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Régulation des télécommunications et du numérique : 37 acteurs africains renforcent leurs compétences

Publié le lundi 16 mars 2015 à 23h32min

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Régulation des télécommunications et du numérique : 37 acteurs africains renforcent leurs compétences

Ouagadougou abrite depuis ce lundi 16 mars 2015 la première session des formations en régulation des télécommunications. C’est le ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Nébila Amadou Yaro, qui a présidé l’ouverture de la formation.

37 acteurs de la régulation du numérique et des télécommunications ont entamé ce lundi 16 mars 2015 à Ouagadougou leur formation du BADGE ou MASTERE ; soit 21 personnes en régulation du numérique (REGNUM) et 16 en régulation des télécommunications (REGTEL). Ces 37 stagiaires viennent de 11 pays africains : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, les Comores, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Togo. Pour le ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Nébila Amadou Yaro, la présente formation en régulation des télécommunications et du MASTERE en régulation numérique tombe à pic dans un contexte de transition au niveau national. Car, « pour réussir cette transition et ouvrir les perspectives d’un développement harmonieux, le gouvernement a placé les communications électroniques au cœur de sa politique ». Et de rendre un hommage à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), initiatrice des sessions de formation du BADGE, pour les bons résultats enregistrés.

« En initiant la formation BADGE voilà maintenant une décennie, l’ARCEP, il me semble n’était animée que d’une seule volonté, celle du renforcement des capacités des acteurs des communications électroniques. Dix ans après, le bilan est largement positif et je peux affirmer sans risque de me tromper que les sessions de formation du BADGE sont devenues des indicateurs de performance dans les administrations des autorités nationales de régulation et des opérateurs de télécommunications. L’engouement suscité par cette formation a amené les initiateurs à ajouter depuis l’année dernière, le profil MASTERE en régulation du numérique à la formation des télécommunications », a-t- il souligné. A Laurent Gille, formateur principal, venu de Télécom Paris Tech-grande école d’ingénieurs du numérique en France- et aux enseignants, le ministre Yaro a également rendu un vibrant hommage. « Votre implication personnelle et celle de Télécom Paris Tech ont contribué à bâtir la solide réputation du BADGE et maintenant du MASTERE en régulation du numérique ».

Formation de 7 sessions de deux semaines sur deux ans

Pour le président de l’ARCEP, Mathurin Bako, l’objectif de la session de formation est simple : « C’est donner aux agents en charge de la régulation du secteur des télécommunications et des communications numériques les capacités et les bases solides qui leur permettent de se prononcer sur les questions essentielles du secteur. Lorsqu’il y a une décision à prendre, qu’ils la prennent en fonction des textes et des technologies en place ». Pour tenir compte des activités professionnelles des participants, la formation est organisée sous la forme de sept sessions de deux semaines sur deux ans de façon à leur permettre de venir régulièrement, soit à Ouaga, soit à Paris pour suivre les cours.

Sur le contenu des sessions, Laurent Gilles explique : « Chaque session est organisée autour d’un certain nombre de thèmes qui participent aux activités de régulation. Cette session est une introduction générale à la régulation du numérique. Elle donne également une vision prospective du numérique. Etant donné que ce sont des technologies qui évoluent très vite, il faut que la régulation puisse s’adapter à cette évolution technologique. Ensuite, nous allons avoir différentes sessions autour des instruments de la régulation, notamment les conditions d’entrée dans le numérique, autour des questions d’interconnexion ; autour des questions de services universels, autour des questions gestion des fréquences, autour des questions des aspects juridiques et de l’environnement. Puis, nous avons ouvert cette formation sur le numérique de façon plus large, notamment la convergence entre l’audiovisuel et les télécommunications, autour des questions de protection des données personnelles et puis aussi sur le développement de l’internet ; c’est-à-dire comment ce que l’on appelle internet des objets va impacter le développement du numérique et des télécommunications dans les années à venir ». Mais, quelle différence y-a-t-il entre le BADGE et le MASTERE ? « Le BADGE est un demi- MASTERE. Dans le BADGE on se consacre essentiellement à la régulation des télécommunications. Alors que le MASTERE est ouvert sur l’ensemble du numérique, sur l’audiovisuel, les télécommunications, l’internet et sur les données personnelles », a indiqué le formateur français de Télécom Paris Tech.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

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