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« Fille de sa mère » au FESPACO 2015 : Un film qui invite à un « recadrage » des relations parents/ enfants

Publié le vendredi 6 mars 2015 à 23h06min

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« Fille de sa mère » au FESPACO 2015 : Un film qui invite à un « recadrage » des relations parents/ enfants

Quelle place et quel rôle pour les enfants dans la vie de famille ? C’est la question suggérée par le film « Fille de sa mère » des jeunes réalisateurs Burkinabè Carine Bado et Armel Sawadogo. L’œuvre a été projetée au grand public dans la catégorie Panorama long- métrage.

L’histoire se déroule dans une famille mononucléaire composée de la mère, du père et de leur fille Aida de 17 ans. La mère introduit sa fille dans l’intimité de son couple en lui montrant des photos compromettantes de son papa avec une jeune fille, preuve de l’infidélité de ce dernier. La fille prend alors partie pour sa mère et engage une relation irrespectueuse avec son géniteur. Blessé dans son amour propre, le père se désengage des charges de sa fille. Le duo formé par la mère et la fille contre le père explose le lendemain de la découverte lorsque la mère finit par pardonner son infidélité à son mari. La fille ne comprend pas que sa mère ait pardonné à « cet infidèle » et n’accepte surtout pas ce qu’elle appelle la trahison de sa mère. La relation entre les deux prend un sérieux coup. Et le climat familial a tout d’un enfer. Ainsi pourrait- on résumer le film « Fille de sa mère » montré au public dans le cadre du Panorama de ce FESPACO 2015.

Par ce film, les jeunes co-réalisateurs Carine Bado et Serges Armel Sawadogo ont voulu s’attaquer à un phénomène des temps modernes, le trop de liberté que l’on se donne avec les enfants. « Pour les parents de la nouvelle génération, être de bons parents signifie développer des relations privilégiées, amicales avec les enfants : tout se dire, ne rien se cacher, etc. A tel point qu’il n’y a pas de sujet tabou. Certains parents ne savent pas ce qu’il faut dire aux enfants et ce qu’il ne faut pas dire, oubliant que les enfants n’ont pas forcément la capacité pour surmonter les problèmes comme eux », expliquent les réalisateurs.

Au-delà de la construction artistique avec les outils cinématographiques ; et du discours rodé, ce film de 90 minutes est une invite à reconsidérer la place et surtout le rôle des enfants dans la vie de famille. Pour le cinéaste burkinabè Gaston Kaboré avec qui l’idée du film a été partagée, c’est « un film singulier parmi les productions actuelles ».

Samuel Somda
Lefaso.net

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