La plupart des entreprises burkinabè sont de type individuel. Cette situation crée parfois une confusion entre l’entreprise et son fondateur. Ce constat a amené la Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) à initier vendredi 18 mars dernier à Ouagadougou, une causerie "économique’’ sur le thème : "la retraite des dirigeants des PME/PMI burkinabè’’.

Le directeur général (DG) de la MEBF Issaka Kargougou explique que la démarche de son institution vise à informer les opérateurs économiques sur les possibilités d’épargner des ressources financières pour garantir leurs vieux jours. Il s’agit de proposer des alternatives afin que les dirigeants des petites et moyennes entreprises ou industries (PME/PMI) puissent jouir des fruits de ses activités lorsqu’ils seront à bout de leur force ou de leur faculté intellectuelle. Pour M. Kargougou, il faut que les hommes d’affaires burkinabè arrivent à gérer leurs entreprises autrement et transférer en toute quiétude le patrimoine à leurs ayants- droit.

Aussi, des représentants de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), de la Société nationale d’assurances et de réassurances (SONAR) et de AGF-Burkina ont exposé sur les mécanismes sociaux de leurs compagnies pour assurer la retraite des travailleurs et un troisième âge agréable. Issa Déné de la CNSS soulignera que la sécurité sociale est un droit fondamental reconnu par un certain nombre de textes : Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH), Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT), Constitution du Burkina Faso...

Elle vise à protéger le travailleur et sa famille contre certains risques : maladie, accident, risque, vieillesse. Ainsi, la sécurité sociale constitue une assurance qui se manifeste à la CNSS à travers un régime de solidarité (cotisation de l’ensemble des travailleurs). Ainsi, les dirigeants des PME/PMI doivent immatriculer leurs employés. Ils ont également la possibilité de se fixer eux-mêmes un salaire et cotiser à la CNSS.

Cependant, les opportunités de la CNSS ne s’adressent qu’aux travailleurs salariés. Cette restriction exclut pour l’instant une frange importante de la population. Selon le représentant de AGF-Burkina, Simon Pierre Gouem, le contrat "Avenir retraite’’ proposé par sa compagnie contribue à accroître les ressources du retraité à son vieil âge. "L’avenir-retraite garantit un capital-retraite au départ à la retraite de l’assuré pour permettre au signataire de maintenir un niveau de vie acceptable.

Le montant épargné peut être retiré en une seule fois ou en plusieurs étapes sous forme de rente viagère’’, a expliqué Simon Pierre Gouem. Le directeur technique et commercial de la SONAR, Eloi Zongo a poursuivi pour signifier aux dirigeants des PME/PMI que "l’Assurance Prévoyance retraite’’ de sa société permet de servir des prestations à une échéance fixée par le souscripteur sur la base de cotisation librement consentie sur une période donnée. Il a soutenu que le caractère spécifique des maisons d’assurances confère une garantie à l’épargne de ceux qui cotisent. Celle-ci porte sur l’insaisissabilité des prestations. "Aucune autorité judiciaire ne peut saisir la cotisation d’un assuré quand celui-ci est poursuivi pour une affaire quelconque’’, a précisé Eloi Zongo.

La vingtaine de dirigeants d’entreprises qui ont participé à la causerie se sont montrés très intéressés par les produits d’assurance sociale que leur ont proposé la CNSS, la SONAR et AGF-Burkina. La MEBF entend renforcer ses activités de sensibilisation de ses membres en vue de susciter des réflexions approfondies sur la question de la succession au sein des entreprises.

Jolivet Emmaüs Sidibé PAG BELEGUEM
Sidwaya