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Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

Publié le mardi 24 mars 2015 à 13h15min

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Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

Les Etats généraux de la justice ont débuté leurs travaux ce mardi 24 mars 2015 à Ouagadougou. En attendant leurs conclusions, nous vous proposons le discours du Bâtonnier de l’Ordre des avocats qui, lors de la rentrée solennelle du Barreau le 19 mars, a fait ce qui ressemble bien à un diagnostic sans concession de l’état de la Justice dans notre pays. Document.

Je voudrais au nom du Barreau du Burkina m’acquitter d’un devoir de reconnaissance et de gratitude à votre endroit, Excellence Monsieur le Président du Faso, d’avoir sacrifié de votre temps précieux et pour présider cette cérémonie essentielle dans la vie de nos Ordres à savoir la rentrée solennelle 2015.

Excellence Monsieur le Président du Faso, Président de la Transition,

En votre qualité de Président Supérieur de la Magistrature votre présence est une marque de considération pour l’ensemble des Avocats mais surtout une sollicitude marquée pour la justice, la justice des citoyens, la justice des plus faibles, l’Etat de droit, la paix et la sécurité, condition sine qua non du développement harmonieux et durable.

La justice, notre justice est singulièrement au cœur des tirs croisés des citoyens en général et des justiciables en particulier qui y voit une justice inaccessible, une justice lente et une justice inopérante du fait de la corruption.
Ces problèmes, ne nous voilons pas la face touchent tous les acteurs de la justice, que sont les Avocats, les Magistrats, les Huissiers, les Greffiers.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Votre gouvernement a décidé de prendre frontalement le problème en décidant d’organiser les états généraux sur la justice dans quelques jours ici même à Ouagadougou.

Madame le Ministre de la Justice,

Dés votre arrivée à la tête de ce département complexe, vous avez mis au cœur de votre programme après vos prises de contact l’organisation de ses états généraux auquel le Barreau a été associé et dont vous nous avez communiqué le chronogramme et les commissions thématiques qui auront la lourde mission du 24 au 28 Mars 2015 de se pencher sur notre malade dont la situation si elle n’est pas désespérer est fort critique.

Peu sans faut, mais on n’est pas loin d’engager le pronostic vital sur le sort de ce malade.

Je vous le dis sans ambages, le Barreau participera pleinement à ces Etats Généraux et y apportera sa contribution, mais je ne puis m’empêcher comme beaucoup de citoyens de m’interroger sur la capacité des seuls Etats Généraux à résoudre l’épineux problème de la justice dans notre pays.

D’ores et déjà, mais sans rentrer dans les termes de ce débat, je voudrais juste souligner sa complexité qui va des questions éthiques et morales des acteurs de la justice, à l’absence de valeur et de substrat culturel dans une société en mutation marquée par le règne de l’argent, aux problèmes parfois de dénuement matériel et d’insuffisance de ressources humaines tant dans les J juridictions, qu’au Barreau.
A cela il faut ajouter singulièrement l’absence de volonté politique.

Le Barreau a organisé en Novembre 2012 ses premiers états généraux à Bobo Dioulasso et à procéder à une analyse sans complaisance des problèmes de la justice en partant de son propre point de vue et qui se résume en ses quelques points.

Excellence Monsieur le Président du Faso, Président de la Transition,
Monsieur le Premier Ministre,
Madame le Ministre de la Justice,
Distingués Invités,

Le point nœdal des problèmes pour le Barreau réside dans l’absence de formation.
Au moment ou nous célébrons les 25 ans de la création du Barreau, Institution Républicaine participant au service public de la justice, il est inacceptable que le Barreau n’ait pas de Centre de Formation.
Depuis deux (2) ans le Conseil de l’Ordre et moi mêmes, avons fait de l’ouverture de ce Centre et son opérationnalisation notre cheval de bataille.

Depuis l’année dernière, le Barreau du Burkina a rendu obligatoire la justification par tout Avocats inscrit de 25 heures de formation par an sous peine d’omission, marquant sa volonté pour l’excellence, la qualité des services rendus par les Avocats.

Excellence Monsieur le Président,

Dans un monde globalisé et de concurrence exacerbée, seule la formation et l’excellence peuvent permettre aux Avocats Burkinabès de conquérir leur propre marché.

Aujourd’hui les gros contentieux de l’Etat à l’international ne sont pas conduits par des cabinets Burkinabé.
Si nous ne résolvons pas cette question de la formation, nous ne pourrons pas résoudre le problème de chômage des jeunes.
Mais la formation à un Coût.

Il faut dire que sur cette question le Barreau a pris d’importante initiative et attend un engagement clair et fort de l’Etat.

Le Barreau a fait un plan quinquennal de recrutement de 20 à 25 élèves Avocats pour porter en 2020 le nombre des Avocats de moins de 200 actuellement à plus de 300.
Mais qu’on ne s’y m’éprenne.

La formation de qualité à un Coût et ce Coût est le prix de l’excellence des Avocats et la confiance des justiciables y compris de l’Etat.

Avec l’aide de la Conférence National des Barreaux, des Barreaux Amis, et notamment celui de Lyon, le Barreau de Paris, la Coopération Française nous avons la garantie de bénéficier pour notre Centre d’expertise de haut niveau.
L’organisation d’un seul module de formation sur les PPP Coûte 500 000 FCFA au moins par participant.

L’organisation d’une session de formation sur l’arbitrage interne Coûte au moins 450 000 FCFA.
Le Barreau du Burkina a fixé à 750 000 FCFA la formation au Centre sur 18 mois soit 375 000 FCFA par année scolaire.
C’est un coût à minima. Un jeune Burkinabè qui veut être un pilote aujourd’hui, qui veut une formation bilingue dans une université doit payer des millions chaque année ; celui qui veut être Avocat à le choix mais cela à un coût.
La formation conditionne la discipline et la maîtrise des règles éthiques et déontologiques.

Thomas SANKARA l’idole de notre jeunesse disait : « qu’un militaire sans formation idéologique est un criminel en puissance ».
Je le paraphraserai pour dire « qu’un Avocat sans formation technique est un marchand ambulant et un corrupteur en puissance ».

C’est pourquoi nous ne pouvons que tenir aux jeunes et aux futurs avocats le langage de la vérité : la formation est obligatoire et la formation de qualité à un coût.
Si l’Etat peut le prendre en charge les frais pour certains et tous les élèves avocats, le Barreau ne pourra qu’applaudir des deux mains.

L’Etat est responsable des choix de Société.
Mais il est impossible aujourd’hui de revenir au Songda, aux mandataires de justice.
L’impératif de recruter massivement quelle que soit la volonté du Barreau ou certains préjugés sur le Barreau rencontre un obstacle insurmontable.

Des Avocats peuvent-ils s’installer aujourd’hui à Toma, à Djibo, à Yako, ou à Dano ?
S’ils y sont par extraordinaire, quelles activités pérennes exerceront-ils ? Compter des bœufs au Nord ? Ou des oignons à Réo ?

Le Barreau a effectué une étude avec le concours de la Banque Mondiale à travers la Maison de l’Entreprise sur cette question et la perception même de l’Avocat dans notre société.

A l’analyse la consommation de doit est excessivement faible y compris par l’Etat du Burkina qui contractualise avec 3 ou 4 cabinets en précisant bien que ces cabinets doivent avoir des correspondants à l’étranger.

Le Barreau est engagé fermement à recruter en tenant compte des réalités de notre tissu économique et de notre environnement socio-économique. Toute autre option est suicidaire pour la profession et procède d’une profonde méconnaissance des réalités nationales.

Excellence Monsieur le Président,

L’un des enjeux de notre jeune démocratie est la capacité de l’Etat, l’engagement de l’Etat à soutenir un temps soit peu les justiciables les plus défavorisés. Le Barreau est sur ce front depuis des années.
Nous faisons un plaidoyer pour l’élargissement du mécanisme d’aide juridictionnelle, c’est-à-dire l’assistance des justiciables les plus démunis.

L’accès à la justice ou l’accessibilité à la justice est une des préoccupations du Barreau.
La création de nouvelles juridictions par le Gouvernement est salutaire.
L’efficacité de la justice et le procès équitable dépendent de la possibilité de se faire assister par un Avocat.

Si certains justiciables du fait de leurs revenus peuvent se faire assister et que leurs adversaires parce que démunis n’ont pas la possibilité de bénéficier de l’assistance d’un Avocat, l’image de la justice s’en trouve profondément altérée.
Cette question interpelle les pouvoirs publics car source d’injustice et porteuse de désordre social.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Certes l’Etat fait des efforts qui sont à saluer mais cet effort doit être continu pour atteindre des montants acceptables.

Cependant, Madame le Ministre de la Justice, il faut éviter que les moyens dégagés pour assister les justiciables démunis ne finissent hélas engloutis dans les coûts de fonctionnement administratif des structures de gestion.

Du 26 au 31 Mai 2014 le Barreau du Burkina a organisé une semaine de l’Avocat sur ce thème « Accès à la Justice pour tous », avec les partenaires techniques et financiers et votre département.

Nous sommes prêts à continuer la réflexion avec vous pour améliorer ce système et éviter qu’il ne soit bureaucratique et budgétivore.

Excellence Monsieur le Président,

Permettez-moi d’aborder le dernier point de préoccupation du Barreau point qui conditionne aujourd’hui sa survie.

Il s’agit hélas d’une grave maladie de famille ; il s’agit hélas d’une maladie communautaire pour lequel les Barreau de l’UEMOA essaient de trouver ensemble rapidement des thérapies efficaces.

Mesdames et Messieurs,

Cette terrible maladie affecte le Barreau.
Je veux d’emblé écarter les généralités du genre la justice est à l’image de la société ; la société étant corrompue, la justice l’est nécessairement.
Non, non la corruption est inacceptable en milieux judiciaire.

Quand les autres secteurs sont corrompus il faut une justice forte et impartiale pour juger ou pour transiger mais si celui qui doit juger est corrompu, que faire ?
La corruption n’est ni un mal des pays pauvres, ni un monopole des pays riches, il est un mal globalisé, mais la corruption du système judiciaire est la marque de fabrique des démocraties faibles et la corruption du système judiciaire est réelle et source de désordre et d’explosion sociale, tant l’impunité parait inacceptable aux yeux de tous.
Le thème de notre rentrée aborde cette question sous l’angle de la Gouvernance judiciaire et la sécurité des investissements, la corruption du système judiciaire est un frein à l’investissement, car les investisseurs ne prennent jamais le risque d’invertir là ou y à l’insécurité juridique et judiciaire.

La corruption est un des premiers facteurs de l’insécurité judiciaire.
Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire.
Hélas !!

Quand le Barreau du Burkina à fait une déclaration pour dire que tout se monnaie, le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou il a essuyé la foudre de certains magistrats et pour cause.

Malheureusement nous avons eu raison trop tôt car au mois de Janvier ces questions de marchandages ont aboutis en face du Palais de justice à l’agression d’un magistrat, ce qui a entrainé hélas une grève générale de tous les magistrats sur tout le territoire nationale.

Mais comme certains syndicats de magistrat l’ont eux-mêmes reconnus, le problème n’est pas à l’extérieur du palais mais bien à l’intérieur du palais de justice dans un marchandage avec des tarifs fixés.

Le Réseau National de Lutte contre la Corruption (REN-LAC), a dénoncé régulièrement des cas précis ; plusieurs acteurs de la justice ont été pris également la main dans le sac.

Hélas il n y’a pas eu de sanction. Il faut sanctionner immédiatement ces cas.
Si des cas sont sanctionnés, Madame le Ministre je puis vous garantir sans lire dans la boule de cristal un succès de vos états généraux.

L’Inspection Générale des services doit avoir des dossiers prêts au ministère de la justice et sans ce signal fort, les magistrats honnêtes, les Avocats honnêtes ont du mal à croire que plus rien ne sera comme avant.

Comme vous le savez la mauvaise monnaie chasse la bonne !!!
Le Barreau est sur cette ligne et nous avons prononcé des sanctions fortes partant du principe que chacun doit balayer devant sa porte.

Dans ce combat il y a des fuites en avant qu’il faut éviter.
Pour éviter que l’on parle de corruption, certains magistrats se refuges derrière l’indépendance qui est un principe constitutionnel, cardinal qui doit être respecté.
Mais qu’elle est l’indépendance d’un magistrat qui touche 10 000 000 FCFA pour condamner une société sans base légale à 400 000 000 FCFA et qui dès exécution percevra le reliquat de 20 000 000 FCFA.

Dès lors, je suis inquiet chaque fois que j’entends un juge se soucier de l’exécution d’une décision de justice surtout s’il fait de cette exécution une condition de son indépendance.

Beaucoup d’investisseurs se tournent vers l’Arbitrage mais qui peut être confronté aux mêmes aléas judiciaires sur les questions d’annulation ou d’exéquatur des sentences.

Dans le rapport mondiale 2007 sur la corruption dans les systèmes judiciaires il s’évince la conclusion suivante que je cite :
« L’arsenal de plus en plus important d’armes anti corruption comprend de nouvelles législations et de nouveaux instruments internationaux qui dépendent d’un système judiciaire juste et impartiale pour être mis en œuvre.

Lorsqu’il y a corruption judiciaire, les dégâts peuvent être considérables et difficiles à réparer. La corruption judiciaire érode la confiance des citoyens, viole leurs droits fondamentaux, dégrade leurs chances à trouver un emploie, nuit au développement de leur pays et avilie la Gouvernance.

Un Gouvernement responsable, au service de ces concitoyens à besoin de l’autorité de la loi, mais aussi et surtout d’un système judiciaire indépendant pour faire respecter la loi par tous ». Fin de citation

Excellence Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du CNT,
Madame la Ministre de la Justice,

Le Barreau, quelque soit les risques est à vos côtés dans cette lutte ; depuis la déclaration du Barreau le 03 Juillet 2013, les rapports se sont singulièrement dégrader entre les Avocats et les Magistrats.

Le summum de ce malaise a été atteint par la condamnation à 6 mois d’emprisonnement d’un Avocat pour outrage à magistrat par le Tribunal Correctionnel de Ouagadougou le 26 Janvier 2015.

Au XXIème siècle !!!

Cette décision pour nous est inacceptable dans les principes car l’Avocat bénéficie de l’immunité de parole et de l’écrit dans l’exercice de sa profession.
Cette immunité à valeur constitutionnelle.

Excellence Monsieur le Président,

Cette condamnation intervient au lendemain de votre rencontre avec les patrons de presse à la présidence du Faso ; à cette occasion vous avez annoncé la dépénalisation prochaine du délit de presse.

La liberté de la presse, la protection des journalistes sont des constantes de la démocratie.
Or l’Avocat est une sentinelle de la démocratie, c’est l’incarnation des droits de la défense, défense sans laquelle tout Tribunal devient une vulgaire cour royale au bon vouloir du souverain.
Quand les journalistes sont poursuivis qui les défend ?

C’est pourquoi le Barreau ne peut pas accepter cette décision et utilisera toute les voies légales, tous les moyens y compris avec l’ensemble des autres Barreaux pour faire respecter les principes constitutionnels des droits de la défense, de l’indépendance des Avocats.

Martin Luther King avais dit « qu’une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde ».
Quand on s’attaque à une robe, on s’attaque à toutes les robes.

Excellence Monsieur le Président,

Notre Barreau est fier et honoré de la présence de plusieurs Bâtonniers, anciens Bâtonniers, d’associations internationales d’Avocats, et des organisations de la défense que vous m’autoriser à vous présenter :
-  Me BEUGRE Adou Marcel, Bâtonnier du Barreau de la Côte d’Ivoire
-  Me Ameth BA, Bâtonnier du Barreau Sénégal, Président de la CIB
-  Me Rustico LAWSON-BANKU, Bâtonnier du Barreau de Togo,
-  Me Cyrille DJIKUI, Bâtonnier du Barreau du Bénin
-  Me Seydou Sidiki COULIBALY, Bâtonnier du Barreau du Mali
-  Me Daouda SAMNA, Bâtonnier du Barreau du Niger

-  Me Pierre Yves JOLY, Bâtonnier du Barreau de Lyon

-  Me NGNIE KAMGA Jackson Francis, Bâtonnier du Barreau du Cameroun

-  Bâtonnier Bernard VATIER, Secrétaire Général de la Conférence International des Barreaux

-  ABDOUL BAGUI Kari, Secrétaire Général du PALU et sa délégation
-  Me Richard SEDILLOT, Vice Président chargé des Relations Internationales, représentant le Conseil National des Barreaux français

-  Me Ludivine ERRAGNE, Juristes sans Frontières

-  La délégation de RDC déjà présente et dont le Bâtonnier MUKENDI KALAMBAYI Edouard, arrivera tout à l’heure

-  L’importante délégation du Barreau de Paris forte de 15 membres dont le Bâtonnier Olivier SUR, arrivera ce soir

Excellence Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,

Le Barreau de Paris par la voie de son Bâtonnier voulait faire une annonce importante lui-même.

Au mois de Septembre, après le Vietnam et le Mali le Barreau de Paris souhaite organiser son Campus International 2015 au Burkina et sollicite l’accompagnement des plus hautes autorités de notre pays et de notre Barreau pour cette manifestation scientifique de haut niveau d’échange et de partage entre Avocats venus d’horizon divers

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Vos commentaires

  • Le 24 mars 2015 à 13:51, par ZigriRooKooKa En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Le bâtonnier sonne là une sonnette d’alarme , et le dire ainsi est révélateur. Ces pratiques sont courant et les fauteurs sont connu mais jamais il n’a été question de sanctionner. Aucune radiation pour fait de corruption n’a jamais été prononcé pire les un et les autres se couvrent entre eux. Les dossiers des justiciables deviennent comme des titres d’action dont la valeur est déterminé par le fautif. La justice faut il le rappeler est un socle de la démocratie et dans nos pays la démocratie peine à s’installer parce que le socle est poreux et fragile. Personnellement je vois ces états généraux comme une réunit pour se distribuer des perdiems que tout autres chose. Ce ne sont pas les conclusions des travaux qui me diront le contraire. Je serai enclin à penché autre choses si au sortir de cette réunit on communique des plan d’action assorti de planning avec des délais , des objectifs des moyens de contrôle et des structure de pilotage et de surveillance. Il faut que nous autre petite gens qui subissons tel des stoïcistes dans nos peine que nous puissions sourire car nous seront entrain de recommencer à faire foie à cette instrument de moralisation de la vie qu’est la justice. Il faut à tout moment se garder à l’esprit que la légitimité à toujours rattrapé la légalité, mais par des méthode fort peu souhaitable mais sans doute nécessaire. En atteste les 30 et 31 Octobre. Néanmoins bon courage aux acteurs des états généraux et faisons en sorte que au moins une fois la montagne accouche d’une colline.
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  • Le 24 mars 2015 à 13:58, par Tienfola En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Pour mon Master en Agrotechnologie et Génie des Procédés biochimiques Alimentaires j’ai payé 1 000 000 à l’université de Ouagadougou. Alors les futures avocats doivent payer leur formation sans le soutien de l’Etat, autrement qu’on soutienne tous ceux qui font une formation de troisième cycle.

  • Le 24 mars 2015 à 14:06, par zemosse En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Révélations très graves sur le disfonctionnement de la justice burkinabé. Comme dans nos université burkinabè, les jeunes magistrats avides de biens matériels, se laissent tragiquement corromprent, je dis bien tragiquement,car des vies sont brisées suite a certains jugements catastrophiques.Le régime précédent a insidieusement cultivé chez les jeunes ,cette boulimie pour l’argent facile, pour l’accession rapide de l’échelle sociale(femme,voiture,villa,argent).Le Burkina Faso est sérieusement malade d’une jeunesse en déperdition du fait d’un système inique mis en place diaboliquement par un régime satanique.

  • Le 24 mars 2015 à 14:07, par Nabiiga En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    La justice sous Blaise Compaoré de triste memoire était clanique d’où impunité, d’où l’arrogance de certains membres de notre société surtout ceux qui se sentaient bien au dessus de la loi au motif de leurs liens avec Blaise et François. Les jugements venaient directement de Kosyam, on les remettait aux juges et tout ce que ces derniers avaient à faire était de les lire devant la presse comme un instituteur en train de donner une épreuve de dictée à ses élèves. Si la justice moribonde de Blaise n’était pas clanique comment peut-on expliquer que la cour suprême de tout une nation fut incapable de se situer sur une simple question d’ouvrir ou ne pas ouvrir une tombe. Tous, sauf omission, se monnait au Burkina de Blaise, oui !

  • Le 24 mars 2015 à 14:09, par Peter de Bangkok En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    No comment ! Vous avez tout dit, libre aux autorités d’en tirer les profits pour une meilleure restitution des Etats généraux de la Justice.
    Tant qu’il n’ y aura pas suspension et radiation d’un magistrat pour fait de corruption et flagrant délit de concussion, il n’ y aura pas d’indépendance de la Justice, et les populations continueront de se rendre justice et les investisseurs, qui sont le moteur de la croissance, prendront la poudre d’escampette. Ce qui aura comme conséquence le non-emploi et l’accroissement de la pauvreté !
    A l’instar de l’Ordre des avocats, des médecins,..... qui peuvent radier un de leurs membres lors d’un conseil de l’ordre, il doit être mis en place un Conseil de discipline des magistrats qui aura les mêmes prérogatives dans le moule du Conseil supérieur de la Magistrature (qui lui même doit revoir sa composition, car il est aberrant que l’Exécutif soit le président du 3ème pouvoir qui se veut indépendant.)

    Chapeau bas à vous Me Mamadou TRAORE. La Nation, la justice et les avocats doivent être fiers de vous avoir comme bâtonnier !

  • Le 24 mars 2015 à 14:17 En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    les langues se délient pour dire la vérité . il faut que cela change. laissons nos avocats conduire nos affaires a l extérieur ; nous n avons pas de grand avocats ; mais c est comme cela qu ils se formeront a l international , .comme le senegal et la cote d ivoire sont la, demandons leur des conseils . cependant on a très peu d avocats. pour les candidats a la formation je pense qu il faut être strict sur les relevés de notes avoir la maitrise n est pas suffisants, il faut subventionner la formation et ne pas éliminer des gens compétents pour cause de moyens et laisser des gens moins aptes du fait de leur pouvoir de paiement. ils feront pas forcement de bon avocats

  • Le 24 mars 2015 à 14:17, par Koumbem Tipousga En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Me Olivier SUR, ca me rappelle les débuts du priocès David Ouédraogo. Il a été trop arrogant et à traité mal Me Sankara.

  • Le 24 mars 2015 à 14:37, par Alexio En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    A lire le titre que tout est monayable dans notre justice est du au laxisme ourdit par Blaaise Compaore et ses freres de la Franc-maconnerie. Avant d entrer dans le vif du sujet. Combien de ses batonniers sont affilies al grande loge d Orient de France ? Tant que la justice est infiltrer par cette secte qui deconstru la vraie justice au profit des plus forts qui sont generalement les entreprises d obedience maconique qui sont intouchables pas seulement au Faso mais toute l Afrique entiere, Beaucoup d entre elles se taillent des Marches par des avis d appel d offre maquille. Ou le gagnant est connu d avance dans leur reseaux.

    La corruption de la juctice est devenu une institution pour les hommes et les femmes d en
    haut, au detriment du citoyen lamda. Un voleur de poule etant prioritairement procede que les dossiers des Guiros que le peuple attend avec impatience est reste presque lettre morte malgre le caractere criminel du butin de l interresse. De surcroit Directeur de douane. Un poste etatique qui n a jamais ete toilete son image de tremplin de corruption.

    La justice a deux vitesses n a pas droit de cite,comme cite par notre batonnier. Paarceque celle-ci sape la confiance qui est l essence et la lime de toute societe democratique qui se respecte.
    Les aspirations du peuple est la vraie juctice pour tous independamment du titre, de son appartenance ethnique, de sexe et de statut sosial. Ce sont les lois pratiques qui font une societe de droit et non les dossiers oubliers dans les tirroirs du Palais de l a justice.

  • Le 24 mars 2015 à 14:55, par jaimemapatrie En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    « qu’une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde ».
    Quand on s’attaque à une robe, on s’attaque à toutes les robes.
    bien dit Me Mamadou S. TRAORE KAF ET ZID ET LE DOSSIER DE TONTON SANKARA
    RENDEZ JUSTICE POUR LE BIEN DU FASO

  • Le 24 mars 2015 à 15:19 En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    J’ai les larmes aux yeux ! Pauvres Burkinabé ! Merci bien Me d’avoir diagnostiqué le mal.

  • Le 24 mars 2015 à 15:24 En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    J’ai les larmes aux yeux ! Pauvres Burkinabé ! Merci bien Me d’avoir diagnostiqué le mal.

  • Le 24 mars 2015 à 15:58, par La Doctrine En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Quand je pense toujours à ce propos de M. MESSARA, président de la Cour constitutionnel du Liban, je frémis quand on parle d’indépendance de la justice. Ce grand monsieur a dit avec beaucoup de bon sens et de réalisme qu"il y a des magistratures acquises et des magistrats indépendants et des magistrats acquis avec des magistratures indépendantes". Juste pour dire que l’indépendance de la magistrature ne peut se contenter d’être écrite dans un texte fut-il la Loi fondamentale. Il faut un engagement courageux des magistrats à renoncer aux avantages indus, aux luxes insultants indument acquis et à tenir tête non seulement aux pouvoirs exécutif et législatif mais également aux personnes physiques et morales corruptrices. Il faut également des sanctions exemplaires allant jusqu’à des licenciements comme on a vu des cas dans les autres pays. Enfin, il faut que les magistrats soient eux-mêmes humbles. Avoir un pouvoir n’implique pas être arrogant et accuser à tort ou à raison et plus grave de condamner n’importe qui pour outrage à magistrat juste parce que le collègue est du même corps que moi. Quand j’écoute les jeunes magistrats en formation que je connais avec lesquels je travaille souvent, je me rends compte que l’on est encore loin d’être sorti de l’auberge. Que Dieu touche le coeur des magistrats afin qu’ils comprennent qu’ils sont là pour le peuple et non le contraire et qu’ils cultivent eux-mêmes des comportements et prennent courageusement des décisions salutaires pour la paix. Le juge constitutionnel français Robert Badinter qui avait posé courageusement le principe du "devoir d’ingratitude" à l’endroit des autorités de nomination est à cet effet un exemple. Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

  • Le 24 mars 2015 à 16:15, par leregard En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Quand on a fini de lire le discours de Me Mamadou S.TRAORE, je me pose la question importante et cruciale suivante : est-ce que le temps imparti pour les états généraux de la justice suffira-t-il à véritablement exhumer tout le mal et à poser très clairement un diagnostic sans complaisance pour qu’une thérapie appropriée soit prescrite. Après les prescriptions, comment s’assurer que le traitement est bien suivi ? A mon humble avis, l’une des tâches urgentes à faire, mais graves, c’est la radiation ou au moins la prise de sanction de portée à la fois symbolique et dissuasive contre ceux auxquels il est reproché des comportements de corruption quelqu’un soit la nature. La Transition a-t-elle le temps pour véritablement asseoir une justice au service de la communauté, accessible, juste, débarrassée de tout marchandage, corruption et laxisme s’apparentant à un appel à a vente des services sous la robe. Je veux croire que le Faso voulu par l’insurrection des 30 & 31 octobre 2014 se construira pour que les burkinabè des villes, des campagnes, les burkinabè nantis ou moins nantis aient accès facilement à une juridiction au service des hommes et femmes vivant au Faso, à laquelle ils croient parce qu’elle est juste et au-dessus de la corruption !!

  • Le 24 mars 2015 à 16:18, par Messoh ! le "transitaire" En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Oui, c’est bien beau tous ces discours, c’est bien beau de défendre le justiciable, mais dite-nous quand est-ce que les services d’un avocat seront à la portée de notre bourse ? C’est ça qui nous intéresse nous les justiciables. Tous nous savons que si tu n’as pas un minimum de 300 000, tu ne peux avoirs les services d’un avocat dans ce pays. Baissez vos frais d’honoraires en tenant compte de la poche du Burkinabé moyen et vous rendrez plus de services à cette nation, à ce peuple « Transitaire » (ne sommes-nous pas dans la transition ?) que de faire de beaux discours.

  • Le 24 mars 2015 à 16:36, par aziz bonkoungou En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Félicitations a tw maitre. Dieu jugera chacun de la maniere dont il juge.

  • Le 24 mars 2015 à 16:39, par Mouï Kalgo En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    ce sont des accusations très grave à l’endroit des juges du burkina. Je suis très ravi qu’un batonnier le dise et surtout dans ces circonstances. J’attends que les magistrat s’ils ont vraiment des couîlles qu’ils contre attaquent comme celà a été le cas contre les pauvres démarcheurs. Quelle justice avons nous ??? c’est par le nettoyage de cette racaille qu’il fallait commencer. L’ouverture des dossiers de crimes économique et de sang n’a pas de sens si ce sont les mêmes juges qui vont officier. Combien ne donneront-ils pas aux juges pour ne pas être condamnés ceux qui ont semblent -ils paillé ou tué. Ils ont pillé et tué, ils ont donc l’argent et nos juges sont avides d’argent. Nous n’aurons que nos yieux pour pleurer parce que l’ouverture des dossiers n’est pas la fin en soi. il faut quelqu’un pour dire le droit. Et à la lecture de ce discour je suis ceptique. Nettoyez d’abordd avant d’ouvrir les dossiers. Pensez vous que quelqu’un qui a des milliards va dormir dessu en exil alors qu’avec une petite centaine de millions un juge le blanchi ??????

  • Le 24 mars 2015 à 16:44 En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Félicitations à vous M. Le Bâtonnier d’avoir diagnostiqué sans complaisance ce constat amer.
    J’espère que la thérapie de choc indispensable aux soins indispensable du "malade".
    Le Citoyen.

  • Le 24 mars 2015 à 17:00, par l’homme du golfe En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    MERCI POUR CES VERITES. QUE LES MAGISTRATS REVOIENT LEURS COPIES

  • Le 24 mars 2015 à 17:19, par Kon Mong Noor En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Bien dit Maître !
    Mais vous aussi, vous ne devrez pas oublier que votre confrerie est par nature amorale et mercantile. C’est bien un des vôtres qui s’est fait payer en clando par le petit président pour défendre un dossier de crime de sang et dont on a retrouvé traces qu’après l’insurection. Et Maître Olivier Sur dont vous saluer fièrement la présence à votre activié ? Comment et par qui il a été payé quand il était venu plaider lui aussi des crimes de sang dans ce pays ?
    Vous ête certainement de bonne foi et meritez qu’on vous fasse confiance quant à vos capacité à faire bouger positivement les choses mais pas votre confrerie.

  • Le 24 mars 2015 à 17:45, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Diagnostic sans complaisance. Bravo et merci.
    Sur un point, il faut savoir dire la vérité aux gens. Un avocat exerce une activité libérale qui rapporte bien au dessus du revenu moyen des Burkinabè. Une seule affaire peut lui rapporter le revenu annuel d’un médecin spécialiste. Pourquoi faudrait-il alors que l’état paye pour sa formation quand ce même état ne paye plus pour former des géographes, des ingénieurs, etc ? L’internaute n°3 cite son exemple et le coût de sa formation, et il n’est pas le seul. Pourquoi donc le contribuable devrait payer pour faire la fortune d’un particulier ?

    De façon générale, depuis l’insurrection, tout le monde veut être financé par l’état ou ses démembrements. Tout dernièrement, c’était les organisations de la société civile qui voulaient un pourcentage sur les revenus des sociétés d’état, donc une partie des recettes de l’état. Les étudiants réclament un nouvel impôt sur les véhicules à leur avantage. Tout en revendiquant la réduction du prix du carburant, d’autres ont proposé une taxe sur les carburants, à leur avantage bien sûr. Les footballeurs et les club veulent être financés par l’état, et ont déjà eu gain de cause. Les artistes réclament des financements étatiques pour leur expression. Ou va-t-on s’arrêter ? Avec quoi va-t-on satisfaire tout cela pendant qu’on manque de tout ?

    Si on ne quitte pas cet esprit d’assistanat et d’avidité de l’argent facile, en quoi aurons nous changé le système ? Car il s’agit bien, dans un contexte de ressources insuffisantes, de profiter de sa position pour se donner la part du lion dans le partage des maigres moyens de l’état, exactement ce que faisait l’ancien régime. En quoi des OSC qui ont des financements extérieurs, dont les membres ont des revenus et sont sensés cotiser, et sont sensé développer des activités génératrices de revenus sont-ils prioritaires pour être financés par rapport aux routes, hôpitaux et écoles encore insuffisants ? On manque cruellement de médecins pour les hôpitaux publics mais il faudrait financer d’abord des jeunes ambitieux pour devenir de riches avocats privés ? Des gens payent 150.000 pour le jardin d’enfant, 100.000 à 350.000 pour le lycée privé, de 300.000 à plus du millions pour l’université de la licence aux masters. S’ils ne veulent pas payer 375.000 l’an pour une formation qui débouche directement sur un emploi bien payé, je ne vois pas pourquoi ce serait à l’état de le faire ?

    Nul pays ne s’est développé sur ce modèle, et nous ne ferons pas l’exception en créant des minorités aisées au détriment de la grande masse de la population, qui plus est avec les moyens de l’état. Soyons réalistes et responsables.

  • Le 24 mars 2015 à 17:45, par LY En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Le barreau a donné un signal fort avec ce diagnostique sans complaisance de l’état actuel grabataire de notre justice. Aux magistrats chargés de dire le droit, d’en faire autant afin que les travaux aboutissent à une réelle volonté de repartir à partir du repentir des uns et des autres vers une justice vraie à laquelle tous les citoyens pourront adhérer. Bonne chance aux travaux, puis à l’application vraie des résultats !

  • Le 24 mars 2015 à 17:46, par Veilleur En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    L’internaut 21 a dévoilé une ralité sur le bareau qui n’est pas mieux que la magistrature. Magistrats, leurs syndicats, avocats et leurs syndicats sont tous les caimans d’une même marre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 24 mars 2015 à 18:06, par ACHILLE DE TAPSOBA En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Merci Me TRAORE pour votre belle présentation des problèmes du monde judiciaire. Le mal chronique de la justice était aussi bien vertical que horizontal :

    - Vertical dans le sens que la justice a été toujours phagocytée par les Frères Compaoré depuis 27 ans. Potentiels criminels sur toutes ces formes, ils étaient obligés de tordre le cou de la justice pour l’étrangler afin d’asseoir leur folie de pouvoir à vie ayant pour colonne vertébrale la corruption des juges. Le Sommet de la magistrature Suprême(BC) était une véritable gangrène dont la toxicité se propage à la vitesse lumière dans tous les compartiments de justice. Le palais de justice s’est mué en palais d’injustice.

    - Horizontal car il y avait une farouche lutte à l’interne. Des conflits d’intérêts entre des juges eux-mêmes (pour des nominations politiques)mais aussi avec des avocats étaient très récurrents. Certains juges ont troqué leurs belles robes pour une folle course d’argent. Des avocats ont bradé leurs belles robes avec les politiciens pour s’offrir un luxe immoral (belles maisons, belles cylindrées, comptes bancaires bien fournis...)

    Tous ces maux de la justice ne faisaient que percuter l’orphelin, la veuve ou le laissez pour compte entrainant des frustrations sociales ou l’insurrection populaire dans le seul but de réparer ce désordre (l’injustice). Le justiciable n’a ni confiance au juge ni à l’avocat.

    IL FAUT UNE VRAIE JUSTICE INDÉPENDANTE ET TRÈS CRÉDIBLE NE TENANT PAS COMPTE DU RANG POLITIQUE, DE LA CLASSE SOCIALE. .. AFIN DE RÉCONCILIER LES CŒURS MEURTRIS.

    LA BONNE JUSTICE EST LE VECTEUR DU DÉVELOPPEMENT D’UN PAYS .

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT.

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO

    VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
    VIVE LA DÉMOCRATIE AU FASO
    VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS. AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN

    ACHILLE TAPSOBA
    Partisan inconditionnel de l’Alternance

  • Le 25 mars 2015 à 09:33, par anderson En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    «  Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »
    J’ai vraiment apprécié cette phrase courageuse du Bâtonnier. Elle dit tout en un mot tout le mal de notre justice. Une justice très corrompu. Votre discours est celui de la vérité. Merci pour l’auto critique de votre noble profession, celle de rétablir la vérité peu importe votre couleur, votre religion, votre race, votre sexe, votre richesse, votre gloire, votre pouvoir d’influence etc.....................

  • Le 25 mars 2015 à 09:41, par Megd’ En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Il faut simplement sévir. Cela implique que la corporation accepte que l’on jette en prison les magistrats et avocats indélicats. Cela fera réfléchir les autres. Les Hommes de loi baignent dans une impunité et pour eux hormis leur ministre de tutelle, ils n’ont de compte à rendre à personne.

  • Le 25 mars 2015 à 11:04, par DE JUSTE MR En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Le Graverend disait ceci : "Dans la balance de la justice, les juges ne doivent faire entrer d’autre poids que celui d’un raisonnement sain et réfléchi." Je comprend par d’autre poids le fait pour un magistrat d’accepter un pot de vin avant de rendre sa décision. Comment peut-il avoir un raisonnement sain et réfléchi s’il est esclave d’une obligation de résultat guidé par son comportement mal sain ?. Le pouvoir ne rime pas forcément avec l’argent. C’est avoir un état d’esprit d’analyse et de critique nécessaire à la résolution d’une situation avec comme bénéfice une satisfaction morale.

  • Le 25 mars 2015 à 12:07, par Nionyonga En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Merci bien Maître Mamadou S.TRAORE pour votre diagnostique. A mon avis je pense que la solution de cette corruption peut être trouvée dans la tradition. Il est grand temps pour nous d’invoquer les esprits de la terre et des cieux pour que ces individus de magistrats qui s’adonnent à la corruption disparaissent de nos vies et qu’ils connaissent la douleur des flammes de l’enfer. Des rites annuels peuvent nous permettre d’arriver à ces résultats à moindre coût (un peu d’eau, un coq blanc, un peu de dolo). Le retour à certaines pratiques traditionnelles s’avère nécessaire.

  • Le 25 mars 2015 à 15:44, par Ouedraogo Ratou En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Maitre, vous avez tout dit sur notre justice mais peut on demander l’aide du bâtonnier sur un dossier mal géré par un cabinet d’avocat ? si oui, quel est la procédure ?

  • Le 25 mars 2015 à 20:42, par ditout En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    maitre le mal est ainsi décrypté par votre brillant discours.bravo !, mes félicitations si ce discours traduit vraiment votre pensée. mais une chose me taraude l’esprit. quand une personne, soit-elle le bâtonnier refuse d’exécuter des décisions de justice parce qu’il se croit tout puissant, que voulez-vous que le citoyen lambda pense de la justice ? il est vrai que le mal de la justice est connu et est très profond. Mais encore faut-il que celui qui a le courage et le droit d’accuser soit lui même irréprochable ? des avocats mercantilistes on en connait, des magistrats acquis comme les aime et nomme un cacique de l’ancien pouvoir de Blaise on n’en connait.
    le problème est que nul n’est censé ignorer la loi, un principe si chère au différent système juridique, et nul n’est au dessus de la loi. en conséquence un magistrat, un avocat et tout auxiliaire de la justice reconnu indélicat doit subir toute la rigueur de la règle de droit.
    l’internaute 3 qui dit avoir fait sa formation à l’université a hauteur de un million, et que par conséquent les futurs avocats devrait se former a leur frais. je voudrais bien le comprendre mais ne confondons pas deux choses dans lesquelles il n’y aucune similitude. en effet ta formation à l’université n’a rien à voire avec la formation d’un auxiliaire de justice. si l’État peut aider même par un prêt, pour la formation des futurs avocats, ce serait une bonne nouvelle. et que l’intéresse aille se renseigner ailleurs la formation dont il parle ne coûte pas un million mais plus. le reste a été pris en charge par l’État. s’il conteste qu’il me donne le nom d’une seule université au monde où cette formation coûte un million. de grâce ne parle donc pas de la sorte d’un sujet que tu ignore royalement. et où est-ce que tu as eu ton million ? la source de la fortune peut être secrète mais quand on la eu honnêtement on ne craint pas de dire d’où est-ce qu’elle vient.

  • Le 8 avril 2015 à 09:41, par Compaore Blaise En réponse à : Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »

    Moi je pense sincerement qu’il faut que le systeme judiciaire soit reduit a la production de certains documents tels les casiers judiciaires et autres. mais pas de jugement de quel que dossier que ce soit . Laissons six mois, juste six mois pour que les gens se reglent les comptes entre eux. Chacun se mettra a sa place et on relance la machine. Sinon trop de choses d’inadmissible se passent dans ce pays.

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