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Agenda post-2015 pour le développement : le Burkina prépare sa participation aux négociations

Publié le dimanche 22 mars 2015 à 23h25min

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La direction générale de l’Economie et de la planification du Ministère de l’Economie et des finances a organisé, les 19 et 20 mars derniers, en collaboration avec l’UNFPA, l’ABBEF et le RAJS/BF, le Forum national d’appropriation du Programme d’action de la conférence internationale sur la population et le développement au-delà de 2014. Il s’est agi de faire le bilan du chemin parcouru et de préparer la participation du Burkina aux prochaines négociations de l’agenda post-2014 pour le développement.

Le sous-développement a la peau dure en Afrique. Malgré les politiques et programmes conçus et mis en œuvre, l’avènement du développement tarde à se concrétiser. Pour donc donner un véritable de coup au processus, 179 pays dont le Burkina ont adopté en 1994, au cours de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), le « Consensus de Caire ». Feuille de route pour promouvoir le développement des pays, le document adopté balisait le chemin pour les Etats. Après 20 ans de mise en œuvre, les Etats ont convenu de faire le bilan et de se projeter pour la période post 2015.

C’est à cet exercice que se sont adonnés les participants au Forum national d’appropriation du Programme d’action de la conférence internationale sur la population et le développement au-delà de 2014. Les principaux objectifs de cette rencontre étaient de faciliter une meilleure appropriation des grandes conclusions de l’examen opérationnel et de dégager les priorités nationales en matière de population et de développement en vue de leur prise en compte dans les négociations de l’agenda post-2014 pour le développement.

Des résultats engrangés

Après deux décennies de mise en œuvre, le « Consensus du Caire » a produit des résultats. Il s’agit notamment de l’égalité pour les femmes, de l’état de santé de la population, de l’espérance de vie. Le niveau d’instruction et les mécanismes de défense des droits de l’homme ont beaucoup progressé.
Les peurs qu’engendrait l’augmentation de la population ont commencé à baisser avec la diminution continue du taux d’accroissement de la population passé de 1,52% par an entre 1990-1995 à 1,15% entre 2010 et 2015. Ce qui fait l’Afrique compte actuellement 33% des 82 millions de personnes supplémentaires chaque année.

Des défis à relever

L’examen de la mise en œuvre de la CIPD a révélé la persistance de certains maux. Il s’agit surtout du nombre encore très élevé, 1,2 milliards, de personnes vivant dans des conditions de pauvreté extrême, le taux de mortalité des moins de 5 ans reste encore très élevé (101 pour mille) en Afrique.
Afin d’y remédier, les Nations ont opté de prolonger le délai de mise en œuvre du programme au-delà de 2014 en mettant la dignité et les droits de l’homme, la santé, la mobilité et le lieu de résidence, la gouvernance et la responsabilité ainsi que la durabilité au cœur des activités. Cinq piliers qui se présentent en véritables chalenges pour les Etats dont le Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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