burkina regorge de compétences débordantes, elles ont besoin juste d’être employées !

  • Le 26 mars 2015 à 15:10 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    J’aime bien votre expression "Parties prenantes écrans" c’est vraiment de ça qu’il s’agit au Burkina, Les sociétés minières ne s’intéressent qu’on gros bonnets et nous autres paysans et propriétaires terriens, on nous met en marge ! Il est temps les choses changent, PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT !

  • Le 26 mars 2015 à 15:13 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Voilà un qui vient de mettre le doigt sur une réalité burkinabé ! Ce ne sont pas les sonnettes qu’on ne tire pas, mais hélas ! TOUT EST COMME AVANT !

  • Le 26 mars 2015 à 15:24 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Courte, concise et pratique ! C’est du propre, on a besoin de ses analyses pour une développement harmonieux du Faso !

  • Le 26 mars 2015 à 15:27 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    "En résumé, il appartient aux acteurs des projets miniers sous le leadership des autorités burkinabé de savoir à la lumière de la stratégie de management des parties prenantes adoptée, quelles parties prenantes prendre en compte et à telle étape du projet ? Ceci dans l’objectif d’obtenir une synergie d’action, gage d’une bonne performance. Et en la matière, il existe des outils et des techniques scientifiquement éprouvées et approuvées qui pourront contribuer à la réussite des projets miniers qui, par-delà, feront tirer un grand profit au peuple entier." Tout est dit

  • Le 26 mars 2015 à 15:35, par la verité En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Je suis d’avis avec vous Mr KIEMTORE.
    une coquille s’est glissée : PMBOK au lieu de BMBOK

  • Le 26 mars 2015 à 16:11, par magicien En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Les orpailleurs montent les gens contre les sociétés minières.

  • Le 26 mars 2015 à 16:29 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    M. le ministre de l’énergie et des mines, au lieu de distribuer les permis d’exploitation à tout vent, lisez ce qui est écrit pas M. Kiemtore. On aura gagné en temps et en argent. Ce ne sont que des ressources non renouvelables

  • Le 26 mars 2015 à 17:29 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Article intéréssant et d’actualité, merci cher doctorant, bon courage

  • Le 26 mars 2015 à 17:31 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Il ne suffit pas de sortir votre théorie du management pour résoudre les problèmes du secteur minier. Aujourd’hui, le code minier est à revoir car les multinationales sont les seules gagnantes de cette activité avec quelques valets ou complices locaux. Les perdants sont l’état qui ne gagnent rien en réalité : les exonérations de toute sorte dépassent le montant des recettes annuelles au budget de l’état. Plus grave, les retombées de ces mines sur les populations sont en réalité négatives : pollution, expropriation des terres cultivables ou d’habitation, surexploitation des ressources en eau, etc. et, ces mines ne génèrent pratiquement pas d’emplois locaux à part quelques expatriés avec de gros salaires mirobolants et autres avantages...

  • Le 26 mars 2015 à 19:12 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Le Burkina présent est foncé tête baissé vers la politique et des analyses pertinentes comme celui-ci passe inaperçu, félicitation M. KIEMTORE pour cette "consultation gratuite"

  • Le 26 mars 2015 à 20:57, par sandokan En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Du vrai blabla de quelqu’un qui n’est jamais allé sur le terrain et/ou n’a justement changé eu à faire avec les diffèrents intérêts, souvent non conciliables. Encore un représentant de la race des "y a qu’à..". Un article focalisé processus alors que nous parlons de personnes, avec leurs parcours, leurs points de vue, etc. A ranger dans la catégorie "ne sert à rien", "déjà lu et vu"...

  • Le 26 mars 2015 à 23:04, par Hawk En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    oui oui ! On appelle ça le coupé décalé mossi !

  • Le 27 mars 2015 à 00:49 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Merci mr kiemtore le Burkina a besoin de ces analyses pour recadrer sa politique d’exploitation minière, j’ose comprendre que ça ne tombera dans l’oreille d’un sourd !

  • Le 27 mars 2015 à 08:25 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Belle analyse theorique. Mais la réalité est quelque fois plus compliquee mr Tiemtore.

  • Le 27 mars 2015 à 10:17 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Internaute n°14, pourquoi tant d’aigreur envers quelqu’un qui veut juste partager ses connaissances pour une contribution positive ? Si tu as deja vu et lu laisse les autres apprendre.

  • Le 27 mars 2015 à 12:16 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Internaute 14 quand les analyses depassent votre niveau laissez couler. Tu es vraiment le prototype de la mauvaise. Si t’as rien a ajouter comme reflexion pertinente bouclez la et laisser ns reflechir

  • Le 27 mars 2015 à 12:20 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    La theorie precede la pratique pour la gouverne de certains internautes. Tout est parti de reflexion theorique.

  • Le 27 mars 2015 à 12:56, par Redidi En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Belle analyse Mr Kiemtoré, seulement il faudrait que l’Etat ai le courage d’appliquer vos recommandations ! Aux intervenants (Fasolibre,...) sachez que ces avantages dont vous parlez sont accordés aux compagnies pour plusieurs raisons :
    1- Sachez qu’une compagnie minière investi pour 10 and au minimum avant de trouver un gisement ou même rien et pendant ce temps elle paie des salaires, des taxes, des impôts,...donc sans une exonération pour les gros travaux comme les sondages, elle n’arriveras pas.
    2- Une fois que la compagnie trouve un gisement exploitable, elle doit payer des royalties à l’état (contrepartie des exonérations ?!). En plus pour construire une mine, il faut construire des routes, des logements, des écoles, des barrages,... qui participent quelque part au développement de la région, de la zone,...
    En somme, demandons à nos états de mieux reformer le code minier à ce qu’il profite aux populations locales, mais surtout de veiller à l’application des textes. Nous ne pourrions nous développer sans compter sur nos ressources naturelles dont nous n’avons pas les moyens d’exploiter, alors trouvons le juste milieu ! Regarder le Canada, l’Australie, l’Afrique du Sud et le Ghana. Ce sont de bon exemples de développement à considérer dans ce domaine. Merci !

  • Le 27 mars 2015 à 13:34 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    internaute 14 et 15, retourner dans la rubrique "politique" , vous y retrouverez votre compte. ici on réfléchi, ce st des débats d’idées, participent ceux qui st capables d’élever le niveau

  • Le 27 mars 2015 à 13:35 En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    Il faut une approche terrain pour comprendre les choses. Ce travail purement théorique ne fait nullement avancer le débat. Dommage.

  • Le 27 mars 2015 à 15:23, par Kasseke En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    L’article est une bonne analyse avec une apporche methodique qui reflete la complexite des relations de toutes les parties prenantes dans un projet minier. On peut penser que le Burkina regorge de competences, mais malheureusement pas dans le domaine des mines. Prenons la fiscalite. Pour celui qui s’y connait, on sait que beaucoups d’argent rentrent dans les caisses de l’etat !, je ne parle pas des 10% des parts gratuities reservees a l’etat pour les profits, ni les taxes sur les employee (entre 17-46% du salaire de base de chaque employer), etc ! Il en va de meme pour les autres metaux (Manganese de Tambao et Zinc-Plomb-Argent de Perkoa) Le tout est de savoir ce que l’on fait avec ces revenues. La repartition demeure un probleme. N’oubliez pas que l’or et les autres metaux sont au Burknina depuis au moins 2 milliards d’annees (oui 2 milliards) et que le colonisateur (la France) puis l’etat voltaique, ensuite Burkinabe n’ont jamias pus mettre en exergue ces gisements a l’exception de Poura (un fiasco), Tambao et Perkoa (restees a l’etat de projet jusqu’a un passee recent).

    Ce qui a attire beaucoups d’investisseurs au BF, c’est simplement le code attractif des investissements. Sinon, nous sommes moins nantis que le Mali, le Ghana, la Guinee et meme la Cote d’Ivoire. Vous verrez que tres bientot, beaucoups de gens seront dans la rue ! Et c’est dommange (je crois cela a commence).

  • Le 27 mars 2015 à 15:51, par LECONO En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    JE VOUDRAIS QUE VOUS RETENIEZ TOUS QUELQUE CHOSE : LA PLUPART DES MINES ÉTAIENT A LA FIN OU PRESQUE A LA FIN DU BÉNÉFICE D’EXONÉRATION DE 5 OU 7 ANS QUE L’ÉTAT LEUR CONCÉDAIT ! ELLES DEVAIENT COMMENCER (2013 - 2014) A PAYER GROS A L’ÉTAT ET RESPECTER LEURS ENGAGEMENTS VIS-A-VIS DES POPULATIONS. VOILA LE PROBLÈME : ELLES DÉCLARENT OU PRÉTEXTENT DES DIFFICULTÉS, PROCÈDENT A DES LICENCIEMENTS MASSIFS ET/OU MENACENT DE FERMER. CONSÉQUENCES : L’ÉTAT N’A RIEN, LES POPULATIONS N’ONT RIEN, MAIS LES MINES S’EN SONT MIS PLEIN LES POCHES. C’EST CA LES MINES AU BURKINA FASO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 30 mars 2015 à 13:07, par Kasseke En réponse à : Grogne autours des projets miniers au Burkina Faso : le management des parties prenantes en cause ?

    L’article est une bonne analyse avec une apporche methodique qui reflete la complexite des relations de toutes les parties prenantes dans un projet minier. On peut penser que le Burkina regorge de competences, mais malheureusement pas dans le domaine des mines. Prenons la fiscalite. Pour celui qui s’y connait, on sait que beaucoups d’argent rentrent dans les caisses de l’etat !, je ne parle pas des 10% des parts gratuities reservees a l’etat pour les profits, ni les taxes sur les employee (entre 17-46% du salaire de base de chaque employer), etc ! Il en va de meme pour les autres metaux (Manganese de Tambao et Zinc-Plomb-Argent de Perkoa) Le tout est de savoir ce que l’on fait avec ces revenues. La repartition demeure un probleme. N’oubliez pas que l’or et les autres metaux sont au Burknina depuis au moins 2 milliards d’annees (oui 2 milliards) et que le colonisateur (la France) puis l’etat voltaique, ensuite Burkinabe n’ont jamias pus mettre en exergue ces gisements a l’exception de Poura (un fiasco), Tambao et Perkoa (restees a l’etat de projet jusqu’a un passee recent).

    Ce qui a attire beaucoups d’investisseurs au BF, c’est simplement le code attractif des investissements. Sinon, nous sommes moins nantis que le Mali, le Ghana, la Guinee et meme la Cote d’Ivoire. Vous verrez que tres bientot, beaucoups de gens seront dans la rue ! Et c’est dommange (je crois cela a commence).

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