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Journée internationale de la femme : Priorité à la réflexion pour les militantes de l’UPC

Publié le lundi 9 mars 2015 à 23h43min

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Journée internationale de la femme : Priorité à la réflexion pour les militantes de l’UPC

A l’occasion de la Journée internationale de la femme, les militantes - venues des douze arrondissements et des six communes rurales de Ouagadougou - de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), ont choisi le siège de leur parti pour consacrer à la commémoration. Là, avant d’ouvrir la ‘’page brochettes et boissons’’, elles ont mené la réflexion autour du thème de cette commémoration. A l’occasion, il a également été question de l’enrôlement biométrique en cours. Histoire de fêter « utilement le 8 mars ».

Aux environs de 15h30mn où nous arrivions au siège de l’UPC ce dimanche 8 mars 2015, la grande majorité des femmes avait déserté les lieux. Et la cour, joncée de sièges disposés, était encore sous fréquentation de quelques femmes qui jouaient les prolongations à travers brochettes et boissons au son de musique. Evidemment, ça dansait ! Le côté festif de la commémoration était donc au rendez-vous à ce moment.

Mais un côté qui, de l’avis de la présidente des Unions de militantes UPC dans le Kadiogo, Aminata Wandaogo, « n’arrange pas beaucoup les femmes ». C’est pourquoi, l’option a été faite à l’UPC, de placer ladite commémoration « sous le signe de l’unité et de l’engagement de la femme en politique ». Dans ce sens, et à en croire Mme Wandaogo, les femmes ont eu droit – dès 10 heures - à deux communications ; l’une sur le thème de la commémoration, un thème axé sur l’autonomisation des femmes, et l’autre sur l’enrôlement biométrique, notamment dans ses objectifs et dans son importance.

En choisissant de mener la réflexion sur l’autonomisation des femmes, les organisatrices de la rencontre du jour ont voulu, foi de Mme Wandaogo, se « pencher sur les difficultés quotidiennes des femmes, et minimiser le côté festif ». Précisant au passage que « la joie d’une journée ne peut pas résoudre les problèmes de la femme burkinabè », Mme Wandaogo a indiqué que ce choix a été fait pour créer l’occasion de conscientiser les femmes « par rapport à leurs difficultés ». L’objectif à terme, étant de travailler avec elles, « à trouver les solutions à ces difficultés ». Pour Mme Wandaogo, « si la femme est autonome, elle s’emploie, elle emploie d’autres personnes, et elle est épanouie ainsi que sa famille ». Et d’ajouter, « Nous avons voulu qu’elles comprennent cela, à travers le développement de ce thème en langue nationale mooré ».

Porter Zéphirin Diabré à Kosyam en 2015

L’enrôlement biométrique en vue de l’inscription sur les listes électorales, il en a également été question. En plus des objectifs que vise cet enrôlement et de son importance, le calendrier du déroulement de l’opération a été décliné aux militantes de l’UPC. C’est du moins, ce qu’a confié Mme Wandaogo. Il est important, précise-t-elle, que les femmes du Kadiogo connaissent le programme de passage des équipes de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), de sorte qu’elles puissent se préparer et aussi informer leurs parents qui ne sont pas à Ouagadougou. En sus, révèle Mme Wandoao, « Nous nous organisons dans les communes et arrondissements pour que les femmes préparent leurs pièces administratives en attendant que l’enrôlement arrive à leur niveau ». Ce qui, selon elle, permettra à de nombreuses autres militantes de se faire enrôler pour participer aux votes à venir.

Déjà, les ambitions électoralistes, et pas des moindres, sont affichées. « Nous avons promis au président Zéphirin Diabré de le porter à Kosyam en 2015 », a laissé entendre Mme Wandaogo. A son tour, le « président Zéphirin Diabré » aurait, à en croire Mme Wandaogo, promis aux femmes, la mise sur pied d’une banque qui leur accordera des crédits pour booster leurs activités économiques.

Et pour se donner les moyens réaliser cet exploit, les responsables des unions de militantes UPC prévoient « des sorties de sensibilisation pour rester en contact permanent avec les femmes ». C’est du moins, l’annonce faite par Mme Wandaogo qui dit voir en cela, « tenir la flamme jusqu’aux élections ». Et d’ajouter, « Nous resterons scotchés à nos militants le temps qu’on pourra ».

Pour l’heure, « bonne fête de 8 mars à toutes les femmes et à tous les hommes ; que Dieu protège le Burkina Faso pour que les élections se déroulent dans la paix, et que nous puissions goûter au fruit de l’alternance tant attendue », a émis comme souhaits, Mme Wandaogo.

Fulbert Paré
Lefaso.net

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