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Valorisation des compétences : L’approche « DBVAC » enseignée aux responsables de fonds nationaux et directions techniques

Publié le mardi 24 mars 2015 à 23h47min

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Valorisation des compétences : L’approche « DBVAC » enseignée aux responsables de fonds nationaux et directions techniques

Depuis le 23 mars dernier, des responsables de fonds nationaux et de directions techniques de ministères sont en formation à Kongoussi dans la province du Bam. Pendant Cinq jours, il sera question de Démarche Bilan Valorisation de Compétence, une approche de développement que notre pays tient de la Confédération helvétique. L’atelier de Kongoussi vise une meilleure information pour une meilleure implication des structures de financement dans le processus.

La démarche Bilan Valorisation des Compétences (DBVAC) vous connaissez ? En bien, c’est la démarche qui, selon les termes de Dominique Crivelli, Directrice adjointe du Bureau de la Coopération Suisse au Burkina Faso « met la personne humaine au centre de l’apprentissage afin de l’amener à prendre en main les processus qui affectent sa propre vie et celle de sa communauté. C’est un processus de renforcement des capacités qui contribue à l’autonomisation et à l’habilitation des individus et organisations ». Introduite au Burkina Faso en 2004, cette invention suisse affiche déjà un bilan fort appréciable : une centaine d’ateliers pour huit formateurs certifiés reconnus par la confédération helvétique et plus de 2000 personnes formées. Pour la Directrice adjointe de la Coopération Suisse au Burkina Faso, pourvoyeur de fonds du programme, « Elle a permis entre autres d’améliorer les rendements et revenus des producteurs et d’améliorer les relations hommes- femmes. » La phase 1 ainsi réalisée avec succès, la phase 2 de ce programme de valorisation des compétences met désormais le cap sur la vulgarisation. Avec les promoteurs que sont l’Association pour la promotion de l’éducation non formelle (APENF), l’Association des personnes ressources pour le renforcement des capacités de développement à l’Est du Burkina Faso (APRCD), l’Association pour la promotion des petites et moyennes entreprises agricoles et artisanales (APM2A), l’Agence conseil recherche action développement d’expertises (CORADE) et Helvetas Swiss (HSI). Mais comment permettre un meilleur accompagnement de promoteurs dont le potentiel est peu ou pas du tout connu ? Une mission d’information s’imposait de facto et l’atelier de cinq jours à Kongoussi devra y trouver la solution.

« Pour une prise en compte dans l’évaluation des projets soumis à financement »
Cet atelier regroupant des représentants des fonds nationaux et des directions techniques des ministères est en réalité une des recommandations d’un autre atelier, celui du 30 avril 2014, et va en droite ligne d’un des objectifs spécifiques assignés à la phase 2 de ce programme à savoir : « Faire reconnaître et rendre éligible aux fonds nationaux de l’éducation et la formation professionnelle la démarche bilan valorisation des compétences (et ses adaptations) ». Il faudra à terme donc entreprendre le plaidoyer auprès des fonds nationaux parties prenantes à cette formation que sont le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA) ; le Fonds national pour l’éducation non formelle (FONAENF), le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE), le Fonds de développement de l’élevage (FODEL), le Fonds d’appui au secteur informel (FASI), le Fonds national d’appui aux travailleurs déflatés et retraités (FONA- DR) et l’Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises (AFP- PME). Monsieur Yongo Nignan Représentant pays de l’ONG Eau Vive, Organisation chargée de la mise en œuvre sur le terrain de cette phase 2, se réjouit déjà que cette formation des structures de financement permette « non seulement de renforcer leurs capacités à travers cette démarche innovante, mais aussi de faciliter sa prise en compte dans l’évaluation des projets soumis à financement ».
La deuxième phase du programme concerne les treize régions du pays et va durer quatre ans. Elle ambitionne de toucher près de 20 000 chefs d’entreprise, 10 000 jeunes ruraux, 300 accompagnateurs et douze formateurs.

Samuel Somda
Lefaso.net

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