LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Lutte contre le chômage et le sous-emploi : Bientôt des collèges communautaires dans les pays de l’UEMOA

Publié le mercredi 11 mars 2015 à 23h46min

PARTAGER :                          
Lutte contre le chômage et le sous-emploi : Bientôt des collèges communautaires dans les pays de l’UEMOA

Les 8 pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine veulent expérimenter le concept des collèges communautaires nord-américains. L’organisation sous régionale a organisé un atelier de restitution sur l’étude portant sur ce concept qui va inspirer les Etats membres pour répondre au problème de chômage et du sous-emploi. C’était ce 11 mars à Ouagadougou en présence de participants venus de l’espace communautaire.

Les réformes des systèmes éducatifs pour répondre aux exigences du marché de l’emploi et combattre du même coup le chômage et le sous-emploi, n’ont pas apporté les résultats escomptés. Les Etats membres de l’UEMOA se tournent vers l’expérience des collèges communautaires qui paraissent plus indiqués.
Le collège communautaire en Amérique du nord est un établissement scolaire de niveau postscolaire offrant un large éventail de programmes aux jeunes et aux adultes qui souhaitent poursuivre leurs études ou leur formation professionnelle et technique. C’est donc une institution d’enseignement hybride. Ses programmes sont souples, adaptés aux besoins de sa communauté et en lien direct avec les besoins de développement économique de son milieu.

L’UEMOA étudie ainsi la manière d’adapter ce système en Afrique francophone. Pour le Dr. Efia Assignon, conseiller en développement international, « ce qui est fondamental dans ce concept, c’est qu’il prépare les jeunes à entrer directement sur le marché du travail ». Concrètement, explique le Dr. Asignon « son enseignement va de la formation professionnelle jusqu’au niveau universitaire. Ce sont des institutions dans lesquelles on ne fait pas seulement de l’enseignement, mais aussi de la recherche appliquée. Dans les collèges communautaires, il y a des gens qui obtiennent des diplômes universitaires, mais s’ils ne trouvent pas du travail, ils reviennent faire une formation d’un an ou 6 mois en fonction des domaines. Quelques mois après cette formation, ils obtiennent du travail, parce que c’est très pratique, axés sur les besoins de la communauté ».
L’autre spécificité du collège communautaire, ce sont les programmes articulés. Un étudiant qui s’inscrit à l’université et poursuit ses études jusqu’en 3e année peut également s’inscrire au collège. En 4e année, il retourne à l’université. « A l’issu des 4 ans, il aura reçu la formation pratique collégiale, la formation théorique universitaire et obtient les deux diplômes » soutient le conseiller en développement international.

Prendre ce que le système a de mieux et non copier-coller
« La nationalité du système importe peu » dira Augustin Niango, directeur de cabinet qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier. Les participants porteront un regard critique sur le système, il ne s’agira donc pas de reproduire le modèle canadien.

Brahima Tounkara, directeur de l’enseignement supérieure et de la formation professionnelle à l’UEMOA, ajoute que l’organisation sous régionale a été « impliquée dans ce processus à l’issue d’une mission que le groupe des ambassadeurs africain à Ottawa a effectué dans les collèges communautaires. « Ils se sont rendus compte que ce système qui allie la formation professionnelle à l’insertion professionnelle, conviendrait peut être à l’Afrique », surtout francophone.

L’UEMOA, avec le Consortium international de développement en éducation va donc s’inspirer de certains aspects du système canadien des collèges communautaires. « Si nous trouvons notre compte en certains aspects, nous prendrons. Dans le cas contraire, nous rejetterons certains aspects et nous adapterons. Pourquoi réinventer la roue alors qu’il y a des expériences gigantesques dans des zones du monde qu’on peut utiliser pour aller plus vite ? », s’est demandé le Brahima Tounkara.
La rencontre regroupe les acteurs étatiques et non étatiques des 8 pays de la sous-région.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 12 mars 2015 à 04:35 En réponse à : Lutte contre le chômage et le sous-emploi : Bientôt des collèges communautaires dans les pays de l’UEMOA

    Bonne initiative.C’est cela la valeur ajoutée de la mondialisation.Soutien.

  • Le 12 mars 2015 à 06:48, par oran En réponse à : Lutte contre le chômage et le sous-emploi : Bientôt des collèges communautaires dans les pays de l’UEMOA

    Bonne initiative. J’en suis un produit et je ne regrette pas. Go ahead.

  • Le 12 mars 2015 à 16:00, par Dieudonné En réponse à : Lutte contre le chômage et le sous-emploi : Bientôt des collèges communautaires dans les pays de l’UEMOA

    c’est bien mais si les diplomés ne beneficient pas de moyens pour lancer leurs entreprises ou s’ils n’ya pas assez de promoteurs pour recruter ces diplomés a la fin de leur college, ne reviendront-on pas au statut quo ante ? c’est vrai ces colleges vont creer de nouvel emploi(surveillant jusqu’a directeur d’ecole) mais il faut penser a renforcer les fonds de financement des initiatives des jeunes. condition sine qua non pour donner effet a ces formations.

  • Le 12 mars 2015 à 23:23, par Kanzim En réponse à : Lutte contre le chômage et le sous-emploi : Bientôt des collèges communautaires dans les pays de l’UEMOA

    Et voilà un nouveau boulevard ouvert à la horde de consultants et de pisse-papier spécialisés dans le copier-coller. Il suffit de se rendre dans unes institutions, onusiennes ou sous régionales, pour constater ces amas d’études qui ne servent à rien, et n’ayant même pas la validité scientifique pour être publiés, ces documents constituent aux bureaux de ces institutions ce que les sachets noirs sont aux paysages des pays pauvres du Sahel. Et pour preuve : quel que soit le système de développement des compétences qu’un pays aura, il ne vaincra pas le chômage si les institutions ne sont pas faits dans la bonne gouvernance, la démocratie et avec en tête un bon programme économique et politique. Exemple : si le marché des biens et des services est confisqué et mis entre les mains d’une minorité, familiale ou clanique, le marché du travail s’en ressentirait, par ce que la production n’est pas demandeuse de travail, et pire, la croissance comme celle centrée sur l’or ne sera pas génératrice d’emplois, ni durables, ni décents. C’est pourquoi je conteste le Dr. Efia Assignon, conseiller en développement international, lorsqu’il diot que « ce qui est fondamental dans ce concept, c’est qu’il prépare les jeunes à entrer directement sur le marché du travail ». C’est faux et pour le Bénin, et pour le Togo, et pour le Mali, et pour le Burkina surtoiut jusqu’à une certaine date, et bientôt pour la Côte d’Ivoire. Je luis souhaite tous les meilleurs séminaires, mais je dis que : la gourancer et la démocratie politiques influe sur les marchés des ressources, matérielle, financières et humaines. Influencé négatovement le marché du travail est alors déséquilibré l’offre de travail dans ce cas,étant nécessairement supérieur à la demande.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique